*🇧🇯CHRONIQUE DU ROYAUME DE PORTO-NOVO* « Le plat de la vengeance se mange froid ! » C’était l’époque du Roi #Dê_Gbéyon qui a régné de 1761 à 1775. #Avitinnôn est l’un des plus grands cultivateurs de noix de cola de son temps. Mais l’un des plus grands défis auxquels il doit faire face est l’amour des moutons et des bœufs pour les feuilles de colas. À la saison de l’ensemencement des pouces de plant de cola, Il alla voir son ami potier #Akôlanôn qui avait dans un coin le cerceau d’une jarre déjà brisée qui ne servait à rien et n'était utile à personne et lui demanda s’il pouvait utiliser le cerceau pour protéger ses plantes de colas contre les animaux. - « C’est déjà cassé, ça ne me sert plus à rien, tu peux en disposer, d’ailleurs, ça me fait un bon débarras » avait répondu Akôlanôn. Cette saison fut particulièrement fructueuse et très prometteuse. Les branches de cola avait tellement produit d’étuves qu’elles rasaient le sol sous le poids des fruits. Tout le village parlait des bénéfices que Avitinnôn fera de la vente de ses noix de cola. Ayant entendu la rumeur, Akôlanôn se rendit chez Avitinnôn pour constater les faits et voir si la rumeur est avérée. Il était surpris du surpris du résultat. Au lieu de se réjouir pour son ami, il l’appela et lui dit : - Mon cher, je viens de réfléchir, j’avais besoin du cerceau de la jarre pour quelque chose. Il va falloir que tu me le retournes. - Comment je peux te retourner un cerceau qui est a permis à protéger un arbre qui est déjà grand et a des branches partout, c’est impossible, à moins qu’on ne coupe l’arbre. - Justement, il va falloir couper l’arbre et me retourner le cerceau de ma jarre cassée. - Tu es sérieux là où tu blagues ? A ces mots, Akôlanôn se rendit chez lui et revint avec une hache et un coupe-coupe très acérés. Sans plus tergiverser, l’arbre fut abattu, le cerceau de jarre emporté et puisque les noix de cola ne sont pas arrivées à maturité elles ont pourri. L’année qui a suivi, la divinité #Awhandjô désigna la fille mineure de Akôlanôn comme adepte et pour la cérémonie de sortie de couvent, il faut se parer de toutes formes de richesses y compris la perle vodoun. Or, cette perle est tellement couteuse qu’il n’est pas donné à quiconque de l’acheter, ce qui fait que, en cas de besoin, ceux qui n’ont pas les moyens allaient l’EMPRUNTER et la retournaient au lendemain des cérémonies car c’est une perle qu’il faut passer uniquement par la tête sans la défaire. Avitinnôn était la seule personne chez qui Akôlanôn pouvait trouver ladite perle. Il alla donc le voir pour lui en parler. Sans hésiter, Avitinnôn entra dans la chambre et lui remit la perle. Tellement Akôlanôn était heureux qu’il invita son ami à venir manger du haricot le jour de la sortie des adeptes. Après la cérémonie, Avitinnôn ne réclama pas la perle. Un an, deux, trois, quatre, six, neuf années passèrent avant qu’il ne demandât à récupérer la perle vodoun alors que la jeune fille d’antan a déjà grandi et la perle ne pouvait plus passer par sa tête. L’affaire fut portée devant le roi Dê Gbéyôn qui, après avoir écouté les deux parties, se déclara incompétent, fit appel au #Akplêgan (aujourd’hui connu sous l’appellation #Akplôgan) qui est le chef du culte vodoun et de la géomancie. Akplêgan à son tour écouta attentivement les deux parties. Étant chef du culte, il sait qu’on ne peut pas défaire la perle vodoun. Il était aussi au courant de l’affaire du colatier. Il donna donc la sentence suivante : - En son temps, sans tergiverser, Avitinnôn avait abattu l’arbre de cola pour te remettre ton cerceau de jarre cassée et tu as pris. Maintenant qu’il réclame sa perle vodoun, si tu ne remets pas, c’est qu’il n’y a pas eu justice et équité. On doit décapiter la jeune adepte Hounsi pour pouvoir retourner la perle à son propriétaire. Aussitôt dit, aussitôt fait. La jeune Hounsi fut décapitée à la place publique et le collier vodoun fut retourné au Avitinnôn. Comme on le dit à Porto-Novo, c’est l’agresseur qui oublie facilement l’offense, l’agressé n’oublie jamais. Beaucoup de belles leçons se dégagent de cette petite histoire. - Quand vous avez contribué au bonheur ou à l’ascension d’un quidam, il ne faut pas passer par derrière pour le jalouser. D’une manière où une autre, un jour, il va vous retourner l’ascenseur. - Parfois, il faut accepter perdre un sou. Dans le futur, celui qui a bénéficié de votre perte contribuera à votre gain. - Dans cette vie, si vous jetez le caillou à un quidam, à son tour, il faut s’attendre à recevoir une montagne sur la tête. - Vous pouvez compléter vos leçons à volonté. Cette histoire a été chantée par le plus grand philosophe, griot, conteur, chantre de l’éternel, oracle #YÉDÉNOU_ADJAHOUI décédé le 11 Août 1995 lors d’un concert live à So-Ava. *#Flê** woli✍️*
