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Une conférence de François Rocher (Université d’Ottawa), sur les Mutation du nationalisme québécois contemporain.
Résumé
Cette présentation propose un tour d’horizon critique des transformations du néonationalisme québécois depuis la Révolution tranquille. Elle repose sur une grille d’analyse qui met l’accent sur trois dimensions propres au nationalisme, à savoir le sentiment d’appartenance, l’identification d’un opposant collectif significatif et l’expression d’un sentiment de « frustration » et d’inachèvement. Pendant la période de la Révolution tranquille jusqu’au référendum de 1995, les principales sources du mécontentement ont longtemps été le « reste du Canada » et le statut socio-économique inférieur des francophones. Après le référendum de 1995, le sentiment d’insatisfaction à l’égard du Canada, voire le ressentiment, s’est progressivement estompé. Ce repli à l’intérieur des frontières du Québec a conduit de nombreux Québécois francophones à se préoccuper des conditions qui rendent possible la préservation de leur patrimoine culturel et linguistique en Amérique du Nord. Cette évolution a fait que la source d’inquiétude est désormais constituée par des individus et des groupes qui ne partagent pas cet héritage enraciné dans les valeurs judéo-chrétiennes occidentales ou qui sont perçus comme n’adhérant pas aux préoccupations liées à la préservation et au développement du caractère français et des valeurs dominantes au sein de la « nation québécoise ».
Une conférence organisée par l'antenne du CRIDAQ à l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC)