Рет қаралды 291
Festival INVENTIO : Edition n°8 "Portée de la musique"
direction artistique : Leo Marillier
Concert église de Bannost-Villegagnon (77) - 9 septembre 2023
Orlando Bass, piano
Léo Marillier, violon
Tess Joly, alto
Arthur Heuel, violoncelle
Johannes Brahms, Quatuor avec piano en do dièse (1er et 2ème mouvements) (version inédite)
Guillaume Lekeu, Quatuor avec piano
Johannes Brahms (1833-1897), Quatuor avec piano n°3 en do mineur op 60 (1875)
Ce programme met en regard deux œuvres du répertoire traversée par une ambition démesurée sans doute à l'origine du caractère inachevé ou plutôt "work in progress" dont elles ne peuvent se départir, et qui les rend passionnantes à interpréter... et à écouter. Du quatuor avec piano de Guillaume Lekeu il ne nous reste qu’un surpuissant premier mouvement et le tronc évasif d’un mouvement lent. Mort à 24 ans, le compositeur pose la question d’un « et si… ? » qui hantera la musique française comme l’exil de Rimbaud a pesé sur la poésie. Un demi-siècle plus tôt, Brahms rencontre le couple Schumann et débute sous le contrecoup de cette rencontre fondatrice, un quatuor avec piano en do dièse mineur, en trois mouvements. Silence au sujet de cette oeuvre, dans la correspondance du compositeur, puis vingt ans plus tard en 1875 est publié son troisième quatuor avec piano, en do mineur. Une lettre révèle qu’il s’agit d’une refonte du quatuor en do dièse mineur que Brahms n’avait pas achevé à l’époque. Il fallait sans doute vingt ans à cette œuvre étrange pour naître de ce crâne et de ce cœur. Nous présentons pour introduire et clore le concert la version primordiale puis finale de ce chef-d’œuvre. Le challenge m’intéressait au plus haut point que d’achever une pièce inaboutie qui m’était finalement restée étrangère même si j’en étais l’auteur. J'ai introduit alors dans le programme une de mes créations : "Tout refaire". Commencée il y a cinq ans, cette pièce pour quatuor avec piano m’avait laissé perplexe à l’époque - je l’ai révisée aujourd’hui, espérant la comprendre mieux et la mieux faire comprendre - d’où son titre de « Tout refaire ».
Captation video et montage : Aurélien Melior
Son : Richard Marillier