Visite de l'atelier Broussaud : fabriquant des chaussettes Royalties

Suivez Luca au cœur de la fabrication des chaussettes Royalties et découvrez son fabricant : l’atelier Broussaud. Royalties est une marque cofondée par Timothée Pic et Emmanuelle Plescoff en 2011, elle puise son originalité dans sa fabrication exclusivement française grâce à l’atelier Broussaud.
Pour en savoir plus sur Royalties et Aymeric Broussaud, rendez-vous sur notre blog : bit.ly/1riLLUZ
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[@edysmoeventsconsulting2685]

Bonjour, je suis un technicien en chaussettes des machine LONATY, j'ai fait 12 ans sur les LONATY Usine SATOCI Abidjan RCI, je connait toute la chaîne de production, Adjoint du Directeur Technique de l'usine Chaussette. c'est une joie de revoir ces machines en production, qui, du Bord Cote, la tige, le 1 talon, la semelle, la pointe, et fin chaussette. j'ai bien adoré. bonne suite.

[@fatmaguesmi6304]

Bon travail 🎉🎉🎉🎉🎉🎉

[@BonneGueuleTV]

Merci ! David

[@mohandbellahsene9267]

J'ai un énorme envie a faire une formation a propos de la fabrication de chaussettes ,mais je n'arrive pas a trouver ou je pourrais bien le faire

[@BonneGueuleTV]

Hello Mohand ! Je t'avoue qu'on est pas non plus experts au point de pouvoir te guider sur le lancement de ta propre entreprise ;) Tu devrais contacter des ateliers spécialisés pour ça !

[@mohandbellahsene9267]

+BonneGueule merci :-)

[@mathildegoderniaux2714]

Quelle est la pris de fabrication d'une paire de chaussette après avoir fait toutes les étapes ?

[@BonneGueuleTV]

Bonjour Mathilde, si on considère une paire de chaussettes Royalties coûtant 22€, et qu'on estime la marge de la marque entre 3 et 5 (marge = différence entre prix d'achat à l'atelier et prix de revente au grand public), on peut dire que le prix de revient d'une paire de chaussettes ici est entre 5 et 7€. David

[@zianzan4536]

Où ont été conçues ces machines robotisées ? C'est clairement l'élément clé, est-ce une conception faite en France ? Sinon c'est encore et toujours principalement de l'importation...

[@BonneGueuleTV]

Bonjour, cette vidéo date d'il y a plus de 8 ans, nous n'avons pas cette information, désolé. Du reste, l'industrie (les machines) ce n'est pas tout à notre domaine, mais pour réagir à ce que vous dites : - Il ne faut pas confondre conception et fabrication. Concevoir quelque chose, c'est l'imaginer, le dessiner, le penser. Fabriquer, c'est assembler la chose, prendre tous les éléments qui le constituent pour finalement arriver à l'objet. Peut-être avez-vous confondu conception et confection ? Car confection est synonyme de fabrication, mais pas conception. - Pourquoi rejeter l'importation ? En fait mon propos c'est qu'on ne peut pas forcément tout faire en France, qu'on ne peut pas tout avoir en France. Je m'explique. Les chaussettes sont tricotées en France. Vous demandez où sont fabriquées les machines. Imaginons que c'est en France. Dans ce cas, on pourrait demander d'où viennent les composants de la machine (les boulons, les plaques de métal, etc) et dire "si les composants ne sont pas français alors c'est de l'importation". Imaginons que les composants viennent d'entreprises françaises. Dans ce cas on pourrait demander d'où viennent les matières premières qui font ces composants : les plaques de métal, le plastique des tubes, c'est français ? Et dire "ah oui mais si les matières premières ne sont pas françaises c'est de l'importation". On peut continuer très longtemps comme ça en fait 😅 "Mais du coup les tabourets qu'on voit dans l'usine, c'est français ? Le bois des tabourets, ça vient d'arbres français ?" Je grossis un peu le trait mais je pense que vous voyez où je veux en venir ! En sachant aussi que tous les savoir-faire n'existent pas chez nous. Il y a des choses qu'on ne sait tout simplement pas faire en France, ou que nous n'avons pas en France. Peut-être que ces machines sont assemblées ailleurs parce que ça ne se fait pas chez nous. Par exemple, et pour revenir sur du textile, il n'existe pas vraiment de champs de coton en France. Donc si vous achetez un vêtement en coton, même s'il est confectionné en France, le coton sera forcément importé. David

