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Héritière d’une fortune colossale et d’oeuvres d’art d’une valeur inestimable, Suzanne Barou de la Lombardière de Canson a mené une existence surprenante qui l’a conduite à une fin tragique. A 18 ans, alors qu’elle vient tout juste de se marier avec un cousin germain, elle le quitte pour une femme de dix ans son aînée, Laurence Paul. Nous sommes en 1928 et son homosexualité la marginalise au sein de son milieu, mais aussi de sa famille, les richissimes Canson, dont le nom est celui du célèbre papier à dessin.
Suzanne de Canson a toujours vécu libre de toute contrainte, grâce au soutien financier de son père puis, après sa mort, en 1958, en revendant son héritage au gré de ses besoins. Composé principalement de toiles de maître et d’antiquités de grande valeur, il attirait les convoitises des rares personnes faisant partie de son entourage, mais pas seulement. L’art est un petit milieu où tout le monde se connaît et où tout se sait. Quand on apprend qu’un Murillo, « le Gentilhomme sévillan », fait partie du patrimoine de Suzanne de Canson, des acquéreurs se manifestent.
Elle finira sa vie maltraitée et séquestrée, dans une villa du midi, par une ancienne tenancière de bar de nuit à Toulon, le Kandice Bar. C’est cette femme, qui se disait aussi peintre et amateur d’art, qui a vendu au Musée du Louvre le tableau de Murillo qui a déclenché l’affaire.