« Je n'ai rien envie de cacher » : Célia se confie sur son coming out au travail

« Ce sont les personnes homophobes qui doivent se cacher ». Célia, jeune auvergnate, a fait son coming out très jeune, à douze ans. Un courage qui lui a permis de s’assumer pleinement dans la sphère professionnelle très masculine dans laquelle elle évolue aujourd’hui.
Après une prépa et une école de commerce à Montpellier, une ville très LGBT-friendly et progressiste, Célia découvre la voie professionnelle qu’elle souhaite emprunter et comment elle peut s’assumer au travail. Si ses études ne lui ont pas paru discriminatoires, c’est lors d’une expérience professionnelle au Mexique qu’elle se rend compte des progrès que la France a à faire en termes d’inclusion.
Après plusieurs petits boulots étudiants dans des secteurs où elle ne reçoit aucun signal positif émanant des directions, Célia comprend comment naviguer dans le monde du travail et à qui confier son homosexualité. Lors de son premier stage à Montpellier, elle est confrontée à ses premières discriminations homophobes et sexistes dans la sphère professionnelle. Forte du soutien de son patron à l’époque, elle comprend à quel point les leaders et managers des entreprises ont un rôle à jouer pour bannir ces comportements homophobes ou discriminatoires.
Aujourd’hui commerciale dans une entreprise IT, elle a décidé de faire son coming out dès l’entretien d’embauche, sans que cela ne pose le moindre problème à son employeur, qui a même mis en place une charte DEI (Diversité, Égalité, Inclusion) notamment pour l’inclusion des personnes LGBTQIA+ et la suppression des distinctions.
Selon Célia, « c’est un vrai soutien et ça permet de parler librement ». Elle est consultée régulièrement pour faire évoluer cette charte.
Retrouvez l’intégralité de son témoignage et d’autres épisodes dans notre série Pro(ud), qui vous embarque à la rencontre de personnes qui se confient sur les difficultés de leur coming out au travail.
Journaliste : Rozenn Le Carboulec
Après avoir travaillé pendant 5 ans au Nouvel Obs et être passée par la rédaction en chef de Têtu, Rozenn Le Carboulec s'intéresse aux questions de genre, et plus généralement aux discriminations pour différents médias, dont Mediapart et La Déferlante. Elle a collaboré à plusieurs studios de podcasts et a créé le podcast Quouïr pour Nouvelles écoutes. Elle donne aussi des formations auprès d'étudiants en journalisme ou de rédactions. En 2023 est sorti son premier livre, Les Humilié·es (Les Équateurs), sur les 10 ans du mariage pour tous·tes. La même année, elle a également lancé une newsletter sur les discriminations et les mouvements anti-genre nommée Gendercover.
Responsable éditorial : Tristan Lochon
Filmmaker : Sébastien Rippon
Montage : Sébastien Rippon et Célia Tomasso
Production : Antoine Richard
#welcometothejungle #lgbt #podcast
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[@diane.celine.du.67]

Je suis LGBT, le coming out n'est ni obligatoire, ni interdit, mais ce sont des choses personnelles, quels que soient notre orientation sexuelle, en quoi ça concerne les collègues et l entreprise dans laquelle on bosse ????

[@Nono3112.]

Ben souvent les collègues papotent au boulot en mangeant, à la machine à café, racontent leur vie, nous demandent si on a quelqu'un, tentent de nous caser avec untel ou untel... Si on est le seul à rien raconter de notre vie on passe pour "froid/distant" ou pire, hautain

[@elibabibel]

Bravo les lesbiennes 🎉💕

[@zukoulou7464]

Top commentaire !!! ❤❤❤ RESPECT !!! ❤❤❤ Tant pis pour les jaloux.

[@Eleane94]

Pour moi au travail on n'a pas à raconter sa vie privée. Pour moi il faut mettre un mur entre vie privée et vie pro

[@zukoulou7464]

Le manager de Celia DOIT être DÉGOUTÉ.... 😅 Suis mon regard.

[@Nono3112.]

Moi perso j'hésite car je suis celib, que je viens d'arriver dans mon poste et bi et je sais que certains sont ouverts aux gays mais pas aux bis. Même des homos eux-mêmes sont biphobes. On peut faire fantasmer des mecs sur des plans à 3 même si c'est pas notre truc (car oui on peut être bi et ne pas du tt fantasmer sur ça), passer pour infidèle/instable/plus susceptibles de tromper ou bien une lesbienne qui n'assume pas. Donc voilà si on me pose des questions sur ma vie perso, je sais pas trop quoi répondre. En plus une collègue s'est mise en tête de me caser avec un gars mais je n'ai pas spécialement le coup de coeur (même si je l'ai peu vu) et je suis bi + intéressée par les femmes svt.

[@stevec518]

Je ne comprends toujours pas pourquoi ce qui relève de la sphère personnelle se doit d'être exposé et revendiqué sur la place publique... sexualité, religion et autres. La notion de jardin secret, la pudeur, cela vous parles?

[@fatoumataniakate]

On est pas des robots

[@zukoulou7464]

Stevec : Excellent commentaire !!! ❤❤❤

[@diane.celine.du.67]

C'est vrai qu on a pas à justifier notre vie privée à qui que ce soit encore moins au taf, je vous rejoint la dessus.

[@Eleane94]

@@fatoumataniakate Faudra pas s'étonner si on est victime de harcèlement par la suite

[@Nono3112.]

Mais en quoi c'est impudique de dire ou répondre à quelqu'un "oui ce weekend on est allé à tel endroit/ parti en vacances avec ma conjointe" ou "oui je suis célibataire mais je suis pas intéressée par machin car je suis lesbienne/j'ai rencontré quelqu'un super ! - et il s'appelle comment ? -en fait c'est une femme, elle s'appelle machine". Tous les collègues discutent généralement de leurs sorties, de leur vie, invitent leurs conjoints parfois à des pots, parlent de leur famille etc. Si on se tait tout le temps, qu'on dit absolument rien on devient comme distant, ça renvoie une image de personne qui veut pas s'intégrer, discuter avec les autres