Virginie Despentes Lecture @ Pompidou

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Toast Brûlé

Toast Brûlé

3 жыл бұрын

creation d'un corps revolutionnaire/creation of a revolutionary body
Vendredi 16 octobre, 2020
PAUL B. PRECIADO
UNE NOUVELLE HISTOIRE DE LA SEXUALITÉ
www.centrepompidou.fr/cpv/age...

Пікірлер: 94
@emmanuelleboine7625
@emmanuelleboine7625 12 күн бұрын
Une plaidoirie du vivant, trop beau, envoûtant. Suis sous le charme de votre poésie. Merci.
@capucnechaussonpassion14
@capucnechaussonpassion14 Жыл бұрын
A réécouter de temps en temps c'est puissant et juste
@Van-gc9st
@Van-gc9st 5 ай бұрын
Mince, je ne m'attendais pas à pleurer. Effrayée et intriguée. Merci pour ça.
@l.baguenault2762
@l.baguenault2762 3 жыл бұрын
Très forte. Je ne suis pas d’accord avec tout bien sûr mais à la limite on s’en fout complètement, le principal ma touché coulé. Merci virginie Despentes. 🙏révolution de douceur et bienveillance
@catherinerichard1090
@catherinerichard1090 3 жыл бұрын
Bouleversant Virginie ,comme tout ce que tu es et tout ce que tu fais nous sommes à la fois si proche de par notre vie et si loin pour d'autres raisons. Puisque tu partages si fort ton intime conviction, je vais tenter de partager aussi avec toi, et d'autres qui me liront, une expérience à faire qui peut permettre de pousser pour chacun ses propres limites vers autre chose que cette "réalité de merde" qu'on nous impose et qui n'en est pas une , il y en a tant d'autres et de plus belles et de bien plus "révolutionnaires" au sens littéral, mais il appartient à chacun de les découvrir par lui-même, car chacun est totalement différent, et qu'il convient de s'en réjouir, mais semblable et c'est là que c'est intéressant... Voilà mon expérience ;Choisissez un belle nuit étoilée à la saison qui vous convient, personnellement je préfère tout de même l'été, mais d'autres peuvent "sentir" autre chose, et partez en pleine nature dans un coin connu de vous seul où personne ne peut vous trouver où il n'y a aucun passage, évidemment pas de portable! Emportez le minimum requis pour ne pas avoir froid une boisson fraîche ou chaude, ou les deux, un en-cas ,du style sandwich, une lampe torche et un instrument à percussion du style bongo ou simplement un objet dont le son vous plait lorsque vous taper dessus avec vos doigts, pourquoi pas une casserole, et c'est tout. Passez toute la nuit seul à la belle étoile...Laissez "infuser" votre propre "tisane intérieure" et en interaction avec tout ce qui vous entoure et attendez impérativement le lever du jour (c'est pourquoi il faut être prévoyant pour le froid) .Quoi qu'il se passera pour vous, ce sera une expérience que vous ne regretterez pas. Renouvelez la autant qu'il est possible et n'en parlez pas, c'est à vous, mais vous découvrirez en vous des aptitudes, au bonheur particulièrement, que vous n'aviez peut être pas encore expérimentées ... Et d'autres...Bonnes découvertes... Attention la première fois peut sembler décevante , il n'en est rien, quelque temps plus tard en vous quelque chose ce sera passé qui vous poussera à reproduire l"'expérience..
@mariesophiel-naturawchef
@mariesophiel-naturawchef 3 жыл бұрын
Merci Virginie! Je suis époustouflée par ce discours dont chaque mot fort, pèse et puissant résonne en moi. Oui ! Ce n’est pas le monde qui nous entoure mais le monde dont nous faisons partie et qui nous compose ... ou nous décompose. Et oui, rien ne nous sépare de la merde qui nous entoure. C’est la nôtre! Encore merci et bravo. Je partage ! Joyeusement de t’entendre ! Marie-Sophie L
@elisepassavant7071
@elisepassavant7071 3 жыл бұрын
On s'en l'âme de Lydia Lunch pas loin... Lá ou Virginie excelle à écrire, Lydia excelle à verbaliser et vice et versa en fait! La VF et la VO. Deux camps opposés qui n'ont jamais été si proches. Ces deux là dans le meme corps... J't'dis pas meuf!! Une Arme de guerre ultime, flamboyante, sincere et pleine de Vie! "Le plaisir comme rebellion ultime". TBC.... Mais surtout Virginie, Master Despente: Merci pour ta verite, ta candeur implacable, celle qui me file la chair de poule, la larme a l'oeil et le poing serré....
@Blwification
@Blwification 3 жыл бұрын
Hier aujourd’hui demain: merci pour ta parole. Je suis super émue. Tu as ouvert une fenêtre sur mon adolescence par tes mots de colère. Ton récit m’a dérangé traversé boulversé et j’y reviens encore. Aujourd’hui ce que tu dis avec complexité me paraît également simple, et j’ignore si nous serons suffisamment nombreux à les désirer, l’avènement de ces relations sincères douces et engagées, d’alliances profondes mais voilà ce vers quoi je désire me mettre entièrement au service. Le covid a rendu le jeu capitaliste criant d’absurdité. Il n’y a pas une journée sans que je pense à ce que nous vivons collectivement. Et je voudrais sauver le monde. Mais de toute mon impuissance d’éducatrice spécialisée, rien ne sauve rien. Ce n’est qu’une affaire de choix, d’intention, de parole, de sincérité. Et tout est systémique. Il n’y a aura pas de messis mais seulement nous, et la bonté de la vie qui nous a foutu ce virus pour nous pousser au changement.
