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Retour sur la résidence de la cheffe cuisinière Marion Courdé et son projet « mangeurs modernes ».
L’alimentation est l’un des enjeux majeurs auxquels est confrontée notre société, en particulier avec le doublement prévu des besoins alimentaires à l’horizon 2050 lié à la hausse démographique mondiale, dans un contexte de changement climatique. C’est autour de cette question du « mangeur moderne » que Marion Courdé a consacré sa résidence.
Son propos s’exprime par une réflexion autour de nappes, porteuses de représentations symboliques dont celle de « se laver les mains » des déséquilibres du monde, alors que malnutrition et obésité coexistent en différents points de la planète. Quelle forme donner à cette nappe aujourd’hui ? Faudrait-il en faire un objet technologique, un outil de mesure, indiquant le bilan d’un menu, de la production à la consommation ? Que pourraient valoir ces mesures : s’agit-il se donner bonne conscience, de culpabiliser ou bien de réaliser l’impact d’une pratique quotidienne ? Et surtout qu’en est-il de l’essentiel qu’on ne peut pas mesurer, l’invisible qu’une table a à offrir : un temps d’échange, de partage, de convivialité … ?