Liberté et déterminisme, par Annick Stevens - Séance 1

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Université Populaire de Marseille

Université Populaire de Marseille

Күн бұрын

Пікірлер: 53
@michelracicot9035
@michelracicot9035 4 жыл бұрын
Merci! Vous êtes mon professeur pendant le confinement ! C' est un destin merveilleux 😊
@makanfofana2334
@makanfofana2334 3 жыл бұрын
Je confirme, elle est géniale !
@beckettmalone4413
@beckettmalone4413 2 ай бұрын
Un grand merci pour la clarté et la pédagogie de votre exposé!
Ай бұрын
Merci à vous!
@jubadabouz864
@jubadabouz864 6 жыл бұрын
C un plaisir de vous retrouver et vous écouter ! Merci.
@patesaufour
@patesaufour 6 жыл бұрын
#annickstevens Vous êtes brillante ✨ Tout ce savoir quantifié dans l'esprit d'une personne, c'est surréaliste.
6 жыл бұрын
Merci, trop aimable...😊
@jacquesbousquet9204
@jacquesbousquet9204 2 жыл бұрын
Est il possible d"avoir une trace ecrite des conferences toutes passionnantes, de de Annick Stevens?
2 жыл бұрын
Bonjour! Vous pouvez trouver les synthèses écrites et d'autres documents (bibliographie, etc.) sur le site de l'université populaire: universite-populaire-de-marseille.net. Merci beaucoup pour votre commentaire 😊
@jacquesbousquet9204
@jacquesbousquet9204 2 жыл бұрын
@ Merci , j'ai trouvé ce que je cherchais en allant sur ce le site!
@dnsgunt3529
@dnsgunt3529 4 жыл бұрын
Un peu de réflexion, prendre le temps de réfléchir. C’est Super intéressant merci! Toujours Libre et donc toujours Responsable mais avec cependant dans certains cas avec des circonstances atténuantes. Philosophie de l’action! Complètement actuel.
@JezabelCharlotteSmit
@JezabelCharlotteSmit 4 жыл бұрын
Un cours merveilleux; merci !
@jean-louiscancel9512
@jean-louiscancel9512 6 жыл бұрын
Merci Annick pour votre superbe travail, j'aime beaucoup votre maniere d'enseigner et votre style pédagogique ! J' adorerais une série sur Heidegger ...Si jamais vous cherchez un sujet pour l' année prochaine.... Bravo et merci !
6 жыл бұрын
Merci pour cette suggestion très tentante. Je ne suis pas sûre de pouvoir présenter toute la pensée de Heidegger, mais je peux vous annoncer que l'atelier de lecture philosophique qui reprendra à Marseille à la rentrée sera consacré à "Être et temps". Toutes mes excuses pour les personnes qui n'habitent pas les environs: nous enregistrons les séances mais, en raison des libres interventions de tous les participants, ce n'est pas vraiment audible si l'on n'y a pas participé. Pour tout renseignement, voir sur le site universite-populaire-de-marseille.net. Amicales salutations à tous!
@marc-antoinebonneau7052
@marc-antoinebonneau7052 6 жыл бұрын
Un énorme merci pour votre travail.
@hoiphamdinh5209
@hoiphamdinh5209 4 ай бұрын
On est libre lorsqu on dit je suis contre ou je dis NON .
4 ай бұрын
Cela peut sembler aussi simple à première vue, mais que répondez-vous si on vous dit que vous êtes poussé à votre insu à dire non par votre situation sociale ou votre disposition psychique ou vos gènes? Tout l'effort philosophique depuis 2500 ans consiste à affronter ces objections.
@hoiphamdinh5209
@hoiphamdinh5209 4 ай бұрын
Soyez vous même pensez par vous même remettez vous en question ouvrez vos yeux comprendre et agis et personne ne vous poussera à votre insu et si on pousse malgré vous vous résisterez
@eleanorprates1635
@eleanorprates1635 3 жыл бұрын
Excelente professora.