@gainsbourgchartier8906
@gainsbourgchartier8906 Жыл бұрын
Plus bas les courbettes, larbine
@patrickcaussades2463
@patrickcaussades2463 3 жыл бұрын
Sublime ... absolument sublime ... Magnifique texte ... on croirait entendre Léo Férré ... c'est un texte libertaire pur ... c'est absolument sublime d'authenticité, de conscience des réalités de la vie, de conscience du monde, de la conscience de l'Humain ... Un énorme MERCI ........ !!!!!!!!!!!!!
@balduccioliv
@balduccioliv 2 жыл бұрын
tellement pas
@helenem.5399
@helenem.5399 3 жыл бұрын
Tellement merci pour le partage, d’avoir mis cette vidéo ! Et merci infiniment Virginie D.
@AmiralMable
@AmiralMable 3 жыл бұрын
Merci merci merci !!! Tellement PUISSANTE!
@tryavnaboy
@tryavnaboy Жыл бұрын
Votre texte fait jaillir les larmes.
@laurentdevaux5617
@laurentdevaux5617 3 ай бұрын
De rire, les larmes ? 😂
@l.baguenault2762
@l.baguenault2762 3 жыл бұрын
Super fort. Révolution de Douceur et bienveillance
@djultaco1621
@djultaco1621 3 жыл бұрын
Merci, c'est puissant et cette sincérité est tellement vivifiante.
@dominiquegratton8473
@dominiquegratton8473 3 жыл бұрын
enfin de la lumière sur le chemin ! MERCI à toi Virginie
@CamaradeRC
@CamaradeRC 3 жыл бұрын
uh Je bloque. Ca me bouleverse. Merci d'avoir mis ça en partage. Bienveillance et soin sur toi VD, et tout le monde ici
@auroraguglielmi7093
@auroraguglielmi7093 3 жыл бұрын
message puissant et percutant ...à bon entendeur...!!! merci Virginie
@margotnicolas8603
@margotnicolas8603 11 ай бұрын
Très beau texte, juste, universel.
@ninakardec8524
@ninakardec8524 2 жыл бұрын
Magnifique et touchant. Merci Virginie. Je me retrouve dans ton texte.
@francisfourcade5683
@francisfourcade5683 3 жыл бұрын
superbe d'humanité..
@isazko
@isazko 2 жыл бұрын
Bravo! Magnifique lecture, tellement en phase avec ce texte ! 🙏❤️🔥
@tidaliumpelo6350
@tidaliumpelo6350 3 жыл бұрын
Les bourgeois s'ennuient, ils nous racontent leurs vies, leurs cauchemars, leur mal- être, dénoncent les normes que cette société bourgeoise hétéro- patriarco- colonialiste ( à dire dans un souffle sans respirer) celle de leurs pères bourgeois, a érigé comme lois naturelles et qui les font souffrir dans leur tête, dans leur genre, dans leur sexualité etc.... Ils dénoncent sans fin cette société car ils savent qu'ils sont cette société, et qu' elle soit à leur image leur importe au plus haut point. Pendant ce temps, les pauvres ici et partout se battent pour manger, se loger, se soigner, se vêtir ou bien crèvent, dans la quasi indifférence !
@echos1585
@echos1585 7 ай бұрын
Ils protègent leurs acquis idéologiques et craignent que d'autres féminisme leur bouffe leur place, que d'autres visions de la famille perturbent la leur. Mais pour rappel, et pour ramener à l'humilité nécessaire et urgente, Plus de la moitié du monde (et je suis gentil) nous considèrent comme décadents, rions jaunes et apaisons nous, le contrôle c'est fini. Et j'en suis content, vraiment , parceque la conso d'anxiolytiques record ne fait pas la fierté de ma culture. On aurait pû croire en la jeunesse pour rééquilibrer tout ça, mais ils ont réussi à polariser le monde en deux blocs, deuxième guerre froide bienvenue, voyez plutôt la gueule de la propagande. Courage et force a nous, écoutons nous aussi 😉⭐🔥
@sultaneyureklier6124
@sultaneyureklier6124 Жыл бұрын
Puissante!! Merci Virginie.
@sofarawayparis
@sofarawayparis 3 жыл бұрын
Un plaidoyer puissant pour une révolution vers la douceur et l’entente. Virginie Despentes est magnifique. Elle est la fille de Michel Foucault en ce qu’elle pulvérise les murs de la pensée.
@elisabethpariente9099
@elisabethpariente9099 3 жыл бұрын
Il est important que ceux qui ont la parole se mettent enfin à parler, Ceux qui ont une influence publique. Beaucoup de personnages publics n'ont rien à dire d'utile mais d'autres, quelques autres oui. Le contenu de ce texte là soutenu par ce style, ouah du grand Virginie Despentes
@miratudo1923
@miratudo1923 3 жыл бұрын
Merci pour cette vidéo !!!
@naulbrunel5623
@naulbrunel5623 3 жыл бұрын
MAGNIFIQUE !
@TheYopify
@TheYopify 3 жыл бұрын
Vraiment cool, merci du partage! Je cherche activement des enregistrements des autres journées de conférences, si quelqu'un a ça... beaucoup beaucoup de reconnaissance
@lorenamilk1
@lorenamilk1 3 жыл бұрын
J'ai un enregistrement sonore du lendemain. Ecris-moi.
