Bruxelles 1977 (1) "Bruxelles ma belle..."

Bruxelles '77 (Brussel '77, Brussels '77) excerpt 1 (5:43)
Essay, Jacques Coelho, 1977 /KUD 2020
"Alors que Jacques Brel et Dick Annegarn chantaient Bxl, qu'en restait-il au juste?"
The original (slideshow, 36 minutes) was made for Brussels' millenium in 1977
Text by Philippe Baeyens
Sound and voice by Alain Fossion
Photography, mixing and direction by Jacques Coelho
Poem by Bobof
Music excerpts by Peter Baumann "Meadow Of Infinity" from the album "Romance 76"(1977); Ludwig van Beethoven : Conc. n°5 E Flat; op 73 2nd mov. Walter Gieseking cond. Herbert von Karajan (1951)
Digitally remastered 2020
See also KUD-project channel experimental videos: / @k.u.d.project6992

[@Xylene.T]

Bcp d'endroits n’ont pas tellement changés. Le plus étonnant a mes yeux, cest qu'on a remplacé nos pauvres par des immigrés, souvent plus de la-bas, et jamais vraiment d’ici non plus... a la pauvreté s’est rajouté "l’étrangeté." Jai toujours haï cette ville, et pourtant, j’y vis, et ces images me touchent profondement. Merci a vous.

[@k.u.d.project6992]

Bonsoir, Vous me confortez car le précédent commentaire (88mrhammers) et précédents m'accusaient d'être malhonnête. Dans une autre partie j'explique une mutation de quartier. Par exemple à Saint-Gilles mon arrière grand-père habitait vers 1900 dans une de ces maisons bourgeoises, actuellement désertées par beaucoup de gens "aisés". J'apprécie votre commentaire pour sa "retenue" et sa tolérance sous-jacente. Pour info, les photos sont prises dans ma 20e année.

[@Xylene.T]

bonjour. Votre réponse me fait très plaisir car je suis ravi qu'elle vous fasse du bien... Néanmoins peut etre que tout cela ne devrait pas trop vous affecter en mal, surtout pas les commentaires négatifs. Le mien par exemple aurait tres bien pu être mal pris en étant entendu, par exemple, comme une simple nostalgie un peu raciste face aux transformations démographiques. En bien comme en mal, bcp d'émotion se logeant ainsi dans le gouffre de l'incompréhension qui nous lie. Ce goufre est creusé par le malentendu entre ce qu'on a voulu exprimer et ce que l’autre en a perçu depuis sa perspective. Les discussions tout comme l’art, sont ainsi toujours un peu malentendantes... paradoxalement, nous sommes donc tous un peu aliéné par la seule chose qui nous permette de nous lier: notre perspective. Cela ne devrait toutefois pas trop vous affecter car les réseaux sociaux sont souvent des dépotoirs où la courtoisie n'a pas cours. Les gens s’y traitent comme des anonymes sans égards. Probablement que personne, dans la réalité, après avoir vu votre travail, ne se permettrait de vous dire que vous mentez. C'est abjecte, grossier, malvenu, destructeur et méchant. Il y aura toujours par ici des "rageux" de tout bord pour vous déranger. Que cela vous affecte risque de vous démotiver et de nous priver de ce que vous avez de beau à offrir. Alors, svp, laissez les pisser... Restez vous mêmes et faites à fond ce que vous aimez. Profitez de KZbin pour partager votre passion. KZbin est une plate-forme incroyable pour ce faire. Mais à condition de ne pas se laisser trop atteindre par la quantité absurde de gens discourtois et de polémique stériles. Vous m'avez offert un peu du regard depuis vos vingt ans sur ma ville à l'époque où mes parents se sont rencontrés. Merci.

[@k.u.d.project6992]

Merci. Je suis comblé par votre attitude, perspective et philosophie. Je désirerais savoir dans quelle partie de Bruxelles vous vivez (en rapport avec votre commentaire précédent) car le peu que je connaisse actuellement de Bxl, lui a changé de peau.

[@Xylene.T]