[@zianzan4536]

​@@BonneGueuleTV Après vérification, ces belles machines ne sont pas de conception française (je n'ai trouvé aucune société en France concevant ce type de machines). Mais ça aurait pu, c'est rare, mais ce genre d'exploit technique existe pour d'autres types de machines dans d'autres domaines en France. Je suis tombé sur votre vidéo en voyant cette machine et cette entreprise dans un reportage vantant le "made in France" et même la continuité du savoir faire industriel textile français... Ce n'est pas acceptable de vendre des chaussettes en mettant en avant le "made in France" alors qu'en réalité la maîtrise du procédé de fabrication n'est pas du tout en France. Ici, c'est l'utilisation d'un outil de production étranger, ça n'a rien de problématique, bien au contraire, cependant le vendre comme "made in France" m'a induit en erreur et laissé penser que le procédé de fabrication était français. Déception donc, et surtout sentiment d'être roulé dans la farine là : c'est de la récupération marketing d'un label. Cela se fait au détriment de ceux qui le font réellement. Les chaussettes sont bien "fabriquées" en France, il y a des emplois, mais c'est le même schéma que des emplois en Chine avec des machines Allemandes : au plus bas de la chaîne de valeur de marge. La marge est gonflée artificiellement par le label made in France. Mais la maîtrise est ailleurs : il existe une dépendance totale au bon vouloir des concepteurs des machines (pour la maintenance notamment). Par ailleurs, conception et fabrication ne sont pas si séparées que vous l'imaginez : la maintenance est abordable quand une société maîtrise les 2 parties, sinon ça devient rapidement hors de prix, et c'est bien logique. La théorie puis la pratique du "fabless" du début des années 2000 ont donné des résultats clairs : la conception et les connaissances disparaissent quand les usines s'expartrient. J'ai sinon écrit "principalement de l'importation". Sincèrement désolé, mais votre argumentation qui indique que des éléments seront forcément étrangers et que cela ne remet pas en question le "made in France" est vraiment limite. La question n'est pas là : il s'agit de savoir quelles parties d'un produit ont le plus de valeur ajoutée et/ou de propriété intellectuelle et/ou de difficulté à être reproduit en local, ici c'est clairement et de très très loin l'outil de production. Il a une théorie assez juste qui associe le niveau de vie d'un pays à sa position dans la "chaîne de valeur" des produits et services. Pour conclure, de belles créations de machines ou de logiciels continuent en France, mais c'est devenu presque marginal, c'est catastrophique ensuite d'entretenir un flou avec ceux qui importent principalement en vendant du "made in France". C'est un combat de David contre Goliath, mais pas encore totalement perdu.

[@BonneGueuleTV]

