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#VeRépublique #Politique #Cohabitation
Ils se sont très rapidement entendus pour faire fonctionner la France et l’Etat. Comme d’ailleurs dans la deuxième cohabitation avec Balladur, pour qu’il n’apparaisse pas à l’extérieur le moindre différent.
Hubert Védrine, ministre des Affaires étrangères (1997-2002)
“Une des différences fondamentales entre la cohabitation de 93 et celle de 86, c’est que les règles du jeu ont été fixées. Donc vous avez une cohabitation qui n’est pas toujours aussi facile que cela mais qui est claire et nette”.
Nicolas Sarkozy, président de la République (2007-2012)
“C’est là que j’ai compris que les institutions étaient fortes. Parce qu’elles continuaient à fonctionner avec un président de gauche et un Premier ministre de droite. Moi je travaillais avec le Premier ministre, je devais rendre des comptes au Président. Cela obligeait chacun d’entre nous à mettre l’intérêt général au dessus et à se civiliser un petit peu. Quand je suis arrivé dans le gouvernement de Monsieur Balladur, j’étais vraiment un adversaire politique du président Mitterrand. Et puis quand je l’ai vu, c’était quand même le président de la République, cela m’a obligé, non pas à mettre de l’eau dans mon vin de mes convictions, je n’ai jamais été socialiste, mais cela nous obligeait à travailler ensemble.“
Ségolène Royal, ministre de l’Environnement (1992-1993)
“Les comportements personnels permettaient aussi à la cohabitation de bien fonctionner. Moi je me souviens de la cohabitation avec Jacques Chirac par exemple. Et Jacques Chirac était d’une courtoisie extraordinaire.”
Depuis 1958, la Ve République a connu 3 cohabitations.
La première, de 1986 à 1988, entre François Mitterrand et Jacques Chirac.
La deuxième, de 1993 à 1995, entre François Mitterrand et Edouard Balladur.
La troisième, de 1997 à 2002, entre Jacques Chirac et Lionel Jospin.
Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel
“La seule cohabitation pleine et entière c’est la cohabitation entre Jacques Chirac et Lionel Jospin. C’était une cohabitation sans concessions mais, je dirais, du point de vue du respect des règles, très correcte.”
Manuel Valls, Premier ministre (2014-2016)
“Le pouvoir était à Matignon parce qu’il y avait la cohabitation et parce qu’il y avait la forme même de cette cohabitation. C’est-à-dire une dissolution qui amène à l’élection de Lionel Jospin qui est choisi par Jacques Chirac parce qu’il n’a pas d’autre choix. Mais Lionel Jospin l’exerce, ce pouvoir, avec intelligence.”
Jean-Pierre Chevènement, ministre de l’Intérieur (1997-2000)
“Lionel Jospin est le Premier ministre. Et au fond, et bien il est à l’ombre d’un président de la République qui ne lui est pas très favorable mais pour l’essentiel, il fait sa politique”
Manuel Valls, Premier ministre (2014-2016)
“Il ne commettra pas de fautes de goût. Par exemple sur la place du président de la République et du Premier ministre dans les grands rendez-vous internationaux.”
Edouard Balladur, Premier ministre (1993-1995)
“Ce n’est pas les périodes durant lesquelles la France a été la plus mal gouvernée parce que cela a été des périodes de réformes, quel que soit le jugement que l’on porte sur ces réformes. Les attributions du président de la République ont été respectées. Et la cohabitation terminée, les institutions ont repris leur cours ordinaire.”
Ségolène Royal, ministre de l’Environnement (1992-1993)
“C’est vrai que la cohabitation renforce les institutions… Et puis surtout c’était un exemple extraordinaire pour le reste du monde. Parce que dans beaucoup de pays, c’est impossible la cohabitation. Il y a tout de suite des révolutions de palais, des coups de force au Parlement, une exigence de refaire les élections, des contestations, des dossiers qui sortent etc… Donc c’était quand même le premier pays démocratique qui expérimentait la cohabitation.”
En 2000, à l’issue d’un référendum, le septennat est remplacé par le quinquennat.
Par ailleurs, le calendrier politique sera modifié. L’élection des députés suivra désormais celle du président. Dès lors, les situations de cohabitation deviennent très improbables.
Robert Badinter, Président du Conseil constitutionnel (1986-1995)
“Je suis convaincu que c’est pour éviter le renouvellement de la cohabitation qui est un système, quand même, qui limite voire peut paralyser le président de la République que le choix a été fait des cinq ans. Par conséquent il n’y a plus à cet égard, raisonnablement, d’éventualité de cohabitations. Cela restera une curiosité du fonctionnement de la Ve.”
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