@alfabravojulliet
@alfabravojulliet 3 жыл бұрын
Avez vous le choix de mettre dehors la personne que ne vous laisse pas continuer á donner le cours? Si la personne est malade, pourrait elle regarder votre conférence par internet comme le faisons nous? ainsi nous pourrions jouir de la liberté de vous écouter. Merci.🤔
@ceciliacirillochiesa7341
@ceciliacirillochiesa7341 5 жыл бұрын
Muy bueno, gracias
@richardbonobo8168
@richardbonobo8168 6 жыл бұрын
Bravo et merci
@rogerychai
@rogerychai 6 жыл бұрын
merci mille fois
@Jeanloeroy
@Jeanloeroy 4 жыл бұрын
Bonsoir Madame. Vous cours sont très intéressants, cela dit, je n’ai pas compris votre explication des causes à effets Physico-Chimique et la physique quantique. Si voulez pouvez m’éclairer là dessus ? Au mieux le conseiller un sujet que je peux trouver sur internet pour comprendre en temps de confinement. Cordialement
4 жыл бұрын
Bonjour! Merci pour votre intérêt; j'essaie de vous répondre. Ce que j'ai appelé une cause de type physico-chimique, c'est une cause qui produit nécessairement un certain effet, comme une poussée mécanique ou une réaction chimique. Dans une généralisation déterministe, on considère que toutes les relations causales sont de ce type. Par exemple, lorsque je réfléchis à une action, le résultat est l'effet d'une multitude de causes qui poussent toutes nécessairement dans un sens ou dans l'autre (mon éducation, mon caractère, mon entourage, les valeurs en vigueur dans la société, et tous les événements qui m'ont constituée progressivement telle que je suis). Je ne suis donc pas libre de ma décision, puisque tout cet ensemble me pousse, comme une machine le ferait. Or, la physique quantique montre que certains événements dans la matière ne sont pas déterminés, parce qu'ils n'y en pas d'explication causale, par ex. pour la position d'une particule. Peut-on dire pour autant que ces particules sont libres? Non, parce que ce qu'on appelle "libre" dans une action, c'est le fait qu'elle soit choisie par l'agent lui-même, entre plusieurs possibles, et suivant ses motivations et ses buts propres. Pour évaluer les possibles et se donner des buts, il faut évidemment un cerveau complexe. Donc la liberté humaine ne peut pas reposer sur l'indétermination quantique. J'espère que c'est plus clair... Sinon, n'hésitez pas à m'interroger à nouveau. Cordialement à vous, Annick.
@Jeanloeroy
@Jeanloeroy 4 жыл бұрын
Université Populaire de Marseille merci madame pour votre éclairage c’est très très claire. Merci encore.
@Oscar7468
@Oscar7468 5 жыл бұрын
Oui, le déterminisme distingue en effet entre le nécessaire et l'impossible; cependant, supposons un instant que cette position soit fausse, et que, par exemple, au lieu de faire telle chose, nous aurions aussi bien pu en faire une autre; qu'un "choix" nous est possible, et qu'il dépend de nous; mais, dans ce cas, quand nous faisons telle chose plutôt qu'une autre, POURQUOI la faisons nous, précisément, plutôt que cette autre? La doctrine de la liberté qui considère que ce mot ne peut se restreindre au sens d'absence d'entraves et de contraintes extérieures, n'impliquerait-elle pas que nos actes sont en quelque sorte gratuits, faits "au hasard", si aucune raison ne les détermine? un peu comme l'acte gratuit de Lafcadio dans "Les caves du Vatican"? on voit bien, me semble-t-il, que l'idée d'un enchaînement causal est tout simplement inévitable, et que la théorie dite du "libre arbitre" ne peut pas, mais vraiment pas, quels que soient les efforts d'argumentation déployés pour la justifier, se soutenir. Cela dit, il convient à mon sens de ne pas confondre "déterminisme" et "fatalisme": car le second nie toute possibilité d'influer sur le cours des choses; lourde erreur à mon avis; car le cours des choses dépend pour une part de nos actions/réactions: que celles-ci soient déterminées ne les empêche pas de déterminer elles-mêmes ce qui constitue leurs effets, leurs conséquences; nous sommes déterminés, certes, mais nous FAISONS partie aussi bien des facteurs déterminants. En d'autres termes, dans une certaine mesure, nous SOMMES ce que nous faisons, et nos actes révèlent ce que nous sommes, ils constituent notre être même, et il est possible, (peut-être?) d'interpréter dans ce sens l'affirmation de la liberté par exemple par l'existentialisme sartien; et de permettre, toujours dans ce sens, de concilier les deux affirmations en apparence incompatibles: celle d'une détermination totale, et celle de la liberté. Ces remarques ont été faites tout au début du visionnage, et je ne suis pas un philosophe, par ailleurs; mais, qu'Annick Stevens oriente ou non ici sa réflexion vers d'autres voies et donc d'autres conclusions, ne m'empêche pas de trouver de toute façon ses exposés toujours chaleureux, vivants, très très riches de contenu, bien articulés logiquement en vue d'une progression globale, et vivants! Un grand merci donc à l'Université Populaire de Marseille, non seulement pour cette intervention en particulier, mais pour toutes en général: je n'en ai pas encore trouvé une seule qui ne stimule pas la réflexion, et cela de façon que pour ma part en tout cas, je trouve toujours pertinente!
