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Prenant pour point de départ la célèbre Jeune femme se baignant dans la rivière de
Rembrandt, cette pièce trouve son impulsion dans un parcours du regard sur l'intimité
de la matière picturale.
Christophe Guiraud ne propose pas une illustration musicale du sujet du tableau
(figure mythologique sécularisée dans une simple femme) mais une forme de mise en
scène sonore de ses fragments.
Le geste du peintre, la trace bouleversante du pinceau (et de toutes sortes d'outils) sur la toile, la spontanéité radicale d'une touche rendent la vie par une économie de moyens saisissante : un coup de pouce = un oeil, un coup de brosse = une ombre...
Sans que l'on puisse le qualifier de « matiériste », le peintre fait ici de la matière une pure « vérité », au devant de la forme. Vérité énigmatique cependant, a` l'instar des reflets fluides sur lesquels porte le regard de la jeune femme.
Cette pièce se construit dans la fascination exercée par ce geste, cherchant à créer
un espace sonore où la forme surgirait elle aussi de gestes timbraux : procédant en
travelling, fragments après segments, bandeau après bandeau, A woman bathing
in the stream cherche à « redire » ce tableau, cette scène, dans une analogie moins visuelle que tactile.
A woman bathing in the stream est une commande du Festival Ars musica (2013).