@sylviemaillet5934
@sylviemaillet5934 3 жыл бұрын
MERCI MADAME
@taitsuo
@taitsuo 3 жыл бұрын
Le texte en version un peu mieux retranscrit (à l'oreille) qu'avec la traduction en live: Virginie Despentes : « Création d'un corps révolutionnaire » Lecture au Centre Pompidou, Paris, le vendredi 16 octobre 2020 dans le cadre du séminaire public et performatif de Paul B. Preciado sur le thème : « Une nouvelle histoire de la sexualité ». (Développer un projet de pensée collectif). "J’ai l’impression de vivre avec dix mille keufs à l’intérieur de ma tête : les vrais keufs, les keufs des autres, les keufs des adversaires, les keufs de mes amis. Je suis devenue un camp pénitentiaire à moi toute seule, avec des frontières de partout, entre ce qui est bien et ce qui est mal, entre ce qui me plaît et ce qui me déplaît, entre ce qui me sert et ce qui me dessert, entre ce qui est bénéfique et ce qui est morbide, entre ce qui est permis et ce qui est interdit : toutes les propagandes me traversent et parlent à travers moi. Je ne suis imperméable à rien, et j’en ai marre de surveiller ce que je dis sans même avoir le temps de m’en rendre compte. Je n’ai pas besoin que la police menace, je me nasse toute seule. Je n’ai pas besoin d’un couvre-feu pour m’enfermer en moi, je n’ai pas besoin de l’armée sous mes fenêtres pour surveiller ce que je pense, parce que j’ai intériorisé tellement de merdes qui ne servent à rien. Je rampe sous des barbelés parfaitement inutiles mais que j’ai avalés, et j’en ai marre de prétendre que j’ai la force de les repérer et de les pulvériser, alors qu’ils me lacèrent à chaque pas. Rien ne me sépare de la merde qui m’entoure. Je dépense tellement d’énergie à m’asphyxier, à dire que c’est un choix moral. Je passe mon temps à faufiler sous des radars de contrôle et attendre des raclées chaque fois que j’ouvre ma bouche, quand les vraies raclées, je suis celle qui me les administre parce que les flics les plus efficaces sont désormais ceux qui sont passés dans ma tête. Et j’en viens à surveiller mes moindres propos, comme si quelque attitude qui soit pouvait faire que je mérite d’être innocentée, que je mérite le premier prix de pureté, que je mérite d’être désignée comme le meilleur, comme s’il existait une frontière qui nous sépare les uns des autres. L’illusion que c’est chacun son stand, chacun sa biographie, chacun sa récompense en fonction de son comportement, chacun son bout de trottoir pour y faire le tapin, ou la manche, ou son petit numéro de gloriole - quand c’est le même trottoir pour tous. Mais chacun ses limites et chacun son prestige, chacun son lectorat, chacun son auditoire. On aurait tous un univers. Bullshit ! Il n’y en a qu’un, d’univers : le même pour tous ! Et tirer son épingle de ce jeu n’est jamais une question de force, encore moins de mérite, juste d’agencements et de chances, et rien ne me sépare de la merde qui m’entoure. Le frontière de mon corps, ce n’est pas le bout de mes doigts, ni la pointe de mes cheveux. La frontière de ma conscience n’est pas ma force de conviction : c’est l’air vicié que je respire et l’air vicieux que je rejette. La boucle dans laquelle je m’inscris est bien plus large que celle que ma peau définit. L’épiderme n’est pas ma frontière. Tu n’es pas protégé de moi. Je ne suis pas protégée de toi. Ta réalité me traverse même si on ne se regarde pas, même si on ne baise pas, même si je ne vis pas sous ton toit. Nous sommes en contact permanent. Le procédé que la pandémie rend visible sous forme de contagion, il est temps d’en prendre conscience sous forme de guérison. Chaque fois que tu as le courage de faire ce qu’il te convient de faire, ta liberté me contamine. Chaque fois que j’ai le courage de dire ce que j’ai à dire, ma liberté te contamine. Nous avons avalé ces histoires de frontières, cette fable du chacun pour soi, chacun chez soi, cette fable qui veut que les choses telles qu’on les connaît soient la seule réalité possible et qu’elle soit immuable. La fable selon laquelle la race humaine n’aurait qu’un seul destin collectif possible : l’exploitation impitoyable des uns par une élite, le pouvoir par la force, et le malheur pour tous. Toutes les propagandes me traversent, et m’habitent, et me gèrent. Je ne suis pas un territoire de pureté ni de radicalisme, et je ne suis pas du bon côté de la barrière. Rien ne me sépare de la merde qui m’entoure. Rien, sauf le désir de croire que ce monde est une matière molle. Ce qui est vrai aujourd’hui peut avoir disparu demain. Et j’en ai marre de croire en des frontières qui ne me servent à rien, d’y adhérer comme si elles avaient été tracées par une main divine qui ne se trompe jamais, alors qu’elles sont juste gribouillées au hasard par des cons, et j’en ai marre de croire en des choses qui ne me servent à rien. C’est la rage d’avoir raison qui nous lamine. La rage de tracer des frontières entre le domaine du bien et le domaine du n’importe quoi, la rage d’être du bon côté, comme s’il existait quoi que ce soit dans ce capharnaüm qui soit une position juste, une position pure, une position idéale, une position définitive dont on ne bougerait plus. Et alors, ce sont les armes de l’ennemi que nous utilisons, les armes de ceux qui ne nous veulent aucun bien car nous constituons une menace à leurs yeux : les outils de l’exclusion et de la disqualification, et de l’humiliation, et de la silencialisation, et de l’invisibilisation. Et au bout du compte, c’est comme vouloir faire la révolution mais juste pour remplir les prisons d’autres populations, pour donner d’autres ordres aux mêmes policiers, donner d’autres consignes aux mêmes juges, c’est comme changer les joueurs mais ni le terrain ni le genre de jeu. Alors cette révolution se transforme en un roulement des équipes dirigeantes, la même