4 жыл бұрын
Bonjour Oscar Comme j'ai beaucoup tardé à répondre, peut-être avez-vous trouvé des réponses à vos questions dans la suite du cycle. A mon avis, c'est seulement avec Sartre que la thèse de la liberté devient la plus manifeste et la plus convaincante. En tout cas, elle ne se confond pas avec la gratuité de l'action: une action libre est motivée, mais les motivations n'agissent pas comme des causalités mécaniques, comme par un enchaînement ou une résultante inéluctable. C'est cet autre type de causalité qu'il faut analyser, et il me semble que ce sont les phénoménologues qui l'ont fait le mieux. Cordialement, Annick
@Oscar7468
@Oscar7468 3 жыл бұрын
@ A l'heure qu'il est, et plus d'un an ayant passé, - dont la plus grande partie en situation de crise sanitaire -, j'ai, entre autres occupations, écouté un assez grand nombre supplémentaire de vos cours, Annick Stevens. Sur le thème de la liberté face au déterminisme; d'autres aussi. C'est toujours un plaisir pour moi de vous écouter, et je ne m'en lasse jamais, tant tous vos cours sans exception sont captivants et stimulants pour l'esprit. Même si je ne pourrai sans doute jamais m'empêcher de me demander, et cela vaut aussi bien pour Spinoza que pour Sartre, POURQUOI, par exemple, dans une situation analogue, telle personne choisira de faire une chose, tandis qu'une autre fera un choix différent. Concernant plus spécifiquement Sartre, il y a autre chose, de plus fondamental encore, d'un certain point de vue, qui me "bloque": c'est son ontologie de l'Etre. Je suis de formation purement littéraire, non philosophique, et c'est en amateur, bien que passionné, que j'ai essayé depuis pas mal d'années maintenant, de comprendre la différence entre les options métaphysiques du "réalisme d'une part, de "l'idéalisme" de l'autre. Je je me trompe peut-être, ayant du mal à comprendre par mal de points dans le cheminement argumentatif de "L'Etre et le Néant", si j'ai bien compris au moins ce que dit Sartre au sujet de cette donnée première qu'il appelle "l'être-en-soi", ce dernier est ANTERIEUR à la conscience qui relève, elle, du "pour-soi". J'ai toujours été sensible à l'étrangeté de la conscience comme "vécu intérieur", irréductible, elle, à toute explication neurobiologique de son "substrat" matériel, à savoir l'activité cérébrale qui "produit" cette conscience. Du reste, ne pourrait-on pas, dès lors, ajouter qu'il en va de même du sentiment de LIBERTE, laquelle peut paraître réfutable par une analyse des processus en jeu quand on les analyse objectivement: "de l'extérieur", comme vous l'exposez bien à propos de l'opinion de Hume à ce sujet. mais par contre se manifeste comme un FAIT incontestable, et non plus illusoire, en tant qu'éprouvé, vécu de l'intérieur du moins en l'absence, non seulement de contraintes VENUES DE l'extérieur, mais aussi d'orages émotionnels quand ils obscurcissement, surtout de façon massive, notre faculté de jugement; dans une telle optique, ne pourrait-on pas concevoir même cette " voix de la conscience" dont parle Rousseau par exemple, telle que vous l'évoquez au cours de la quatrième séance de ce cycle, y compris à l'occasion des échanges