"BaptisTerre", projet porté par la Chaire IDIS de l'ÉSAD de Reims

Une création de Louna Lesperres, Léo Mécheri, Théo Castano et Léo Soucas produite avec Julian Auton, Alva Cederbygd, Anaïs Karali, Théo Mérian, Danaé Normant, Ninon Roblin, Félix Roudaut, Agathe Steiner et Rémy Thelier.
À DÉCOUVRIR DANS LA COUR D'HONNEUR DU MUSÉE SAINT-REMI DE REIMS, À PARTIR DU 14 AVRIL (vernissage public jeudi 13 avril) JUSQU'AU 1ER OCTOBRE 2023.
La Chaire IDIS, laboratoire de recherche en design de l'ÉSAD de Reims, mène avec les étudiants du master design objet & espace une étude centrée sur la construction en terre crue, qui représente une alternative tangible pour répondre aux enjeux climatiques et sociaux. Construction vernaculaire par excellence, les constructions en terre crue sont conçues en harmonie avec leur environnement, révélant le génie du lieu et de la réalisation collective. Le territoire de la région Grand Est regorge d’habitats construits avec les techniques du torchis, mélange terre et paille (Alsace et Aube), et de l’adobe, brique de terre crue (Marne).
« BaptisTerre » est une installation imaginée pour la cour du musée Saint-Remi, qui sera réalisée lors d’un chantier participatif par les étudiants de l’ÉSAD et les habitants du quartier. Ce projet met à l’honneur les vestiges issus des fouilles rémoises en invitant le public à se confronter au matériau, au travers d’une construction conçue en adobe. La forme du projet reprend un détail de la mosaïque de Bellérophon (2e siècle après J-C), présentée dans l’aile Nord du musée, qui a été découverte en 1938 rue Jadart. Elle s'inspire d'un détail, une fleur de couleur orange, rappelant la construction architecturale des baptistères et des églises gothiques en quadrilobe. Cette fleur fragmentée pourra être considérée sous différents points de vue, que ce soit en la traversant, en s'y installant, en l'observant de l’entrée ou du 2e étage.
Une brique développée spécifiquement pour ce projet est recouverte de mosaïque, clin d'oeil à la source d’inspiration, permettant également de protéger l'ensemble de la pluie et des intempéries.
Dans un souci d'économie circulaire, la terre utilisée pour ce projet a été récupérée à Soissons au musée d'art et d'histoire Saint-Léger. Elle est issue de l’exposition « Des foules, des peuples, des créatures », des artistes Carmen Perrin et Virginie Delannoy. Cette nouvelle installation poursuit la démarche des artistes qui avaient à coeur le réemploi de plusieurs tonnes de terre. De même à la fin de l’installation, la terre sera destinée à l’édification d'une construction pérenne.
Adrien Aras, architecte doctorant au laboratoire du GEGENAA (URCA) et Adeline Houssack, co-fondatrice de l'association Des idées plein la terre, ont accompagné ce projet durant le déploiement de sa recherche, partageant leurs connaissances et formant les étudiants aux différentes techniques locales.