Sur la Route Micmac : Le LAC TOWAGO, Sainte-Paule, Bas-Saint-Laurent- Gaspésie a vue de drone 4K

L'histoire de l'ancienne route Micmac en Gaspésie, passant par le lac Towago, est une fascinante plongée dans le patrimoine des Premières Nations et l'histoire de la colonisation européenne en Amérique du Nord. Cette route historique, qui s'étendait sur plus de 170 kilomètres à travers la péninsule gaspésienne, était un axe majeur pour les échanges commerciaux et culturels entre les différents groupes ethniques, notamment les Micmacs, les premiers habitants connus de ces territoires.
Les Micmacs, ou Mi'gmaq, présents en sol gaspésien depuis plus de 10 000 ans, ont été les premiers autochtones à établir un contact avec les Européens au 16e siècle. Leur connaissance de la mer et leurs habiletés en pêche et en navigation ont été cruciales pour l'aide apportée aux nouveaux arrivants. La route Micmac, également connue sous le nom de « passe de Matane » dès 1609 par Samuel de Champlain, était utilisée bien avant l'arrivée des colons français au XVIIe siècle.
Le parcours commençait par le cours de la rivière Matane, se poursuivait par un sentier entrecoupé par la rivière Petchedetz, et incluait un portage vers le lac Towago. Après un dernier portage, le ruisseau Sableux donnait accès au lac Matapédia, et de là, la route suivait la rivière Matapédia jusqu'à la rivière Ristigouche, débouchant sur la baie des Chaleurs. Ce trajet pouvait être parcouru en environ sept jours, témoignant de l'ingéniosité et de l'adaptabilité des peuples autochtones dans l'utilisation des voies naturelles pour le transport et la communication.
Les commerçants protestants de la région de La Rochelle, refoulés pour des raisons religieuses et économiques, empruntaient également cette route pour éviter les risques maritimes et les autorités, avec l'aide des Micmacs qui servaient de guides et entretenaient cette route d'eau depuis des siècles.
Aujourd'hui, bien que la route Micmac ne soit plus utilisée comme voie de commerce, elle reste un témoignage important de l'histoire de la Gaspésie et des peuples qui l'ont habitée et parcourue. Elle symbolise l'interaction entre les cultures autochtones et européennes et l'évolution des modes de vie et de transport dans cette région du Canada.