suivant le cours, indépendamment de toute transcendance, divine ou non? De surcroît, ce "Moi" qu'invoque Diderot par exemple, s'élabore progressivement, à travers le choix de nos actes successifs comme de ce que vous "vivons" au fil du temps, "Moi" toujours en cours de construction, et dont l'identité reste donc toujours provisoire, inachevée, jusqu'au moment de la mort. La notion de "responsabilité" me paraît indéniable en effet, en somme, revenant à assumer ses actes, même si je suis réticent face à toute "Morale", mais pour des raisons un peu différentes je crois, de celles de Nietzsche: ayant tendance à définir l'opposition entre le "Mal" et le "Bien" en la réduisant à celle, EMPIRIQUE et donc non kantienne, de l'opposition entre empathie bienveillante envers autrui d'une part, et indifférence voire malfaisance à son égard de l'autre.. Quitte à simplifier peut-être outrageusement la question, et comme dit, en refusant toute Ethique transcendantale, liée à la Métaphysique!.. Pour en revenir, au sujet de l'ontologie de Sartre, à l'opposition entre les options métaphysiques du "Réalisme" et du "corrélationnisme", "l'en-soi" sartrien me paraît relever de façon nette du réalisme, ce qui n'est pas forcément le cas dans la conception du monde d'un autre philosophe, Merleau-Ponty, qui par ailleurs donnerait une importance plus positive - et moins teintée d'intellectualisme et d'abstraction? - au corps, à travers sa notion de "chair", même si j'avoue que sa pensée aussi me semble très complexe, d'autant plus qu'une mort prématurée a laissée inachevée son expression. Car contrairement à Sartre, Merleau-Ponty ne semble pas considérer la conscience comme un arrachement, une néantisation d'un Etre qui serait réalité indépendante, "en soi", justement, avant le surgissement de la conscience humaine qui seule en ferait un "pour-soi", dans une démarche de rupture radicale: si j'ai bien saisi sa pensée, au moins dans ses grandes lignes, il tend, lui, à considérer le Réel comme une totalité, et la conscience non pas comme une négation, mais comme une "adhésion", une "doublure" qui laisserait intacte l'unité du sujet percevant, qui a à juste titre le sentiment subjectif - au sens neutre et non connoté péjorativement du mot -, d'une liberté, ressentie de l'intérieur, le monde comme "objet" de perception et en tant que tel, vu de l'extérieur, à la troisième personne, relevant ALORS SEULEMENT: EN TANT QUE TEL, de la détermination, notamment dans une approche cognitive scientifique, qui est par définition même "objective". Tout cela étant dit, et trop longuement, j'en suis...conscient, j'espère surtout, cependant, que vous allez bien, Annick Stevens: ayant vu des réponses relativement récentes de vous à certains commentaires de telle ou telle de vos vidéos, je veux croire que oui. Et vous dire aussi que si Sartre a "du mal à me convaincre", essayer de comprendre du moins mieux l'intégralité de "L'Etre et le Néant", me serait agréable... peut-être grâce à l'ouvrage d'explication que vous dites quelque part sur le site être en train de rédiger?... ( texte modifié les 12/13.5.2021)... Bien cordialement et avec tout mon respect, Oscar.