@k.u.d.project6992 Je vis actuellement à schaerbeek, mais mon enfance était en partie au Mali mais aussi en périphérie de la ville, a kraainem, dans d’anciens logements sociaux devenus aisés, tandis que des personnes issues des communautés européennes ou extérieure a l'Europe arrivent actuellement petit à petit. Mes parents ont toujours cette maison dans le jardin duquel je vous écrit. il était autrefois obligatoire d'y entretenir un potager, d'élever des lapins afin de lutter contre la pauvreté. Les enfants sont moins nombreux dans la rue que lorsque j'étais petit. C'était comme une aire de jeu mtnt entièrement dédiée aux voitures... La génération précédente m'a décrit un quartier encore bcp plus vivant avec bcp de familles nomreuses. De mon côté, j'étais en contact avec les personnes agées parties unes à unes, tantôt pour relever celui qui était tombé, jardiner, apporter des oeufs, faire le porte a porte a l’occasion des "rois mages"... ma voisine de 82 ans parle régulièrement des marolles de son enfance où elle a grandi dans un très "petit" milieu. J'ai aussi vécu à anderlecht entre le canal et la gare du midi où je pense que vous avez pris les tours en photo a cote de ce qui etait encore le "quartier des péniches" ou s’etaient installés de sympathiques habitats flottants aussi en voie de disparition. J'ai très souvent regardé les lucarnes qui ponctuent l’océan de tuile foncées près de la rue haute, depuis le panorama qui jouxte le palais d'où viennent aussi quelques images si je ne me trompe. Il m'est aussi arrivé d’aller à la brocante place du jeu de balle. Mes études supérieures étaient à ixelles fin des années 90 et début 2000. J'ai aussi vécu à Yaoundé au cameroun, et un peu partout en Afrique, mais c'est une autre histoire... Je suis entré à LLN en 2003, et je vais regarder votre petit film qui date de quand j'avais un an😊 Je n'ai jamais aimé bxl. Car je n'aime pas trop le béton. Je vis actuellement à côté des quartiers turcs. Mais j'ai aussi connu la gare du midi et Matongue. Je ne perçoit aucune solidarité ni vie de quartier, même pas de bonjour entre voisins - mes voisins actuels jettent quotidiennement leurs ordures devant ma porte et refuse d’adresser la parole aux femmes. Les incivilités sont banalisées, les gens sont indifférents, souvent mal élevés voire carrement inamicaux. Les communs sont peu respectés et cela peine car cette ville a besoin que chacun partocipe a sa hauteur. Dernièrement, ma compagne est allé courir au parc Josaphat et est tombé sur un type qui tabassait un autre avec la crosse d'un revolver tandis que des mecs assis ça et la lui proposét du shit ou lui adressent de "mamzelle" propice au harcelement. Elle n’ose plus y aller à partir de la fin de journée. On s'est fait agressé a vélos par un type qui trouvait amusant de nous poursuivre en la traitant de "sale chienne" et, à force, tout ça devient vraiment pénible. Chaque matin je vois les bombonnes de gaz hilarant joncher mon chemin, et je croise parfois les gens qui les utilisent. Dans le tram j'ai parfois l'impression d'être le seul belge... c'est pas tant une question de couleur de peau que d'éducation et de respect des communs. J'ai dernièrement suivi une formation avec les jeunes du coin et, mon dieu, ca ne donnait pas bcp espoir... A anderlecht c'était franchement dégueulasse et j'ai pensé que nous étions délaissés par les services publics: en réalité nous étions incroyablement mieux désservis qu’à kraainem, mais les gens jettent tout sur la rue... j'ai cru que la pauvreté empechait les gens d’aller en véhicule à la décharge mais le retrait à domicile y était gratuit. J'ai cru qu'il y avait un partage informel sur le trottoir mais en réalité bcp de gens s'en fout et abandonnent simplement leurs encombrants. Ces nouveau pauvres s'entassent et mon ex, restée sur place, ne compte plus les incendies liéa cette maniere d’habiter. Le dernier départ de feu date d’il y a quelque jours. Dans les années 2000 j'ai un peu fréquenté le milieu gay et j’ai été assimilé a ceux-ci de par mon apparence et, en dehors du périmètre de quelque bars, avoir l'air gay était synonyme d'insulte, de bousculade et d'intimidation au quotidien, raison pour laquelle j'ai dû aller à l’UCL plutôt qu'à l’ULB, alors que j'aurais préféré cette dernière. Bref, la liste de toutes ces emmerdes est interminable et finis souvent en débat stérile: chacun s’accuse et personne ne s'écoute, nos politiques élaborent des stratégies qui alimentent un clivage de haine et de sensure inapte a régler ce problème. Si vous avez connu l'époque où la lutte des classes était pertinente pour décrire les rapports sociaux, je vis à l'époque du communautarisme où on ne se perçoit plus comme ouvrier ou prolétaire, mais par nos stigmate identitaires. Et cela me peine. Pas tant que j'adhère au marxisme, mais bien à un vivre ensemble qui n’hypertrophie pas l'identité victimaire ou vindicative, mais valorise le respect, la douceur, la bonté et la contribution de chacun. A l'université, le marxisme avait clairement laissé la place aux theories alternatives centrées sur l'identité. De ces emmerdes récurrentes, c’était toujours exactement le même profil d’emmerdeur qu'on finis par anticiper. A la longue, petit à petit, ça à finis par m’écœurer. Je me sentais mieux chez moi (par certains aspects) en vivant en Afrique plutôt qu’ici. Pour moi, la ville est devenue au mieux une immense étendue de béton indifférente dont la saleté traduit le dédain et l’incivilité plutôt que la misère, c'est devenu, au pire, une zone d’insecurite lattente... Désolé, c'est long et hyper motivant 😅. Mais j'espère avoir bien répondu à vitre question. Et vous, comment percevez vous les transformations esthétiques et sociales lorsque vous revenez sur vos pas? En quoi ça à changé peau? Et depuis où parlez vous?