connerie, mais avec d’autres qui en profitent. Et je ne dis pas que ça ne sert à rien. Ce mouvement a quelque chose de sain - sauf qu’il n’y a pas de rêve là-dedans, aucun. Une révolution dans laquelle on ne met ni rêve ni joie, alors il ne reste que la destruction, la discipline et l’injustice, et si on dit « révolution » : il faudra dire « douceur », c’est-à-dire commencer par accepter d’être du côté d’une stratégie non productive, non efficace, non spectaculaire, et que seule la ferveur permet d’embraser. Seule la conviction que nous n’avons besoin ni d’avoir raison, ni de donner tort, pour donner corps collectif à autre chose que ce qui existe déjà. Et la chose qui compterait le plus ne serait plus d’accumuler le maximum de likes pour le jour du jugement dernier, mais de commencer à ressentir que nous sommes en position de force. Même si nous occupons moins de surface spectaculaire, nous sommes en position de force, car nous faisons déjà l’expérience de vies différentes dans des corps différents, qui ne nous font plus honte. Nous modifions nos vies, nous modifions les discours, nous modifions l’espace de notre seule présence. Et c’est la joie que nous en tirons qui fait de nous des corps collectifs révolutionnaires. Voilà pourquoi beaucoup d’entre nous ici déjà on fait l’expérience du tir de barrière assassin de ceux qui ne nous supportent pas - tout simplement pour ce que nous sommes. (1/3)
@taitsuo
@taitsuo 3 жыл бұрын
Ils sont toujours convaincus que la douceur justement doit être réservée au foyer, à la bonne-femme et à son chien, et jamais à l’espace public, et jamais dans le monde dans lequel on vit. Ceux-là, nous devons comprendre que s’ils sont ivres de rage, c’est parce que nous avons commencé à gagner. Ils voudraient pouvoir pédaler en arrière de toutes leurs forces pour revenir au temps où ils pouvaient dire : toi tu te caches et tu te tais, ta parole n’est pas politique, toi tu te caches et tu te tais. Mais ils savent, une fois sorties, que nos libertés contaminent et que nous avons déjà commencé à changer le monde. Ceux qui pensent qu’on devrait nous faire taire pensent : prisons, soumission par la force à une réalité unique. Ils pensent : droit divin, police, bain de sang, enlèvement, interrogatoire, torture, censure, surveillance, prison, ils rêvent d’un papa absolu, d’un adulte qui saurait tout sur tout et les protègerait d’eux-mêmes. Ils rêvent obéissance, soumission, discipline. Ils ont cet avantage de rêver d’un monde qui existe déjà, qui a raison partout. Et nous avons cet avantage de ne pas croire qu’il soit immuable. Ce qui est irrémédiable, c’est la mort de tout ce que nous connaissons comme réalité. Ce qui est irrémédiable, c’est le changement. Ce qui est irrémédiable, c’est la rapidité avec laquelle la réalité se réinvente contre la lourdeur de nos consciences. Il y a la plasticité du réel. Leur narration n’est pas solide, voilà ce que le Covid nous apprend. Ils se défendent comme des diables et prennent toutes les décisions débiles, ils se frottent les mains en pensant : on va en profiter pour tourner tout ça à notre avantage. Leur narration n’est pas solide. Ils se racontent des histoires. Ce dernier tour de force est un dernier tour de piste. Leur réalité tombe en poussière, et ils sont des baltringues enchantés d’eux-mêmes, des imbéciles convaincus de leur importance. Ils s’époumonent, mais ce n’est pas parce qu’ils gueulent en cœur que ce qu’ils disent est vrai. Leur stratégie du bruit donne l’impression qu’elle est plus efficace que jamais, mais s’ils crient aussi fort, et qu’ils semblent si sincèrement souffrir, c’est qu’ils sentent qu’ils sont à bout de souffle. Et pour le dire simplement : cette autorité des puissants, on peut se la carrer au cul. Ils ont plus ou moins mon âge. Ils savent qu’ils vont bientôt mourir et, d’une certaine façon, ça leur fait plaisir d’imaginer qu’après eux rien ne subsistera. En attendant, les plus puissants lèguent à leurs enfants les rênes du pouvoir - et leur seul pouvoir, c’est la force de destruction. La rafale de balles est réelle, l’impact de la bombe est réel, l’efficacité des armes est réelle. Quel que soit l’imbécile qui s’en sert, c’est lui qui écrira l’histoire. Mais quand bien même ils ont les armes et le commandement des armées, et les flics pour se protéger, ils auront toujours besoin de corps gratuits pour faire leur guerre et enclencher leur répression. Et rien ne dit que demain ces soldats et ces flics ne changeront pas d’avis. Rien ne dit que demain ces soldats et ces flics ne décideront pas de changer de programme et de ne plus tirer sur les hommes et les femmes et les enfants. Rien ne dit que demain les hommes ne diront pas : le viol ne me fait pas bander, violer les femmes et les gamins devant les parents égorgés ne me fait pas bander. Je n’ai plus envie d’appartenir à cette histoire de merde sous prétexte que trois débiles au sommet ne connaissent pas la satiété. Rien n’a jamais empêché l’histoire de bifurquer. Qu’on nous répète le contraire à longueur de journée n’en fait pas une loi. Rien n’a jamais empêché l’histoire de disjoncter. Et rien ne s’oppose à ce que l’espèce humaine change de narration collective. Au contraire, pour la première fois dans l’histoire de l’homme, elle n’a pas d’autre choix que le faire. Il faudra bien changer de narration. Les marchés, ça n’existe pas. On ne parle pas de montagne, d’ouragan, d’incendie, d’océan, de grand gel. On ne parle pas de choses réelles quand on parle des marchés. Ce ne sont pas des géants à la colère desquels on n’échappe pas. Ce que nous enseigne le Covid, entre autres choses, c’est que le jour où on arrête d’y aller, tout s’arrête. Et c’est tout. Nous ne sommes pas gouvernés par des dieux tout-puissants qui peuvent se passer de notre accord pour asseoir