3 жыл бұрын
@@Oscar7468 Bonjour Oscar, et merci pour tous vos commentaires. Pour répondre aux points principaux de celui-ci: - à propos de la conscience morale (la "voix de la conscience") ou du choix entre un bien et un mal empiriquement définis, la question non résolue que vous soulevez est celle de la moralité, c'est-à-dire de ce qui nous fait désirer agir bien (quelle que soit la manière dont on définit ce bien). Si l'on veut éviter toute intervention transcendante ou toute hypothèse métaphysique, la réponse la plus simple est celle de l'utilitarisme social: nous apprenons très tôt par expérience et éducation qu'il est plus profitable d'agir bien que mal, et cela devient une tendance spontanée. Le gros défaut de cette conception est qu'il y a toujours des gens pour qui il est plus profitable d'agir mal, et la théorie est impuissante contre leur choix. Existe-t-il une "voix de la conscience" universelle qui ne soit pas fondée sur une transcendance? Ce serait une sorte d'instinct, comme la solidarité d'espèce ou la pitié dont parle Rousseau. Mais on voit bien que ce type de tendance, qui serait sélectionné par l'évolution, n'est pas très efficace. Je crois, par conséquent, qu'il vaut mieux porter tous les efforts sur une éducation qui suscite des motivations nobles, et sur les conditions sociales, afin d'éliminer les raisons d'agir mal. Cela n'empêche qu'il y aura toujours des choix différents, parce que chaque individu est unique et que l'ensemble de ce qu'il est intervient dans chaque acte ponctuel. - à propos de Sartre et Merleau-Ponty, vous soulignez à juste titre la différence entre leurs ontologies respectives, le second évitant les oppositions radicales et les néantisations. Mais chez Sartre la néantisation n'est qu'une condition de la liberté, et on peut en trouver une équivalence chez Merleau-Ponty dans l'écart qui demeure entre "l'envers et l'endroit", dans cette mince séparation grâce à laquelle on évite le monisme et son inévitable causalisme déterministe. Mais il faudrait en effet développer davantage :-) Bien cordialement à vous, Annick
@numero6285
@numero6285 5 жыл бұрын
Ce discours sur la liberté me semble contradictoire. Il est dit que l'éducation a une importance fondamentale pour la liberté mais qu'est-ce que l'éducation sinon un nouveau déterminisme?. Si la liberté existait vraiment, l'éducation n'aurait justement aucune importance. En utilisant l'argument de l'éducation, on conforte la thèse du déterminisme et non celle de la liberté!
@numero6285
@numero6285 4 жыл бұрын
Je l'ai pourtant indiqué : si c'est par l'éducation que l'on peut atteindre la "liberté" (elle défend cette thèse), alors on ne peut qu'au mieux être "déterminé à être libre". Mais alors, on ne s'extrait pas véritablement du déterminisme, car tout dépend toujours de nos déterminants et ce que l'on nomme "liberté" n'est donc jamais qu'une illusion.
@Marginscope
@Marginscope 4 жыл бұрын
Bonjour ! J'aime votre question, mais ne partage pas votre déduction. Pour moi elle explique la différence en distinguant conditions et causes : dans une vision déterministe l'éducation produit nécessairement ses effets (en s'additionnant des effets causés par sa culture, son environnement, ses expériences de vie...) alors que dans une vision de liberté l'éducation est une condition : elle peut induire des comportements, des pensées mais il est imprédictible de dire dans quelle mesure et comment. Cela ne rend pas l'éducation inutile, cela rend inutile la tentative de contrôle total sur l'autre par l'éducation car il nous échappera "possiblement" (dans le sens "possible" tel que défini dans la vision de liberté). On aura au mieux, peut être, réussi à réduire son champ des possibles à un instant donné. Pour moi du coup, l'éducation comme condition, dans une vision de liberté, ouvre et enrichi les possibilités de l'autre sans prévisibilité des choix qu'il adoptera ensuite. Cela rajoute donc de la liberté, car les possibilités de ruptures (changement de direction dans les choix personnels) sont multipliées.
@numero6285
@numero6285 4 жыл бұрын
@@Marginscope il est évident que nos actions étant déterminées par des milliards de facteurs, l’éducation a elle seule n’expliquera jamais tout. Mais c’est une bien douce illusion d’en déduire que la liberté existe. On fait à mon avis une erreur en postulant a priori que la liberté existe, pour ensuite conclure qu’elle se trouve simplement là où on ne comprend pas bien ce qu’il se passe. C’est un raisonnement biaisé, car il présuppose en amont ce qu’il est censé expliquer.
