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NewsJardinTV, la chaîne qui, avec vous, partage à 100 % la passion des plantes, des jardins, de la botanique, de la nature et du jardinage, est heureuse de vous accueillir dans la véranda de Nicole et Patrick Mioulane, pour le numéro 306 de son émission « Le Quotidien du Jardin ».
Tonchato5460 nous pose la question suivante :
Pourriez-vous faire une vidéo sur l’arbre aux mouchoirs. Je voudrais m’en procurer un et vos conseils seraient les bienvenus…
« Arbre aux mouchoirs » est le nom communément donné à Davidia involucrata auquel on attribue de nombreuses dénominations vernaculaires : arbre aux colombes, arbre aux fantômes, arbre aux pochettes
Le genre Davidia (famille des Nyssacées) ne comprend qu’une seule espèce : Davidia involucrata.
Davidia involucrata est un arbre très ramifié au port pyramidal lorsqu'il est jeune, puis dont le houppier s’arrondit pour atteindre jusqu’à 20 m de haut dans la nature (de 10 à 15 m en culture). Il peut faire penser à un tilleul. Les jeunes rameaux sont d’un vert bleuté pruineux et l’écorce écailleuse grise à ocre-brun.
Les feuilles caduques, alternes, sont portées par des pétioles rouges de 4 à 7 cm de long. Ovales, cordiformes à la base, elles sont vert brillant dessus et parfois soyeuses à la face inférieure. Les plantes à feuilles glabres en dessous, qui sont les plus couramment cultivées, sont souvent présentées comme une variété naturelle : Davidia involucrata var. vilmoriniana, qui n’est pas reconnue par la nomenclature botanique internationale. Les feuilles mesurent de 8 à 15 cm de long. Elles ont les bords dentés et l’extrémité pointue. Les nervures sont très marquées. Superbe coloration automnale jaune à orangé.
En mai, les rameaux de l’année des arbres âgés d’au moins 10 ans (le plus souvent entre 15 et 20 ans), portent des inflorescences terminales globuleuses, de 2 cm de diamètre, sont portées par des pédoncules de 5 à 7 cm. Formées de nombreuses étamines anthères rouge pourpré, qui entourent un seul pistil, elles sont accompagnées de 2 bractées blanc ivoire pendantes, opposées ovales à oblongues, la plus grande mesurant de 12 à 20 cm et l’autre environ la moitié.
En octobre, le Davidia porte des fruits solitaires en forme de poire, vert teinté de pourpre, puis ocre jaune à maturité. Ce sont des drupes charnues comestibles lorsqu’elles sont blettes, mesurent de 3 ou 4 cm de long.
Il existe quelques cultivars intéressants mais relativement rares, qui sont tous multipliés par greffage :
• ‘Crimson Spring’ : se caractérise par son jeune feuillage rouge bordeaux lors du débourrement, qui évolue en bronze, puis en vert
• ‘Lady Dahlia’ : au feuillage dentelé plus coloré que le type avec un centre jaune à vert bordé de marges vert foncé. La coloration est plus prononcée au printemps.
• ‘Lady Sunshine’ : feuillage panaché, vert au centre du limbe, largement bordé de jaune chez les jeunes sujets et de blanc crème chez les plantes adultes. Ce cultivar fleurit dès son plus jeune âge
• 'Sonoma' : obtenu dans une pépinière de Californie dans les années 1980, il est identique au type par son aspect, mais on peut le préférer car il fleurit dès la deuxième année. Les bractées peuvent dépasser 20 cm de long.
Davidia involucrata étant originaire de régions aux hivers froids (rusticité : -15 °C) et aux étés frais, brumeux et pluvieux, où l’hygrométrie moyenne atteint de 80 à 85 %, il craint donc les étés chauds et secs.
Choisissez un emplacement mi-ombragé et abrité des vents desséchants. Le sol doit être fertile, rester frais en permanence. Il peut même être humide, mais bien drainé. Bien que le Davidia préfère un sol acide, la présence de calcaire est bien tolérée.
Le Davidia un arbre casanier qui supporte mal la transplantation. Achetez de préférence un spécimen jeune et installez-le tout de suite dans son emplacement définitif. Au jardin, on l’utilise essentiellement en isolé afin de profiter pleinement de sa floraison spectaculaire. Dans de bonnes conditions, le Davidia vivra plus de 100 ans.
La multiplication est délicate. Il semble que les graines ayant été stratifiées tout l’hiver dans du sable régulièrement arrosé, germent dans de meilleures proportions (jusqu’à 80 %) et seulement en un an (au lieu de 2)
Terminons avec une jolie citation de mon regretté ami Michel Lis, qui, en 2010 dans son délicieux livre « Mes Brèves de jardin » avait écrit :
« Pour consoler le saule pleureur, le jardinier va planter un arbre aux mouchoirs »…
Merci d’avoir suivi cette émission journalière. Nous espérons que ce court intermède vidéo vous aura plu. Toute l’équipe de NewsJardinTV vous souhaite de passer une excellente soirée et vous donne rendez-vous demain dès 19 heures pour une nouvelle émission : « LE QUOTIDIEN DU JARDIN ». C’est sur NewsJardinTV et nulle part ailleurs !
Dans la prochaine émission, Patrick répondra à cette question :
Pourriez-vous nous présenter en détail les achillées car il me semble que ces plantes sont pétries de qualités très variées ?