PLATON 3/10 : La Justice et l’État Idéal

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Dans "La République", Platon décrit une société organisée en trois classes (les gouvernants philosophes, les auxiliaires, et les producteurs) chacune correspondant à une vertu (la sagesse, le courage, et la modération) pour réaliser la justice.
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[@roseekotozibi]

Merci des précieuses explications !

[@youssefbelaidi1224]

Merci à vous !

[@Sophia.historica]

Avec plaisir 😊

[@benuasorel5512]

Mais cette ébauche d’une société idéale par Platon a servi de modèle pour le nazisme, par exemple. Dans cette société idéale, eugénisme et racisme étaient des outils indispensables au maintien de la société. Platon était contre Athènes et la démocratie, comme l’a montré Karl Popper dans son " La société ouverte et ses ennemis ". Socrate était un philosophe, mais il n’est pas certain que Platon en était un - il ne valorisait pas l’esprit critique par exemple.

[@Sophia.historica]

Votre point de vue soulève des questions importantes sur l’interprétation des idées philosophiques et leur impact historique. Il est vrai que Karl Popper, dans ‘La société ouverte et ses ennemis’, critique vigoureusement Platon, le considérant comme un précurseur des idéologies totalitaires du XXe siècle. Cependant, cette perspective mérite d’être examinée avec nuance. Premièrement, il est essentiel de contextualiser l’œuvre de Platon dans son environnement historique et culturel. ‘La République’, où Platon expose sa vision d’une société idéale, reflète les préoccupations et les idéaux de la Grèce antique. Lorsque Platon critique la démocratie athénienne, c’est dans le cadre d’une quête philosophique pour définir la justice et l’ordre idéal, et non pour promouvoir une dictature ou un régime autoritaire au sens moderne. Ensuite, l’association de Platon avec des régimes comme le nazisme repose sur une interprétation très spécifique et contestée de son œuvre. Platon n’a jamais prôné le racisme ou l’eugénisme comme principes fondateurs de sa société idéale. Bien que certaines de ses idées, comme la notion de philosophe-roi ou la sélection des gardiens, puissent être interprétées d’une manière qui semble soutenir une élite dirigeante, ces concepts doivent être compris dans le cadre plus large de sa philosophie, qui vise à l’harmonie sociale et à la vertu. Concernant la valorisation de l’esprit critique, il est crucial de rappeler que la dialectique platonicienne est fondée sur le dialogue et la remise en question. La méthode socratique, utilisée par Platon dans ses dialogues, incite à l’examen et à la critique des idées reçues, ce qui est à l’opposé d’une approche dogmatique ou autoritaire. Platon cherchait à stimuler la pensée critique chez ses lecteurs, les poussant à questionner les notions communes de justice, de vertu et de gouvernance. Enfin, il est important de distinguer entre l’usage philosophique des idées de Platon et leur instrumentalisation par des régimes politiques ultérieurs. La complexité de son œuvre permet une multitude d’interprétations, mais réduire Platon à un précurseur du totalitarisme ou à un adversaire de la démocratie simplifie à l’extrême sa pensée et néglige la profondeur de sa recherche philosophique. En conclusion, bien que les critiques de Popper soulèvent des débats légitimes sur les dangers potentiels des idéologies philosophiques, une lecture attentive de Platon révèle un engagement profond envers la quête de vérité et la valeur de la dialectique. Les idées de Platon, comme celles de tout philosophe, doivent être interrogées et débattues, mais toujours dans le respect de leur complexité et de leur contexte historique.

[@benuasorel5512]

Personne n’est parfait ! J’adore Popper, mais il est évident qu’il avait une vision binaire Société close vs. société fermée, et qu’il a jugé Platon sous cette perspective. Or la réalité n’est que rarement binaire. Et Platon n'était pas parfait non plus. Je trouve ça bien que Popper le fasse descendre de son piédestal. Ca rend Platon plus humain. Plus vraisemblable. Ca le rend plus proche de nous, je trouve. @@Sophia.historica