@Marginscope
@Marginscope 4 жыл бұрын
​@@numero6285 (déjà merci pour le débat, je trouve super de pouvoir échanger les points de vus) Lorsque vous dites "il est évident que nos actions étant déterminées par des milliards de facteurs" vous adoptez le postulat que nous sommes dans un système déterministe. Or je ne partage pas le constat d'évidence : je peux imaginer que cela pourrait être le cas mais je peux imaginer que les actions ne sont pas déterminées (autrement dit qu'elles peuvent dévier de ce qu'impulse a priori les milliards de facteurs). Dans un système libre, nos actions peuvent être conditionnées par ces milliards de facteurs sans pour autant que la somme de tous les facteurs existants, perceptibles ou non, puisse permettre de diriger ce qu'en fera la personne. La personne est créatrice de ses actions et non objet de son environnement.
@numero6285
@numero6285 4 жыл бұрын
@@Marginscope "vous adoptez le postulat que nous sommes dans un système déterministe." Pour moi le postulat irrecevable est celui selon lequel on présuppose une liberté dont on veut démontrer l'existence. A partir du moment où nous vivons dans un monde ou chaque évènement peut toujours se comprendre par une cause identifiable, nous n'avons aucune raison de postuler sans raison qu'il pourrait en être autrement. Ce n'est pas parce que nous ignorons les causes de certains évènements que l'on doit voir en eux la preuve de la liberté. Ils sont au contraire la preuve de notre ignorance. " je peux imaginer que les actions ne sont pas déterminées (autrement dit qu'elles peuvent dévier de ce qu'impulse a priori les milliards de facteurs)" Le fait que certains évènements se dérouleraient aux aléas du hasard ne nous ramène aucune liberté : ces évènements restent une forme de nécessité que nous subissons et non que nous choisissons. La seule façon de vraiment "sauver la liberté" consiste à défendre la thèse d'une forme de transcendance : l'esprit aurait le pouvoir d'agir sur la matière en violant on ne sait trop comment les lois physiques. C'est précisément là que se trouve la grosse contradiction contenue dans l'idée de libre arbitre, que les défenseur de cette théorie font mine d'ignorer : celui-ci ne peut exister qu'à condition que les lois physiques puissent être violées par la force de la pensée. "La personne est créatrice de ses actions et non objet de son environnement." La "personne" est un concept arbitraire que nous créons par commodité explicative. Dans l'absolu, cette "personne" (dont l'état physique et mental change en réalité à chaque instant) n'est rien d'autre que la somme des évènements antérieurs qui ont fait qu'elle est ce qu'elle est actuellement. Oui la personne crée des actions, mais elle ne les crée jamais à partir de rien, elle constitue au contraire un rouage entre les causes qui l'ont construite et les effets qu'elle produit.
@jeremia1235
@jeremia1235 4 жыл бұрын
euh madame d'ou vient la volonté ? avez vous choisi d'avoir une volonté ? et ne peut pas remplacé volonté par un fort désir de .
4 жыл бұрын
Bonjour Jérémia, Entre-temps vous avez peut-être remarqué que la deuxième séance (sur Aristote) tourne principalement autour de la notion de volonté, et est probablement susceptible de répondre à votre interrogation. Sinon, je vous recommande de l'écouter, et de ne pas hésiter à m'interpeller ensuite... Bien cordialement, Annick
@derpderpina1804
@derpderpina1804 6 жыл бұрын
Annick 😙
@fabricemori2136
@fabricemori2136 6 жыл бұрын
C'est du beau Mme Stevens "Nietzsche est un peu court avec le libre arbitre pour culpabiliser les individus"; alors que vous savez qu'il parle par aphorismes, qu'il pense que cette force est dionysiaque quand elle est contre, et que bien sûr, il y a bien d'autres fois, où il traite de l'esprit libre, du libre penseur ... Pour Nietzsche, c'est clair, nous sommes "libre et fatal" puisque nous ne connaissons pas toutes les causes qui nous déterminent; donc libre à priori (esprit libre, même si il y a des degrés, des nuances) et fatal à postériori (amor fati).
