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I actually find it fascinating that we can listen to a voice recording that is 120 years old.

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Perhaps, if you focus your attention on this video, you will modulate your analysis kzbin.info/www/bejne/e32Ze6ihZtGrm7s

Pour dépasser le rejet immédiat (C'est étrange qu'il dure encore en notre temps, mais il était la règle dans la deuxième moitié du siècle dernier) La diction de Sarah Bernhardt un peu détaillée ici kzbin.info/www/bejne/mZXUf3-nZZxggZY

@@jacquelinesalvin7158 c'est pas du rejet. Enfin si : comme tout le monde je trouve ça innaudible. Mais je m'interroge surtout. Ça n'a pas de sens de rejeter quelquechose passé.

@@Damocles16 Tout le monde rejette je ne m'en étais pas aperçue, cf les commentaires - Depuis bientôt trente ans l'art de la déclamation (pas seulement baroque) est réapparu dans les conservatoires

S'il y a bien une époque qui n'est pas élitiste c'est bien cette époque, on mettait du sens dans ce qu'on disait et faisait. A mon avis vous confondez émotion et sensibilité. Il y avait beaucoup plus de sensibilité à l'époque, c'était dur. Il fallait beaucoup de courage pour être un artiste et aller sur scène. Tout le monde allait au théâtre, voir des vaudevilles ou des pièces classiques, Molière, Racine, Corneille... Aujourd'hui nous somme dans l'émotion immédiate et un élitisme d'autant plus pervers qu'il est couvert par les rires, les pleurs et cris artificieux d'un jeu et d'une époque sans profondeur, sans respect, sans sens de la représentation. Qui sont les grands acteurs de nos jours ? Qui sont les grands metteurs en scène ? Ils sont tous morts. Que fait la comédie française ? Rien. Hormis de la pornographie sur scène, c'est cela le théâtre d'aujourd'hui, un fast food incompréhensible ; un fast food pour milliardaires lassés de se masturber sur internet.

@@leloquent3669 on dirait que vous n'avez pas lu Illusions Perdues. Hier n'était pas si différent. Qu'est ce que vous valorisez ? Je vous cite : "Profondeur, respect, sens de la représentation". Moi j'entends "Soumission à des autorités et des codes datés" au détriment du vivant. Quant à la profondeur... Je demande à voir. Rien ne me prouve que les acteurs et les spectateurs de 1900 avaient une compréhension plus fine de ce qui se jouait devant eux. Maintenant si on réduit le monde actuel à C8, et aux produits bizarres de la massification culturelle (théatre expérimental, et le snobisme dont se moque les Inconnus dans leur sketch sur la théatre) Ah bah oui on finit par regretter Racine ! Mais Molière à la Comédie Française aujourd'hui écrase ce qui se faisait il y a un siecle.

Dépasser l'habitude n'est pas facile. C'est justement par conséquence de l'invention du microphone que nos goûts actuels sont à leur tour conditionnés.

@@jacquelinesalvin7158 Pourtant André Malraux avait gardé cette vielle habitude de traîner sa voix lorsqu'il a fait l'éloge de Jean Moulin en 1964, pourtant il avait un micro. A la longue effectivement le micro a permis de casser cette mauvaise habitude.

@@AndreCaronCaron Je n'arrive pas à trouver "mauvais" les traits généraux d'un style, je peux seulement en être touchée, gênée, leur être indifférente. Vous voyez comme les humains sont différents ! Pourquoi cette emphase vocale du temps d'avant l'amplification sonore via microphone ? C'était alors le seul moyen de souligner, ou d'essayer de souligner, la solennité d'un propos politique, ou d'atteindre les derniers rangs d'une assemblée, ou d'appuyer la musicalité des vers etc. L'invention du micro permet de faire entendre un chuchotement à des kilomètres et l'art de dire s'en trouve forcément changé ainsi que l'habitude d'écoute. Mais plutôt que de rire (*) d'autres façons que celles de mon habitude, j'aime mieux écouter ça m'apprend beaucoup. La vidéo KZbin "Gérard Philipe stances 2022" est bien instructive sur la déclamation - un art du reste réapparu depuis bientôt trente ans dans les conservatoires (théâtre) (*) petit souvenir d'un groupe de Français riant du "septante" belge, "cinquante, soixante, septante" que c'est risible en effet ! Le rire c'est la convulsion de l'habitude heurtée

@@jacquelinesalvin7158 D’autant plus que je suis mauvais juge pour les emphases des comédiens de théâtre. Un jour un ami m’a demandé si j’aimais le théâtre. J’ai répondu tout de suite non et j’ai expliqué que le ‘’ faux ‘’ ton employé par les comédiens pour que tous entendent les mots, m’agaçait de telle sorte que je n’arrivais jamais à apprécier la pièce. Évidemment le pire pour moi étant Sarah Bernard. Il serait si simple aujourd'hui d’inclure un micro miniature aux comédiens avec des colonnes de son dans la salle, ainsi les comédiens pourraient parler sur le ton de la conversation normale. J’ajouterais également pour les drames des musiques qui viendraient appuyer une scène, comme font les films. Ceci étant dit je n’aime pas le théâtre, mais j’aime les œuvres de théâtres quand elles sont filmées, comme le magnifique Phèdre de Marie Belle enregistré pour la télé en 1968, ou la version de l’Avare de De Funès ou encore la Folle de Chaillot, version filmée avec Edwige Feuillère… etc. etc. La seule exception que je peux apprécier en présentation avec spectateurs, ce sont les prestations savoureuses de Jacqueline Maillan. Les chefs-d’œuvre viennent du théâtre, c’est moi qui attends les versions studios.