leur bordel. Nous sommes gouvernés par de vieux imbéciles qui ont peur que leurs cheveux frisent sous la pluie, qui posent à moitié nus sur des chevaux pour exhiber leur grosse virilité. Nous sommes gouvernés par de vieux impossibles à qui il est tout à fait possible de dire demain : mais va donc la faire toi-même, ta guerre ! S’il est si important de tout confier toujours aux plus violents, organisez donc de grands matchs entre dirigeants. Et qu’ils se démerdent entre eux sur le ring avec le goût qu’ils ont pour le sang. Il est temps de se soustraire aux évidences. Le monde tel qu’on le connaissait s’écroule. Ce n’est pas une mauvaise nouvelle. C’est le moment de se souvenir qu’on n’est pas obligés pour les armes, qu’on n’est pas obligés pour la guerre, qu’on n’est pas obligés pour la destruction des ressources, qu’on est pas obligés de tenir compte des marchés. Le patriarcat est une narration et elle a fait son temps. Terminé de passer nos vies à quatre pattes sous les tables de vos festins, à grignoter vos restes et sucer vos bites à l’aveugle, gratuitement, aimablement, en remerciant abondamment à chaque éjaculation - « ça nous fait tellement plaisir de vous voir heureux, vous qui êtes à table »… Terminé maintenant : quand on ouvre la bouche, c’est pour mordre, ou pour parler. Parler est plus important que mordre. Parler est ce qu’on a fait de plus important ces dernières années, nous qui n’avions jamais parlé. Et ce qui compte aujourd’hui, c’est de prendre soin de nos paroles. Si nous voulons dire « révolution », nous devons permettre à la parole de se prendre là où elle ne se prenait jamais. Il nous faut ouvrir des espaces, non pas « safe » parce que « safe » ça n’existe pas quand il faut déballer sa merde, mais d’écoute sincère. Ce n’est pas une affaire de bienveillance mais de sincérité. Écouter sincèrement est peut-être ce que l’on doit apprendre. Pas écouter pour se conforter dans ce qui nous arrange. Pas écouter en se demandant si ça peut améliorer la visibilité de nos boutiques respectives. Écouter sincèrement en prenant le temps d’entendre. On ne peut pas écouter sincèrement la parole si elle est confisquée par les tribunaux. Il nous faut apprendre à écouter sans que notre but soit systématiquement de déclarer coupable ou non-coupable. Tout le cirque du jugement relève du vieux monde. On s’en fout de savoir qui est coupable. Comment entendre, recevoir, soigner, pour ensuite transmettre autre chose que de l’abus de pouvoir. Nous devons apprendre à nous démettre des autorités. Je sais et je sens qu’il n’existe pas de séparation nette non plus entre moi et le ministre pointeur raciste, entre moi et l’idiote ménopausée qui vient parler de la douceur des hommes, entre moi et la féministe surveillante d’une nouvelle prison, entre moi et la meute des tarés agressifs qui s’insurgent de ce que l’on oublie un peu vite l’importance de la testicule dans l’art, entre moi et les harceleurs de merde exigeant le silence de celles qui évoquent notre histoire coloniale commune, et entre moi et les idiots utiles des sous-doués du IIIème Reich. Entre moi et eux, il n’y a pas non plus de frontières fixes. (2/3)
@taitsuo
@taitsuo 3 жыл бұрын
Je suis aussi les imbéciles, je suis aussi leur colère, leur dépit, je suis aussi leur agonie fétide, puisque rien ne me sépare de la merde qui m’entoure. Ce qui n’équivaut toujours pas à dire que tout se vaut, mais qu’il y a contagion, propagation, impact, et que toute idée de pureté, d’isolement, de protection, est à peu près aussi crédible que de porter un masque en papier dans la cohue du RER de 19h30. Probablement utile, mais tout à fait dérisoire. Nous sommes exposés les uns aux autres, ce qui signifie que tout ce qui est émis nous impacte et réciproquement. Car si je commence par dire : il n’y a pas de frontières si claire entre moi et les autres, je ne le dis pas de façon poétique… Je dis : l’Arménienne sa souffrance, la Libanaise son désarroi, la femme sans toit son errance, la femme en prison son chagrin, la chanteuse à Hong Kong sa détermination, l’étudiante précaire en foyer sa rage… Quand je dis : nous somme le monde tous en même temps, je ne viens pas chercher la culpabilité dans mon corps, de ne pas sentir le drame. Je n’ai pas froid, je ne dors pas en cellule, je n’ai pas été battue aujourd’hui, mes poumons ne sont pas dégradés, je ne sers pas les dents quand arrive une facture, j’ai des papiers, ma peau est blanche, j’ai bien mangé, etc., etc… Mais la culpabilité est un isolement qui ne sert à rien d’autre qu’à rendre impuissant. Oui, les vêtements que je porte aujourd’hui c’est la vie détruite des enfants qui les ont fabriqués, c’est la pollution des pays, c’est la honte d’appartenir à la classe de ceux qui ont eu le culot de décider de délocaliser. Oui, la nourriture que j’absorbe, c’est l’empoisonnement de la terre et la destruction des espèces animales, c’est la détresse de l’exploitant agricole, c’est la fatigue du routier espagnol que je dépasse en pestant sur l’autoroute. Oui, l’institution-musée que j’occupe ce soir est une histoire d’exclusion d’une rare violence. Oui, les livres que j’écris et que je vends, c’est la honte de mon exhibition médiatique. Oui, chaque mot que je prononce aujourd’hui est dégueulassé par la honte non seulement de la somme de mes privilèges, mais encore de ma passivité, et aussi de mes facultés de jouir des injustices tout en les dénonçant. Oui, je me sens coupable. Non, je ne suis pas pure. Mais la culpabilité est toxique et ne me sert à rien. De cette honte-là, je ne peux rien faire d’utile. Oui, j’ai conscience aussi d’un autre privilège qui est le mien et qui est la notoriété - la notoriété étant devenue une méta-valeur. Séparatisme entre ceux qui comme moi ont un nom qui provoque une onde de choc sur