PODCAST/LE TRIO FINANCIER QUI INTERPELLE

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Күн бұрын

ECONOMIE : LE TRIO FINANCIER QUI INTERPELLE
Parler des détournements des deniers publics n’est plus une information
capable de faire le buzz, comme on dit en langage communicationnel.
Détourner l’argent du contribuable congolais est monnaie courante. Une
particularité, cependant, mérite d’être signalée. Le détournement
s’effectue de façon plus pompeuse, en millions de la devise américaine.
Notre podcast aujourd’hui ressasse aujourd’hui à haute voix sur les
détourneurs ou présumés tels, et tente d’analyser si leurs crimes
correspondent à leurs compétences.
L’exercice est peut-être futile, mais le séminaire gouvernemental est
encore frais, qui a planché sur la mission et la profession.
Ces deux notions passent par les trois C, notamment la Connaissance ou
le savoir, la Capacité ou le savoir-faire et le Comportement, c’est-à-dire
le savoir-être.
Ces trois C, à notre avis peuvent se fondre avec bonheur dans un autre
C, la Compétence.
Nous nous sommes intéressés durant ce week-end à un trio de
Congolais, dont la compétence est surfaite, récompensée par des postes à
grande responsabilité où la connaissance, la capacité et le comportement
sont des atouts visibles dans leur pedigree.
Est-ce que c’est une déveine que ce trio compétent soit né en république
démocratique du Congo ou c’est un malheur qu’ils aient été précipités
par le hasard, dans une tranche de temps où la contagion aux faits et
actes illégaux est patente. De qui s’agit-il exactement ?
Si vous n’avez pas deviné, nous allons parler sans entrer dans les
entrelacs juridiques et économiques, de Madame Kabedi Malangu
Mbuyi, de Monsieur Nicolas Kazadi et de Monsieur Jules Alingetee Kei.
DES SOUPCONS SUR LA GOUVERNEURE DE LA BANQUE
CENTRALE
Excellente économiste, Madame Kabedi Malangu Mbuyi s’est tapée
trente-deux ans de sa carrière au Fonds Monétaire Internationale, en
sigle FMI. Il faut le faire, n’est-ce-pas ? Et trente-deux ans, dans une
institution internationale, n’est pas une mince affaire.
Il faut rester sur la brèche, c’est-à-dire, se former à toutes les évolutions
du métier, se prêter à toutes les évaluations pour répondre au standard
convaincant et par-dessus tout cela, mériter l’attention de la hiérarchie.
Et il se doit de le mentionner, Madame Marie-France, n’a pas fait dans la
dentelle. Plusieurs fois, elle a été désignée Représentante du FMI avec
résidence au Togo, au Bénin, en Haïti, en République Dominicaine, au
Mali. Elle a honoré la RDC, muette sur ses performances, en ces temps-
là.
Madame Kabedi a été en outre, Adjointe de Division et Chef de mission
pour cinq pays dont le Togo, le Tchad, le Burkina Faso, le Sierra Leone,
le Cap Vert, de 2003 à 2018.
On la retrouve encore comme Représentante du FMI avec résidence au
Bénin et au Togo vers la fin 1990, au Cameroun entre 2005 et 2009.
Nous arrêtons cette liste qui risque, à la longue, de devenir ennuyeuse,
mais qui a l’avantage de dépeindre suffisamment l’envergure
professionnelle de cette dame, honorée le 5 juillet 2021, en
remplacement de son prédécesseur, Déogratias Mutombo Mwana
Nyembo, comme première dame gouverneure de la Banque Centrale du
Congo.
Nous ouvrons, sans grand enthousiasme, une autre page, pas très
blanche, celle-là, pour finalement nous demander quelle mouche avait
piqué Madame la Gouverneure à se faire piéger dans ces audios nocifs
avec le ministre des Finances, Monsieur Nicolas Kazadi.
Difficile de contester, en date du 22 juillet de cette année, la plainte de
Maitre Richard Mbenza et ses confrères avocats, à l’endroit de madame
la Gouverneure, dans un présumé détournement des fonds publics en
complicité avec le ministre des Finances, Nicolas Kazadi.
Difficile aussi de penser, de premier abord, que cette dame, introduite
dans la première institution financière du pays allait tomber aussi bas.
Une chose était déjà certaine, elle ne semblait pas très qualifiée à son
poste. En effet, depuis le 5 juillet 2021, jusqu’au jour de cette
malversation financière, la Banque Centrale n’avait pas brillé par
l’innovation ou les performances.
Madame Kabedi Malangu Mbuyi a été une personnalité très effacée, à
part, quelques annonces sur la rengaine d’un prétendu maintien de la
stabilité du cadre macro-économique.
Les mêmes gros mots que nous ont rabâché les économistes de la trempe
de Bombito, avec son ajustement structurel et Matata Ponyo lui aussi
dans l’enclos du cadre macro-économique.
C’est vrai que Madame Kabedi Malangu était arrivée à la Banque
Centrale durant ses périodes les plus tumultueuses. Mais, elle avait
accepté le poste, parce que se sentant de taille à relever le défi, n’est-ce-
pas ? A moins que le souffleur l’ait introduite dans un système de
reconnaissance donnant-donnant.
Monsieur Nicolas Kazadi avait recommandé en mode urgence, Madame
Kabedi Malangu au président Félix Tshisekedi.
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