[@k.u.d.project6992]

Bonsoir Xylène. Tant votre parcours est passionnant, je voudrais vous répondre sincèrement et directement, mais YT est une plateforme publique et mon rôle en tant qu'artiste devrait se borner à communiquer des expériences personnelles, à l'avenant et pour le bénéfice de chacun. En fait vous me toucher profondément et d'ailleurs, en publiant la photo des enfants de la rue Sergent De Bruyne à Anderlecht (vous avez bien reconnu le trottoir) je me suis demandé QUI ils sont aujourd'hui. Pour répondre à votre unique question de fin, je suis belge expatrié en Finlande (depuis avant votre naissance) ce qui explique en partie le répertoire hétéroclite de mes vidéos et pourquoi, même ayant visité Bxl occasionnellement et régulièrement par la suite, il n'y a à ce jour aucune suite, la transformation (esthétique et sociale) de Bxl, bien qu'évidente, m'est perçue comme un corollaire logique à ce que je montre dans les 4 videos qui originellement formaient un tout. Voulez-vous poursuivre ce contact intéréssant? Vous pourriez donner de Bxl une autre perspective! Bonne soirée et merci de ce contact chaleureux.

[@Heian5]

Tout avait déjà l'air vieux

[@harakiri0lm]

Mon BXL qui est mort.....A PLEURER....

[@michamicha163]

On est deux a pleurer

[@nicostrati3663]

C'est fini Bruxelles, elle a été bouffer !!je dirais plus, on là laissé se faire bouffer !!! Ql gâchis !!!😪

[@hakimslaoui8875]

je suis tout à fait d'accord avec toi moi j'ai grandi à XL dans les années 70-80

[@88mrhammers]

Peut-etre que vous n étiez pas encore ne

[@laurentmahieu8544]

C'est beau !

[@didou4671]

C'est pas vrai, il y avait de tout dans les marolles et pas que des pauvres .

[@helenechomski268]

Desoler la musique n ' a rien a entendre dans ce reportage

[@Jean93656]

Une ville sombre et triste, à l'exception, il est vrai, de ses quartiers "bourgeois" (les uns ne s'aventuraient guère... chez les autres!)... une très grande pauvreté dans les quartiers défavorisés (le curé des Marolles, un homme admirable, a tout fait pour que les plus pauvres ne soient pas chassés du quartier par les "promoteurs")... une ville déjà continuellement en travaux et... très sale dans certains de ses quartiers. J'ai connu ce Bruxelles des années '70 - où l'on démolissait à tout va, souvent inconsidérément - et j'en garde, tout de même, un bon souvenir, celui de mes jeunes années. Et puis, il y avait Paris... il y avait "l'ailleurs".

[@k.u.d.project6992]

Ce commentaire correspond admirablement au sentiment qui m'animait lors de la réalisation du photomontage, j'avais alors 20 ans et je commençais (aussi) à aller voir "ailleurs". J'ai eu le privilège, en tant que jeune Bruxellois de n'appartenir ni à l'une, ni à l'autre des classes opposées mentionnées, car j'habitais le haut de Forest, un agréable quartier vert et paisible à mi-chemins des Marolles et d'Uccle, fenêtre sur le terminus du 48.

[@ThomasWelraeds]

​@@k.u.d.project6992la gare d'Uccle Stalle? Mon quartier ❤

[@k.u.d.project6992]

Hello, non, Altitude 100, sur la place, au pied du monstre en béton (qui était gris à l'époque).

[@ThomasWelraeds]

@@k.u.d.project6992 ah oui, j'ai lu trop vite... Terminus du 48 😉

[@richard232323]

C'est trop facile et surtout applicable à n'importe quelle grande ville d'Europe à la même époque! Que des photos prises par temps gris, pluvieux et uniquement dans les quartiers les plus pauvres ou les plus amochés. En gros, toutes ces photos sont prises dans 3 quartiers de Bxl. Bxl n'a jamais été parfaite, c'est certain, mais en faire un tableau uniquement à charge est un peu simpliste, même si toutes ces photos sont réelles et montrent des endroits assez moches.

[@k.u.d.project6992]

Avez-vous visionné les parties 2, 3 et 4?

[@GuyWets-zy5yt]

Ville misère qui a toujours voulu être la grenouille de la fable, et à force, ...le résultat!

[@ThomasWelraeds]

Ville misère, faut pas pousser, c'est pas Calcutta ni Bogota...

[@bella4358]

Bruxelles, quartier européen ou quartier africain

[@88mrhammers]

Fausse image de bxl. Très malhonnete

[@k.u.d.project6992]

L'image de 1977 est très honnête, au contraire, surtout si l'on se donne la peine de regarder toutes les parties (1-4), mais on peut toujours faire l'autruche ou ne regarder que du côté droit.