@@AndreCaronCaron Je ne crois pas que "le ton de la conversation normale" soit figé. Non seulement les sonorités, la prononciation et même les inflexions de voix sont très diverses mais évoluent. Ecoutez les reconstitutions de l'ancien français, ou du 17e siècle, ou le ton des "français de la rue" interviewés en 1930, 1960, ou - un exemple entre mille - l'actuelle influence des inflexions de l'arabe sur le phrasé de beaucoup de jeunes etc. Par ailleurs vous comprendrez que que la poésie portée sur scène n'étant pas du français "normal" - mais un travail de marqueterie d'écriture - pour le classique : allitérations, rime, rythme, assonances... elle demande de l'acteur un travail équivalent concernant son rendu sonore. Apprécier l'artifice du vers, apprécier l'artifice de la déclamation veut certaine culture (au sens de "baigner dedans"), et il est bien des gens qui trouvent vain de payer une place de théâtre pour voir des acteurs causer de façon banale (et s'asseoir dans des canapés). Les versions tv des "grands classiques" sont un entre-deux délicat - on va de Jacqueline Morane à Gérard Depardieu... Autant de styles. autant de leçons. Pour l'histoire du théâtre à travers les siècles et le monde, de la tragédie athénienne jusqu'au kabuki la majeure partie des représentations sont néanmoins stylisées. Il s'agit de donner une image marquante de notre condition humaine en pleine conscience physique, la musique y est souvent associée. (Une forme objectivement aberrante est rarement accusée pour l'évidence de son emphase et de ses disproportions de jeu : l'opéra. Encore une fois c'est la force d'habitude qui nous fait trouver normal ce tintouin.) Mais le théâtre que vous aimez, le théâtre disons quotidien, ne date pourtant pas de la diffusion télévisée. Mallarmé racontait à ses amis que vers 1860 à Londres existait un théâtre où des gens montaient sur scène pour raconter leur quotidien, et ce théâtre était plein tous les soirs. Voilà tout, chacun ses préférences... Mais on peut comprendre que quelqu'un qui voue sa vie au théatre - je vous épargne les noms des grands créateurs des grands acteurs, j'ignore si vous êtes du métier - on peut comprendre que ces professionnels passionnés voient les choses différemment de ceux qui sont simplement spectateurs.

Ah mais c'est le sketch des inconnus avec les auditions au théâtre 😆. Mais il faut plutot s'interroger sur ce que cette manière de jouer disait de la mentalité de l'élite à cette époque.

Pour dépasser la réaction réflexe (C'est étrange que Sarah Bernhardt la suscite encore de nos jours, mais elle était de mise dans la deuxième moitié du dernier siècle) La diction de Sarah Bernhardt est un peu détaillée ici à côté de celle de Gérard Philipe kzbin.info/www/bejne/mZXUf3-nZZxggZY

@@Damocles16 Siècle sans tv sans ciné. Le théâtre amenait tout le monde, l'argent manquait chez beaucoup mais les places bon marché ne manquaient pas

Mesurer la bêtise d'un tel post est une tâche insurmontable

Non seulement elle ne serait pas recalée, mais elle aurait probablement, et de loin, remporté la casting car son immense talent lui aurait permis d'apprivoiser notre "culture" et de créer un chef-d'oeuvre contemporain comme elle le faisait en 1903. Ce que l'on entend ici, dans le contexte de 1903, ne permet évidemment pas de préjuger de ce qu'elle aurait fait aujourd'hui.

finement analysé

Finement analysé

un peu de recul kzbin.info/www/bejne/e32Ze6ihZtGrm7ssi=8qzflpAv1ycD4BqR

kzbin.info/www/bejne/eZzOn2SAYtR3mq8

I can't stand the sound of her voice as well.

It's vibrato, but in prose rather than song. Seldom encountered.

Acabei de conhecê-la através do Monteiro Lobato

@@MundoGamesDo onde?

@@luiccavini Na seleção de artigos reunidos na obra Ideias de Jeca Tatu

complément (non répertorié) kzbin.info/www/bejne/nqTPhXR_aZaemMk

trouver qu'une chose est belle, la dire merveilleuse, géniale, c'est juste dire qu'elle entre en heureuse résonance avec notre sensibilité et notre culture. Rien n'est génial ni rien n'est mauvais en soi. Nos jugements ne jugent que nous-mêmes, et ceux qui donnent leur sentiment sans précaution (on en trouve encore) font l'effet de ceux qui montent sur un escabeau pour qu'on les voie

Comme quoi les modes.... Les gens s'enthousiasmaient pour des choses qui nous font rire aujourd'hui. Nos descendants riront certainement de nos engouements présents.

Le très mauvais Hugo ??????

@@Irulan10 pas facile pour beaucoup de s'apercevoir du conditionnement contemporain. Moins encore d'en sortir. Mais dès qu'on y parvient on ne rit plus, on écoute, et cette écoute peut aller jusqu'à l'émotion

@@jacquelinesalvin7158 C'est vrai :)