internet, et ceux qui galèrent à se faire entendre, à se singulariser, à se faire remarquer, qui veulent percer - et moi qui trône comme un furoncle invincible, un furoncle qu’on ne finirait jamais de percer. Et j’ai conscience de toutes mes positions de privilèges, et je ne veux pas dire que toutes les positions se valent. Toutes les conditions de vie de tous les corps ne sont pas équivalentes sous prétexte qu’elles sont reliées, mais ce que je dis : il faut prendre conscience des liens invisibles, parce que c’est de ce tissu que sera fait la révolution - pas de nos culpabilités juxtaposées. Mon corps blanc non-soumis au travail forcé, qu’on n’a pas violé dans l’impunité, mon corps chrétien qui fête le 11 novembre sans penser à la ville de Sedan, mon corps goy qui s’accommode de la propagande antisémite, mon corps bien nourri, trop soigné, pour qui le Capitalisme travaille et fait le sale boulot sans que j’ai besoin de m’en préoccuper, et je peux même m’en émouvoir et en jouir en même temps… Ce corps blanc pour lequel on a défini tant de frontières. J’en ai ma claque de répondre à des matons et à des patrons. Ce que je veux nourrir aujourd’hui, c’est ma faculté d’écouter quand ceux qui n’ont jamais parlé ouvrent la bouche. Ce que je veux nourrir, c’est ma faculté de désirer autre chose. Ce que je veux ressentir, c’est que j’appartiens à la race humaine et aucune autre. Et je veux entendre ce que disent les enfants, de ceux qui ont l’âge d’être les enfants de mes enfants, et les croire quand ils disent : nous allons faire la révolution ! Et sachant ce que je sais, je désire les y aider. Je ne veux plus dire « intersection » parce qu’à la longue, le terme donne l’impression que je vends des tomates et que je m’interroge sur la pertinence de vendre un peu de patates du voisin sur mon étalage - alors que de facto, tes patates poussent sur le même terrain que mes tomates. Et de toute façon, savoir si j’ai intérêt à ce que mes luttes coïncident avec les tiennes est une préoccupation boutiquière qui n’a aucun sens. Il ne s’agit pas d’une carte routière, ni d’un problème de maths. Quand nous dirons « révolution », je veux me souvenir que je ne suis pas isolée de toi, et que tu n’es pas protégée de moi. On peut lever des murs, jeter des filets dans la mer, multiplier les frontières et les procédures pour les traverser - à la fin c’est inepte. Ta réalité traverse la mienne, ma réalité pèse sur toi. Les frontières fixes sont toxiques et ne servent à rien. Ce qui est immuable, c’est que tout se traverse. Ce qui ne veut toujours pas dire que tout se vaut. J’écoute les gens de mon âge parler des gens qui ont vingt ans aujourd’hui, et je les entends dire, comme toutes les générations avant eux : « ils désirent changer le monde », sur le ton blasé et serein de ceux qui en ont vu d’autres, de ceux qui savent comment ça se passe. Mais je peux témoigner : ma génération ne voulait pas changer le monde. Certains d’entre nous le désiraient, mais ma génération n’a jamais voulu changer le monde : elle y croyait trop, à ce monde, et elle croyait à tout ce qu’on lui disait. Toutes les générations n’ont pas voulu changer le monde. A toutes les générations n’a pas échu le devoir de changer le monde. A ma génération, on n’a jamais dit, avant même qu’on sache lire : « si vous ne changez pas le monde, vous allez tous crever. » Ils sont gender-fluides et ils sont pansexuels, ils sont racisés ou solidaires des racisés. Ils ne veulent plus être enfermés et définis par la misère et l’injustice. Ils sont chamanes, ils sont sorcières. Et ce qui m’intéresse aujourd’hui n’est plus ma honte, ni ma culpabilité, ni ma rage, ni mes keufs intérieurs, mais bien de me rendre capable de leur dire : tout est possible, à commencer par le meilleur. Et c’est une affaire de désirer autre chose. Je choisis de les croire quand ils disent qu’ils veulent le sauver, ce monde. Je choisis de croire que nous ne savons rien de ce dont seront fabriqués les jours à venir. Je choisis de croire que quand les plus puissants nous répètent à longueur de journées : « nous savons tout de l’avenir car nous connaissons le passé - il n’y a pas d’alternative, les choses sont comme elles sont parce que c’est dans la nature humaine d’en arriver là. C’est ainsi que Dieu l’a voulu dans son immense sagesse. Et s’il y a cruauté gratuite, et injustice, et grand saccage, c’est que la cruauté, l’injustice et le saccage font partie du réel ». Et ils disent : « regardez les animaux », et chaque fois qu’ils les regardent, c’est pour observer comme ils tuent. Alors moi aussi je regarde les animaux qui tuent et j’observe : je ne vois pas leurs camps de migrants, je ne vois pas leurs frontières, je ne vois pas d’éléphant barbeler son terrain pour ne jamais y voir de zèbres, parce qu’il a décidé que les zèbres ça ne devrait pas exister, je ne vois pas les animaux enfouir leurs déchets nucléaires. Alors je me demande : que dois-je comprendre des animaux dans nos histoires humaines ? La douceur est utile. La douceur et la bienveillance sont les notions les plus antinomiques avec le système qui nous opprime. La douceur et la bienveillance, c’est le contraire de l’exploitation capitaliste : de demander la permission, me demander si je consens. La douceur et la bienveillance, c’est ce qu’on ne trouve pas sur les marchés, c’est ce qu’on ne trouve pas dans l’armée, c’est ce qu’on n’enseigne pas dans les polices. Toutes les propagandes me traversent, toutes les propagandes parlent à travers moi. Rien ne me sépare de la merde qui m’entoure. Rien, sauf le désir de croire que ce monde est une matière molle, que ce qui est vrai aujourd’hui peut avoir disparu demain, et qu’il n’est pas encore écrit que cela soit une mauvaise chose." (3/3)
@MathisDuguet
@MathisDuguet 3 жыл бұрын
@@taitsuo Merci !
