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Perry Blake au Café de la Danse
Perry Blake, était vendredi 24 novembre au Café de la Danse pour son premier concert à Paris depuis 13 ans.
Irlandais né en 1970, il a publié une dizaine d'albums depuis 1997, mélange envoûtant et sombre dans ses cinq premiers albums (les meilleurs) de pop orchestrale, gorgée de cordes et de trip hop. Il compose des mélodies aériennes sous influence du génial Scott Walker (l’électronique en plus) et chante d’une voix de crooner mélancolique aisément reconnaissable. Artiste discret, sa notoriété est confinée à la France, la Suisse et la Belgique.
La petite salle était pleine de quarantenaires (comme nous !) qui attendaient ce moment depuis longtemps : il a interprété, accompagné de deux excellents musiciens (clavier, batterie), des morceaux tirés de ses premiers albums comme « Little Boys & Little Girls », « Forgiveness » (une mélodie sombre mais si belle), « We Are Not Stars », « California » (dans une version épurée), « The Hunchback of San Francisco », « Genevieve » , mais aussi deux titres qui figureront dans un album à venir en 2024 : « Let's Fall In Love » et « Death Of A Society Girl » (mon préféré). Je n’ai pas été convaincu par sa reprise de « Goodbye Yellow Brick Road » qui n’apporte rien à l’original.
L’homme, sympathique, intervient entre ses chansons pour évoquer des souvenirs liés à celles-ci et chante avec sa voix en falsetto ses comptines à forte dose de spleen, comme « Anouska (I Want to Come Home) » qui clôt ce concert enchanteur (et trop court).
En sortant rue de Lappe, nous nous sommes dit, à l’unisson : « Mais pourquoi a-t-il aussi peu de succès avec autant de talent ? ».