6 жыл бұрын
Bonjour Fabrice, Désolée d'avoir mentionné Nietzsche si rapidement dans ce cours, et seulement sur un point bien précis, celui de l'utilisation de la liberté pour l'instauration des normes morales et judiciaires. Bien entendu, la position de Nietzsche va bien au-delà de cet aspect, au point d'ailleurs que le plus difficile est d'échapper à l'impression qu'il maintient deux thèses contradictoires... J'ai essayé de démêler cet écheveau dans le livre qui vient de paraître: Nietzsche, la passion des sommets, aux éditions Université populaire (vous pouvez le trouver en librairie ou sur internet). Cependant, ni Nietzsche ni même Spinoza n'ont dit que la liberté était conciliable avec l'ignorance des causes qui nous déterminent. Chez Spinoza, cet argument sert au contraire à montrer que notre sentiment de liberté est une illusion. Liberté et déterminisme (ou, comme vous le dites, "libre et fatal") restent strictement contradictoires. Mais je vous renvoie au livre pour une tentative d'apprivoisement de la contradiction... Bien cordialement à vous, Annick.
@fabricemori2136
@fabricemori2136 6 жыл бұрын
Bonjour Annick, Il n'y a pas de mal, mais même uniquement sur l'utilisation de la liberté pour l'instauration des normes morales et judiciaires, je reste en phase avec Nietzsche; par ailleurs, la commande est passée sur Amazon, je reviendrai vers vous, sûrement avec un commentaire élogieux. Comme vous le savez, ce n'est pas en tombant dans les filets du langage ou en utilisant les "mots pierres" mis en travers de nos chemins, que nous pourrons y voir clair, mais bien avec la force, qui poussera hors de notre champ, les tergiversations nihilistes. Nietzsche n'est pas à genoux devant les bibliothèques, nouveaux temples de la connaissance et n'a pas peur de dire que l'ignorance peut être dionysiaque, il intègre le "çà pense" et donc l'infra-conscience comme un chaos aveugle. Ceci dit, oui, libre et fatal restent contradictoires à un instant t, pour le dire en physicien, bien entendu; mais nous sommes "libre à priori" parce que nous ne connaissons pas toutes les causes qui nous déterminent sinon nous serions "fatal à priori", au moment où nous le vivons, mais "fatal à postériori", parce que pour lui, il y a qu'un éternel retour du même. Si je prends un exemple de la vie courante : je mange au restaurant et choisis en fonction de mes goûts un menu, dans l'après-midi se déclenche une intoxication alimentaire, puis le restaurant annonce que plusieurs clients sont concernés par la fraicheur du smoothie : j'ai choisi par goût, "libre à priori", au moment du choix, mais ensuite, identifiant la cause, je comprends qu'il était "fatal à postériori" que je tombe malade. Dans beaucoup de cas, nous ne comprenons pas les causes, ce qui ne change rien à leur existence : infra-conscientes, lointaines, multiples, inconnues, complexes. Spinoza et sa pierre qui monte : c'est bien un problème de manque de connaissance qui nous donne cette représentation de la liberté; tout en sachant que nous vivons dans un éternel présent "à priori", donc libre, j'en déduis que ce commentaire l'est aussi. Je ne parie pas un kopeck, que votre livre, aussi brillant soit-il, change mon analyse sur ce point de vue ... à suivre, donc. Bien à vous, Fabrice facebook.com/boblepuy
@fabricemori2136
@fabricemori2136 6 жыл бұрын
Je vous confirme que nous vivons des moments de durées variables mais non instantanées (notion moderne donc puérile : combien dure un instant ?) et que dans tous ces moments, nous devons nous voir (si nous sommes probes) comme "libre et fatal" ou même "fatal et libre". Tout cela n'est que représentation, avec la difficulté de dépasser nos convictions ainsi que les contradictions, si cela est dionysiaque; ici sans aucun doute, puisque cela donne encore l'occasion de surplomber les anciens. facebook.com/fabs.mori
@fabricemori2136
@fabricemori2136 6 жыл бұрын