@Lilabsolue
@Lilabsolue 3 жыл бұрын
Merci🙏🌟
@Mel57088
@Mel57088 3 жыл бұрын
Merci 💙🙏✊
@audreykarelita
@audreykarelita 2 жыл бұрын
j'adore, merci
@ClaraFirri
@ClaraFirri 4 ай бұрын
Mon fils de 4 ans s’approche et me dit: « tu regarde quoi maman?c’est une femme ou c’est un homme? » « c’est une personne, ou non pardon c’est Dieu » « c’est quoi dieu? » J’adore V.D. !!!❤
@patrickrobbegrillet
@patrickrobbegrillet 3 жыл бұрын
Très beau texte tout est bien dit et clairement dit.
@woolf28
@woolf28 2 жыл бұрын
Merci beaucoup!
@pascalhohengarten1652
@pascalhohengarten1652 3 жыл бұрын
YES YES YES Bravo VD
@lawnderwalt9062
@lawnderwalt9062 3 жыл бұрын
Merci.
@sandrineconvens2528
@sandrineconvens2528 3 жыл бұрын
MERCI
@cv6347
@cv6347 Жыл бұрын
Puissant 🙌
@benitobanana3943
@benitobanana3943 3 жыл бұрын
merci
@davidmagritta4394
@davidmagritta4394 3 ай бұрын
"« J’ai aimé aussi ceux-là qui ont fait lever leurs victimes en leur demandant de décliner leur identité avant de viser au visage. (…) Je les ai aimés dans leur maladresse - quand je les ai vus les armes à la main hurler "on a vengé le Prophète" " Virginie Despentes , 2015
@kittensondxm
@kittensondxm 3 жыл бұрын
Merci camarade
@mrgooakalegooster
@mrgooakalegooster Жыл бұрын
💡💡💡
@claravonk3518
@claravonk3518 3 жыл бұрын
Merci ! Ou la force des mots !
@vinzelrato
@vinzelrato 3 жыл бұрын
ahahah reconnue !
@claravonk3518
@claravonk3518 3 жыл бұрын
@@vinzelrato tu es plus fortE que moi ... parce que toi, non ;-)
@vinzelrato
@vinzelrato 3 жыл бұрын
@@claravonk3518 un certain collegue à qui t'as conseillé la video cet aprèm
@remi81191
@remi81191 3 жыл бұрын
Cette vidéo n'est pas accessible par la recherche KZbin ? Il faut obligatoirement le lien, j'ai l'impression.
@khecaralight6464
@khecaralight6464 3 жыл бұрын
tout a fait. bizarre...???
@icytoe
@icytoe 3 жыл бұрын
tu peux choisir ce paramètre quand tu met une vidéo en ligne
@XxFraiiseBananaxX
@XxFraiiseBananaxX 3 жыл бұрын
merci !!!!! si vous avez ou si quelqu'un.e possède un enregistrement du reste de la conférence laissez moi savoir !
@AmiralMable
@AmiralMable 3 жыл бұрын
Par ici: kzbin.info/www/bejne/pmSwqohrmZlno7M !!! Enjoy 😁🔥
@noemisoha
@noemisoha 3 жыл бұрын
Merci a ceux qui ont posté ces enregistrements. Quelle force. On se sent moins seul...waouh!
@aurane2556
@aurane2556 3 жыл бұрын
@evlsayk1589
@evlsayk1589 3 жыл бұрын
❤🏴
@manaltass2739
@manaltass2739 3 жыл бұрын
Merci ! Peut-on retrouver la retranscription de ce texte quelque part ?
@Ricardo__Milos
@Ricardo__Milos 2 жыл бұрын
Commentaire de Taitsuo Shima un peu plus bas.
@villaretjean-marc8166
@villaretjean-marc8166 3 жыл бұрын
Je me nasse toute seule ...
@luttiandcie9251
@luttiandcie9251 3 жыл бұрын
Damasio, merci
@rinotopolovo
@rinotopolovo 2 жыл бұрын
Elle lit du POMPIDOU maintenant !
@balduccioliv
@balduccioliv 2 жыл бұрын
je ne comprends pas comment on peut lui accorder un quelconque crédit
@georgesgeorges3933
@georgesgeorges3933 3 жыл бұрын
Et c'est bien pour cela que je ne vais pas chez IKéA - entre autre -
@CamaradeRC
@CamaradeRC 3 жыл бұрын
Est ce qu'on peut trouver le texte qqpart SVP pitié ??