@luciensossinou7365 Жыл бұрын
*🇧🇯CHRONIQUE DU ROYAUME DE PORTO-NOVO* « Le plat de la vengeance se mange froid ! » C’était l’époque du Roi #Dê_Gbéyon qui a régné de 1761 à 1775. #Avitinnôn est l’un des plus grands cultivateurs de noix de cola de son temps. Mais l’un des plus grands défis auxquels il doit faire face est l’amour des moutons et des bœufs pour les feuilles de colas. À la saison de l’ensemencement des pouces de plant de cola, Il alla voir son ami potier #Akôlanôn qui avait dans un coin le cerceau d’une jarre déjà brisée qui ne servait à rien et n'était utile à personne et lui demanda s’il pouvait utiliser le cerceau pour protéger ses plantes de colas contre les animaux. - « C’est déjà cassé, ça ne me sert plus à rien, tu peux en disposer, d’ailleurs, ça me fait un bon débarras » avait répondu Akôlanôn. Cette saison fut particulièrement fructueuse et très prometteuse. Les branches de cola avait tellement produit d’étuves qu’elles rasaient le sol sous le poids des fruits. Tout le village parlait des bénéfices que Avitinnôn fera de la vente de ses noix de cola. Ayant entendu la rumeur, Akôlanôn se rendit chez Avitinnôn pour constater les faits et voir si la rumeur est avérée. Il était surpris du surpris du résultat. Au lieu de se réjouir pour son ami, il l’appela et lui dit : - Mon cher, je viens de réfléchir, j’avais besoin du cerceau de la jarre pour quelque chose. Il va falloir que tu me le retournes. - Comment je peux te retourner un cerceau qui est a permis à protéger un arbre qui est déjà grand et a des branches partout, c’est impossible, à moins qu’on ne coupe l’arbre. - Justement, il va falloir couper l’arbre et me retourner le cerceau de ma jarre cassée. - Tu es sérieux là où tu blagues ? A ces mots, Akôlanôn se rendit chez lui et revint avec une hache et un coupe-coupe très acérés. Sans plus tergiverser, l’arbre fut abattu, le cerceau de jarre emporté et puisque les noix de cola ne sont pas arrivées à maturité elles ont pourri. L’année qui a suivi, la divinité #Awhandjô désigna la fille mineure de Akôlanôn comme adepte et pour la cérémonie de sortie de couvent, il faut se parer de toutes formes de richesses y compris la perle vodoun. Or, cette perle est tellement couteuse qu’il n’est pas donné à quiconque de l’acheter, ce qui fait que, en cas de besoin, ceux qui n’ont pas les moyens allaient l’EMPRUNTER et la retournaient au lendemain des cérémonies car c’est une perle qu’il faut passer uniquement par la tête sans la défaire. Avitinnôn était la seule personne chez qui Akôlanôn pouvait trouver ladite perle. Il alla donc le voir pour lui en parler. Sans hésiter, Avitinnôn entra dans la chambre et lui remit la perle. Tellement Akôlanôn était heureux qu’il invita son ami à venir manger du haricot le jour de la sortie des adeptes. Après la cérémonie, Avitinnôn ne réclama pas la perle. Un an, deux, trois, quatre, six, neuf années passèrent avant qu’il ne demandât à récupérer la perle vodoun alors que la jeune fille d’antan a déjà grandi et la perle ne pouvait plus passer par sa tête. L’affaire fut portée devant le roi Dê Gbéyôn qui, après avoir écouté les deux parties, se déclara incompétent, fit appel au #Akplêgan (aujourd’hui connu sous l’appellation #Akplôgan) qui est le chef du culte vodoun et de la géomancie. Akplêgan à son tour écouta attentivement les deux parties. Étant chef du culte, il sait qu’on ne peut pas défaire la perle vodoun. Il était aussi au courant de l’affaire du colatier. Il donna donc la sentence suivante : - En son temps, sans tergiverser, Avitinnôn avait abattu l’arbre de cola pour te remettre ton cerceau de jarre cassée et tu as pris. Maintenant qu’il réclame sa perle vodoun, si tu ne remets pas, c’est qu’il n’y a pas eu justice et équité. On doit décapiter la jeune adepte Hounsi pour pouvoir retourner la perle à son propriétaire. Aussitôt dit, aussitôt fait. La jeune Hounsi fut décapitée à la place publique et le collier vodoun fut retourné au Avitinnôn. Comme on le dit à Porto-Novo, c’est l’agresseur qui oublie facilement l’offense, l’agressé n’oublie jamais. Beaucoup de belles leçons se dégagent de cette petite histoire. - Quand vous avez contribué au bonheur ou à l’ascension d’un quidam, il ne faut pas passer par derrière pour le jalouser. D’une manière où une autre, un jour, il va vous retourner l’ascenseur. - Parfois, il faut accepter perdre un sou. Dans le futur, celui qui a bénéficié de votre perte contribuera à votre gain. - Dans cette vie, si vous jetez le caillou à un quidam, à son tour, il faut s’attendre à recevoir une montagne sur la tête. - Vous pouvez compléter vos leçons à volonté. Cette histoire a été chantée par le plus grand philosophe, griot, conteur, chantre de l’éternel, oracle #YÉDÉNOU_ADJAHOUI décédé le 11 Août 1995 lors d’un concert live à So-Ava. *#Flê** woli✍️*