@ Chère Mme Stevens, J'ai dévoré en quelques heures votre dernier livre, une synthèse facile à lire, honnête et rigoureuse, dont je partage presque tout et surtout sa conclusion : "Rien n'empêche qui que ce soit d'oser affirmer son aspiration la plus haute, et même de se faire, à la mesure de sa puissance, un pont vers le surhomme." Alors en synthèse et dans le désordre de mes pensées : - Comme imaginé, mon analyse sur liberté et déterminisme est confirmé dans votre œuvre, j’y vois peut être même ma touche avec le mot « postériori » qui éclaire l’ensemble. - J’ai appris et retenu votre thèse sur une « volonté de puissance » qui ne reste pas à écrire puisque l’antéchrist finalise les souhaits d’écriture de Nietzsche ; mais aussi votre analyse sur le fait de détourner son regard des humains à différencier du reste ; ou encore votre hypothèse non- syphilitique. - En phase avec vos conférences sur KZbin,. - J’aurai aimé plus d’aphorismes ou de sentences à retenir par cœur, enfin qui s’ancrent toutes seules. - Étonné de ne pas vous voir porter l’idée selon laquelle, l’éternel retour est pour bientôt, juste après la mort et pas pour dans des milliards d’années, puisque c’est un corps qui parle et que le temps n’existe pas pour lui durant sa mort, cela concrétise cette vision sur du court terme. - Rien sur le langage, ses filets et la difficulté à lire Nietzsche sans un dictionnaire sur mesure. - Surprise de ne pas voir de référence à Wotling ou Astor, - Je ne vois pas la plus-value de Georges Bataille. Un grand bravo donc pour votre aide et je vous donne le résultat premier de mon expérience sur l’accroissement de la volonté de puissance : la musculation. Avec l'envie folle d'autres livres sur le type et sa philosophie. Bien à vous, Fabrice facebook.com/fabs.mori
6 жыл бұрын
@@fabricemori2136 Bonjour Fabrice, Merci beaucoup pour votre retour détaillé et enthousiaste. Je vais juste répondre à vos remarques qui demandent une explication de mes choix: - Concernant le langage de Nietzsche, il est vrai que la lecture demande un effort d'attention, pour saisir notamment tous les retournements et subtiles nuances qui caractérisent son style, mais il me semble que c'est normal que la philosophie demande cet effort, et que donc il fallait surtout expliciter les concepts fondamentaux. - Sans doute ma sélection bibliographique est-elle trop réduite. J'ai voulu, d'une part, montrer la diversité des approches et, d'autre part, privilégier celles qui ancrent la philosophie de Nietzsche dans la vie concrète, à l'inverse de la tendance actuelle à publier des études de plus en plus académiques et techniques. - Bataille est juste un exemple de ce que peut être une attitude dionysiaque, une manière de renouveler Nietzsche à sa façon. Il me semble qu'il mérite d'être cité parce que beaucoup de gens célèbrent le dionysiaque mais très peu en créent. - Sur l'éternel retour: certes le temps n'existe pas pour les morts, mais les morts ne vont pas renaître: il n'y a pas de continuité de la conscience individuelle d'un cycle universel à l'autre. Donc la seule échelle de temps concernée est celle de l'univers, non celle des individus. Merci pour ce dialogue et tous mes voeux pour la bonne croissance de votre puissance :-) Annick
@BrunoGUAITELLA
@BrunoGUAITELLA 4 ай бұрын
pour faire simple, si tu veux faire quelque chose, bouge toi, sinon tu n'as pas de libre arbitre la vie te mène où elle voudra LOL
@albertallone.albertavallon9307
@albertallone.albertavallon9307 6 жыл бұрын
Merci MADAME STEVEN D4ABORDER CES SUJETS cARTESIEN ET SPINOZISTE
@jean-louiscancel9512
@jean-louiscancel9512 6 жыл бұрын
Merci Annick pour votre superbe travail, j'aime beaucoup votre maniere d'enseigner et votre style pédagogique ! J' adorerais une série sur Heidegger ...Si jamais vous cherchez un sujet pour l' année prochaine.... Bravo et merci !
@bernardlhostis2209
@bernardlhostis2209 6 жыл бұрын
Vous mettez souvent en opposition autonomie et démocratie. Ceci est clair pour Platon mais ceci n'est absolument pas le cas dans la pensée de personne comme Castoriadis. La notion d'auto limitation remplit ce rôle dans son l'oeuvre.
6 жыл бұрын
Bonne nouvelle pour vous: la 7e séance de ce cycle est consacrée à Castoriadis, et il sera notamment question de l'autonomie et de la démocratie. A bientôt donc!
@pepelrabiut9318
@pepelrabiut9318 6 жыл бұрын
Gràcies per tornar Llibertat als presoners polítics catalans
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