52:09 «On ne peut pas filmer un génocide, parce que… C’est très important comme question: Est-ce qu’on peut filmer un génocide? Non. Si on filme un génocide on est complice de ce génocide. On ne peut pas être témoin d’un génocide. On ne peut pas!» 52:51 «Ce que dit Jean-Christophe Klotz est très, très important. […] Moi quand j’étais à Kirundo j’avais une petite caméra avec moi et je me suis dit si je réussis à rentrer au Rwanda, est ce que je vais pouvoir filmer des gens qui se font tuer devant moi? Mais non. Ce n’était pas possible parce que si on avait tué des gens devant moi on les aurait scénarisés pour le journaliste français qui était là derrière sa caméra, et je m’en serais ensuite voulu pour toute mon existence; j’aurais été effectivement comme le dit très bien Jean-Christophe, complice d’un massacre. C’est un problème qui peut se poser dans les situations extrêmes comme celle-là.» La culpabilité dépend des circonstances. Exemple où filmer est coupable: «Des miliciens hutus ont amené un civil tutsi qu’ils avaient attrapé à Gishwati [dans l’ouest du Rwanda]. _Les Français_ [des militaires de l’Opération Noroît] ont demandé ce qui se passait, on leur a expliqué qu’il s’agissait d’un suspect tutsi. *ILS L’ONT FILME.* Aussitôt, quelqu’un a pris un gourdin et a frappé cette personne sur la tête. Un autre a versé de l’essence sur la malheureuse victime et a allumé le feu. Elle a brûlé devant tout le monde. Les Français *ONT ENCORE FILME LA SCENE ET SONT REPARTIS.* Il y avait également des gendarmes rwandais qui assistaient. C’est le bourgmestre de Kanama, nommé Marius, qui est venu plus tard procéder à son enterrement.» Exemple où filmer n’est PAS coupable: Nick Hughes, caméraman pour l’agence américaine WTN, est embarqué avec les militaires de l’opération Silverback que la Belgique avait dépêchée au Rwanda dès le début du génocide. Il est avec eux à l’Ecole Française de Kigali le matin du 11/4/94. Un journaliste pakistanais qui se trouve là lui indique une scène de l’autre côté de la vallée où des miliciens sont en train de trancher le cou à des victimes accroupies à même le sol dans la rue. Les soldats belges observent les meurtres directement mais disent qu’ils n’ont pas l’autorisation d’intervenir. Alors Hughes filme la scène et expédie la vidéo à son agence. Dans la soirée du même jour, cette scène de boucherie humaine est diffusée à travers le monde sur CNN, l’Australian Broadcasting Corp., et la chaîne allemande ZDF. Il est clair qu’aucune culpabilité ne peut être assignée à ce journaliste, bien au contraire. Cette vidéo semble être la seule à avoir capturé les génocidaires directement dans l’acte en 1994. Cela est d’une valeur historique incontestable.
@andrelaurentlabonne6550 Жыл бұрын
Lisez le jugement du tribunal d'Arusha pour savoir si il s'agit d'un génocide ?
@evaristemusonera40053 жыл бұрын
Avant 1959, les Belges étaient 100% au pouvoir au Rwanda. Pas les Tutsis. Même la classification Hutu-Tutsi avait été concocté par les Belges par un décret dit Mortéhan en 1926.
@andrelaurentlabonne6550 Жыл бұрын
Madame l'ex présidente du RWANDA serait morte, selon vous, dans l'attentat, contre le président son Mari ! Tien, tiens !Quel est cette Dame qui a été présentée devant les juges français comme la femme du président ?
@strategiesfrancaises3 жыл бұрын
Un éclairage fondamental sur ce dossier : kzbin.info/www/bejne/fHSagWRnhpmChrc&t
@LouisMachami5 жыл бұрын
FRANCE A FREAK
@LouisMachami5 жыл бұрын
F R A N C E AFRIK
@adrienkibiedi43713 жыл бұрын
Pourquoi vous n'inviteriez pas monsieur Onana auteur de plusieurs écrits qui sont plus convaincants ,plus percutants que la plupart des gens