Merci pour cette réponse très étayée ! C'est très intéressant... mais je me demande si ce n'est pas hors-sujet. --> "Je suis tombé sur votre vidéo en voyant cette machine et cette entreprise dans un reportage vantant le "made in France" et même la continuité du savoir faire industriel textile français." J'ai re-visionné la vidéo et on ne parle pas vraiment du savoir-faire industriel textile français. Factuellement, c'est la visite d'un atelier en France qui fait des chaussettes. On montre les étapes de confection d'une chaussette. Il y a une machine sur la vignette, et c'est peut-être ça qui vous pose le plus problème ? C'est une machine présente dans l'atelier (en France) mais qui n'est pas de conception française en effet. J'entends ce point. --> "Ce n'est pas acceptable de vendre des chaussettes en mettant en avant le "made in France" alors qu'en réalité la maîtrise du procédé de fabrication n'est pas du tout en France." C'est votre interprétation et elle se respecte mais ce n'est pas mensonger. Si une marque dit que ses chaussettes sont faites en France et que c'est le cas, ça n'induit pas en erreur, c'est la vérité. Après, je comprends si quelque chose derrière ça vous tracasse, le côté outil de production. C'est très intéressant et j'apprends des choses à vous lire, mais ce n'est pas tout à fait le sujet ici ! --> "Il s'agit de savoir quelles parties d'un produit ont le plus de valeur ajoutée et/ou de propriété intellectuelle et/ou de difficulté à être reproduit en local" A ce sujet, je sais que la mention "made in France" est encadrée : www.economie.gouv.fr/particuliers/produit-made-in-france# On peut trouver que la loi n'est pas assez claire ou assez stricte, mais dans le cadre de Royalties, il me semble qu'ils sont en droit d'indiquer cette mention, car la confection est bien française, ce qui correspond à "une partie significative de la fabrication du produit a été réalisée en France". J'entends votre engagement par rapport aux machines et aux logiciels. C'est un sujet que je ne connais pas, et je fais confiance à votre expertise sur tout ça. Mais pour ce qui est de la confection textile (c'est-à-dire l'assemblage de matières -fil, tissu, etc- et d'accessoires -zip, boutons etc- dans l'option de faire un vêtement), made in France veut dire ce que ça veut dire : que c'est fait en France. Et ce même si la technologie, la machinerie, n'est pas de conception française. Enfin, mon avis est assez neutre à ce sujet, mais je pense que si l'outil de production est crucial, il ne faut pas non plus sous-estimer, "négliger" le savoir-faire des personnes qui font, des mains ouvriers et ouvrières qui manipulent tout dans l'usine : les bobines de fil, le calibrage des machines, le contrôle de la qualité, etc. Merci pour votre contribution ! David

[@zianzan4536]

​@@BonneGueuleTV Je pense en effet qu'il devrait y avoir des labels différents : "made in France" est bien trop vague. Si seul l'assemblage est fait en France avec des outils de production étrangers, pour le consommateur, c'est déjà une garantie de respect de nombreuses normes notamment de non utilisation de produits toxiques dans le produit lui-même ou utilisés dans sa fabrication. C'est aussi une garantie d'emplois en France. Savoir si la maîtrise du procédé de fabrication est en France est aussi un point clé pour les consommateurs avertis. Ca positionne l'entreprise dans la chaîne de valeur : en haut ou en bas. Le consommateur peut donc immédiatement savoir si son achat valorise ou dévalorise l'économie de son pays. Je pense que "Assembled in France" ou donc "Concepted and made in France" pourraient convenir. Ensuite oui le "savoir-faire des personnes qui font, des mains ouvriers et ouvrières qui manipulent tout dans l'usine : les bobines de fil, le calibrage des machines, le contrôle de la qualité, etc." est même au delà de crutial. Il faut comprendre que les concepteurs, les ingénieurs qui concoivent et maintiennent les outils de productions le font en étroite collaboration avec les ouvriers/techniciens qui sont leur principales source d'information suite à leurs nombreuses expériences. C'est tout l'objet de mon intervention : le "fabless" ou "entreprise industrielle sans usine" c'est aussi la fin des concepteurs, on ne peut que le constater aujourd'hui en France. Quand on est opérateur (je l'ai été), que l'outil a un souci et qu'on peut contacter les concepteurs des outils de production, c'est plaisant rapide et efficace, sinon c'est juste démoralisant : on attend la maintenance (sous-traitants exploités de Xème rang) qui essaient d'appliquer péniblement des procédures (traduites en anglais ou français) pour réparer. Quand on est concepteur ou ingénieur (je l'ai aussi été plus tard), on est très heureux d'avoir des opérateurs qui vous contacte et vous donnent des infos et retours d'expériences précieux sur vos produits, sans compter le plaisir d'aider l'opérateur qui est bloqué avec un outil à l'arrêt ou dysfonctionnel. Donc vraiment si des aides existent pour le "made in France" et/ou que les consommateurs acceptent de payer plus, pourvoir éviter l'amalgame assemblage seul vs conception/fabrication est très important.