@secourssandalette4473
@secourssandalette4473 3 жыл бұрын
oui je l'ai récupéré sauf la première phrase ici lanuitlennuie.tumblr.com/
@CamaradeRC
@CamaradeRC 3 жыл бұрын
@@secourssandalette4473 Oh superbe! Entre temps j'ai trouvé la version transcrite en direct, mais votre version est corrigée et remise en page, merci ! Je crois que je vais le lire à voix haute ça va me faire du bien...
@hervebrouzes9255
@hervebrouzes9255 3 жыл бұрын
@@secourssandalette4473 merci!
@koltchakkevin4390
@koltchakkevin4390 3 жыл бұрын
JB
@fantomas2335
@fantomas2335 3 ай бұрын
Délire d'ado en rebellion de pacotille... Ça fait du bien de rire un peu. Merci Nini !
@rounti
@rounti Жыл бұрын
L’air de rien, elle livre pour moi un des textes les plus puissants de ces dernières années.
@Nivek926
@Nivek926 Жыл бұрын
J'ai tellement aimé que j'ai fait ça : kzbin.info/www/bejne/oGKpnYhrqNRkaJI&ab_channel=Niv%C3%AB%CA%9E
@Alix13137
@Alix13137 3 жыл бұрын
C'est magnifiquement bien dit et bien écrit mais sincèrement il n'y a rien de novateur.....le bouddhisme prône la bienveillance et ns parle d' une relation interdépendante entre tous les êtres vivants depuis toujours....! Que des personnes se font exploiter pour le bénéfice de quelques puissants on le sais déjà aussi....Sincèrement je ne vois pas en quoi c'est révolutionnaire ce qu'elle a écrit? J'ai peut être pas tout compris....Qq peux m'éclairer?
@Ricardo__Milos
@Ricardo__Milos 2 жыл бұрын
Elle va à contre-courant du féminisme ambiant blanc bourgeois qui refuse de constater ses propres privilèges (couleur de peau, cisgenre etc.). Elle fait une apologie à l'écoféminisme et à l'arnachoféminisme. C'est pas "novateur", et alors ? Cela n'en reste pas moins pertinent. Et je veux pas dire mais c'est assez rare de voir des femmes blanches cisgenres promouvoir un féminisme conscient de ses propres privilèges, en fait, je trouve. Et elle ne juge pas, contrairement à une majorité de boomers, les sujets liés à la non-binarité au simple prétexte que cela soit nouveau et que cela chamboule l'Ordre établi. Non. Elle y offre une forme de bienveillance, même. Et ça c'est putain de novateur en soi. Un militantisme n'a nul besoin d'être novateur, par ailleurs. La pertinence suffit.
@Alix13137
@Alix13137 2 жыл бұрын
@@Ricardo__Milos Je suis d'accord avec vous....! Je m'attendais peut être à apprendre un ptit truc en plus en l'écoutant.....Je suis fan de Virginie Despentes évidemment mais j'attends peut être trop d'elle....Elle est déjà tellement géniale et intéressante évidemment!
@veromescla4445
@veromescla4445 3 жыл бұрын
je t'ai vu dans une petite ville à côté de toulouse avec béatrice dalle, à la fin t'as eu une attitude méprisante dégueulasse! c'est vrai que 99% du public était petit-bourgeois, bien inséré, pas révolté, mais j'imagine qu'ils font parie de ceux qui te nourrissent! le seul respect qu'il me reste pour toi maintenant c'est d'avoir appris depuis que tu as fais un spectacle avec Casey, qui n'a pas la reconnaissance qu'elle mérite (si tant est qu'on croit au "mérite" dans ce monde de merde!)
@hippolytemillet8856
@hippolytemillet8856 3 жыл бұрын
Virginie Despentes à propos des Frères Kouachi et de l'attentat contre Charlie Hebdo : « J'ai été aussi les gars qui entrent avec leurs armes. Ceux qui venaient de s'acheter une kalachnikov au marché noir et avaient décidé, à leur façon, la seule qui leur soit accessible, de mourir debout plutôt que de vivre à genoux. J'ai aimé aussi ceux-là qui ont fait lever leurs victimes en leur demandant de décliner leur identité avant de viser au visage. […] Je les ai aimés jusque dans leur maladresse - quand je les ai vus armes à la main semer la terreur en hurlant “
@scizr6352
@scizr6352 3 жыл бұрын
C'est facile de sortir 4 lignes de 10 000 signes pour s'en indigner et déformer le propos. Tocard.
@PR-cl6qf
@PR-cl6qf Жыл бұрын
Un charabia nombriliste dont la seule vertu serait de faire vomir après un repas trop chargé et la preuve scientifique que l'on peut aussi déféquer oralement.
@laurentdevaux5617
@laurentdevaux5617 3 ай бұрын
Un peu abrupt comme analyse, mais assez juste à mon avis. Laissons cette médiocre, aussi sectaire que prétentieuse, se vautrer dans sa fange intellectuelle. Mais le pire, c'est qu'il y a des gens qui paient pour aller voir ça et il y en a d'autres qui prennent leur pied à la regarder sur youtube et à écrire que cette diarrhée verbale est sublime... Ça fait peur, tout de même !
@RadiaD
@RadiaD 3 жыл бұрын
trad : je me nasse toute seule
@robertsentieys6234
@robertsentieys6234 3 жыл бұрын
Quel opportunisme !!!!!!!
@CeciliaDemeter177
@CeciliaDemeter177 2 жыл бұрын
Merci !!!
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