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La nature ce n’est pas le monde des bisounours ! C’est une lutte permanente pour la conquête de l’espace, de la lumière, de l’eau, des nutriments. Pour se protéger et faire place nette, les plantes libèrent de nombreuses et complexes substances volatiles dans le sol et dans l'air. Il s’agit du phénomène d’allélopathie que vous expliquent en détail Patrick Mioulane et Roland Motte, les journalistes naturalistes de NewsJardinTV dans cette nouvelle « histoire botanique »
Il s’agit de l’intégralité de la chronique extraite du numéro 34 de la grande émission podcast hebdomadaire « Bienvenue au Jardin ! » de NewsJardinTV.
Patrick évoque le noyer (Juglans regia) qui sécrète de la juglone (d'ou son nom latin), une substance qui limite très fortement l'apparition d'autres espèces autour de son pied. Grâce à cette phytotoxine, le noyer réduit la compétition pour les ressources, augmentant ainsi ses potentialités de développement. Mais toutes les plantes ne sont pas affectées négativement par la juglone. Myosotis, Pachysandra, alchémille, heuchère, hosta, la majorité des fougères, la bugle rampante et la plupart des fleurs à bulbes poussent sous les noyers.
Les composés allélopathiques de défense contre les prédateurs sont des métabolites secondaires dont les effets peuvent être insecticides, antifongiques, des antimicrobiens (les phytoalexines, le plus connu étant le resvératrol, un polyphénol présente chez : le peau du raisin noir, la fève de cacao, la canneberge, l’arachide, la rhubarbe, le sorgho, la renouée du Japon, le vérâtre et utilisé aujourd’hui en médecine).
Les composés allélopathiques à effet herbicide agissent sur l'inhibition de la mitose au niveau des méristèmes racinaires. Par exemple l’ailante (Ailanthus altissima) émet de l’ailanthone, inhibiteur de croissance de la moutarde brune (Brassica juncea), du tef (Eragrostis), de la petite lentille d’eau (Lemna minor) et du cresson alénois (Lepidium sativum). Malheureusement l’ailanthone est un composé trop toxique pour être utilisé comme herbicide « bio ».
Lorsqu’ils sont trop broutés par des antilopes ou des girafes, certains acacias africains sécrètent des substances très amères (tannins) qui a un effet répulsif sur les herbivores. La substance est sécrétée seulement lorsqu’il y a surpâturage. Ce phénomène a pu, à l’extrême, entraîner la mort de koudous dans certaines réserves sud-africaines.
Vous disposez ici de l’intégralité de la rubrique « Histoires botaniques » diffusée dans le 34e numéro de la grande émission podcast hebdomadaire de NewsJardinTV : « Bienvenue au jardin ! ». Cette dernière est mise en ligne chaque samedi à 8 heures et vous avez la possibilité jusqu’à 9 heures, de suivre dans les conditions du direct les propos de nos présentateurs et de chatter agréablement.
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