Cao Bang RC4 - Chap. 3/33 - Le C.E.F.E.O.

Cette vidéo est extraite du web-documentaire Cao Bang RC4 consacré à la bataille qui opposa dans la région de Cao Bang en octobre 1950, des milliers de combattants du Vietminh au Corps Expéditionnaire Français.
En quelques jours, le Vietminh a anéanti le long de la Route Coloniale 4 huit des meilleurs bataillons du Corps Expéditionnaire Français. Longtemps occultée, cette bataille fut un tournant décisif dans la Guerre d'Indochine.
Les derniers survivants des combats ont accepté de témoigner. Retrouvez-les tous dans le web-documentaire "Cao Bang RC4", visible en accès libre à l'adresse caobang.fr.
Des dizaines de témoignages inédits, poignants, enregistrés entre 2012 à 2014 en France, au Maroc et au Vietnam, une chronologie détaillée des événements, de nombreuses archives officielles, une bibliographie, une filmographie, etc.
Ce web-documentaire, produit et réalisé par Jérôme Santelli, lève enfin le voile sur la Bataille de la RC4.

[@aldinokalla868]

De Vrais guerriers les soldats français d'Indochine

[@jean-francoissaliou690]

Nos meilleurs troupes trahis par les politiques...Un drame humain terrifiant et pourtant ils n'ont rien lâché...Des hommes des vrais...

[@aldinokalla868]

@@jean-francoissaliou690 Exactement

[@aldinokalla868]

@@jean-francoissaliou690 Identique en Algérie en 1962

[@christianjongbloedbushido]

Très beau reportage, merci..LPN

[@philippeb9745]

mon père était au 8eme RTM a cette époque . Grace à vos vidéos j'apprends beaucoup de choses merci

[@indochinecaobangrc449]

Bonjour ! Merci pour votre commentaire. Pourriez-vous me donner quelques infos sur la carrière de votre père et ses années ou mois de présence en Indochine ?

[@malikgueddoum7310]

Très grand respect

[@philippeb9745]

@@malikgueddoum7310 merci pour lui

[@pascalmalaurie1830]

Une sacrée guerre et une superbe époque pour tous ces guerriers Rien a voir avec la guerre d Algérie

[@tabstabs1204]

Tres bon documentaire. Un seul petit reproche: il aurait été mieux de préciser en dessous des noms de chaque intervenant quel était leur grade et régiment d'origine.

[@indochinecaobangrc449]

Merci pour votre message. Effectivement, vous avez raison. Je vais ajouter les noms et bio des intervenants dans les commentaires. Cela dit, vous pouvez d'ores et déjà retrouver les biographies de chaque intervenant dans le web-documentaire Cao Bang RC4 dont elles sont extraites. Ce web-documentaire est visible (gratuitement) à l'adresse www.caobang.fr. Sous chaque vidéo du web-doc se trouvent les biographies des intervenants. Vous trouverez, en plus des vidéos, une chronologie des événements, des photos, des archives, des bonus…

[@cerber1229]

pourquoi ne pas mettre le docu en entier comme les autres chaines

[@aldinokalla868]

Avant la force de frappe française c'était le 1er BEP (bataillons étranger de parachutiste); maintenant c'est les LGBT qui doivent protéger la France

[@mortimorestef]

arrête de dire des conneries le réacs et d'avoir des érections en publique quand on te parle de para et de légionnaire

[@cocorose246]

1:24 c'était mon oncle à gauche(un Algérien dans un groupe marocain) , j'espère me dire d'ou vous avez prendre cettes photos ,je veux savoir plus sur mon oncle svp

[@mortimorestef]

serait-il possible que vous regroupiez tout dans un même format, aucune envie de taper 33 épisodes de huit minutes ou deux, ou un alors que je suis précisément en train d'écrire sur cette bataille

[@indochinecaobangrc449]

Merci pour l'intérêt que vous portez aux vidéos de la chaîne "Indochine Cao Bang RC4". Ces vidéos font partie d'un web-documentaire (Cao Bang RC4 sur ww.caobang.fr) et non d'un film. Elles n'ont donc pas vocation à être compilées pour former un bout-à-bout. Ces vidéos sont destinées au web, où les formats courts sont privilégiés par les internautes. Si vous cherchez un format long avec des témoignages, vous pouvez regarder le documentaire TV intitulé "Cao Bang les soldats sacrifiés d'Indochine ", visible sur KZbin également. C'est un film de 52 minutes retraçant cette bataille dans son ensemble dans lequel vous retrouverez quelques-uns des témoins présents dans les vidéos de la chaîne "Indochine Cao Bang RC4". Je serais très intéressé d'en savoir plus sur votre projet d'écriture. Bonne continuation !

[@mortimorestef]

@@indochinecaobangrc449 merci de votre retour, je connais la vidéo dont vous parlez, j'en abuse actuellement pour décrire cette bataille "de l'intérieur" disons. Mon projet ne concerne pas spécifiquement Cao Bang en réalité j'ai écrit une trilogie autour du commerce et du trafic de stupéfiant que la France a exercé en Indochine avec le commerce de l'opium. Or Cao Bang a été un tournant dans la guerre, c'est après Cao Bang qu'on utilisera pour la première du napalm contre les vietminh, c'est toujours après Cao Bang que sera formé le GCMA qui lui-même au sein de l'opération X financera sa guerre clandestine en se livrant au trafic d'opium avec les méos et les clans corses. Pour indication j'ai déjà écrit deux tomes, j'en suis donc à ce point névralgique de cette guerre (également pour mes personnages).

[@indochinecaobangrc449]

@@mortimorestef Je serai très intéressé de pouvoir lire les passages que vous consacrez au rôle des clans corses dans le trafic d'opium en Indochine.

[@mortimorestef]

@@indochinecaobangrc449 ah bah faudra lire les romans parce qu'à vrai dire ce lien existe depuis les années 20, mais pour le moment je suis surtout attaché à parler de Cao Bang, un de mes personnages (ancien ss dans la légion) y est plongé avec ses camarades. J'aborderais plus spécifiquement le lien entre le GCMA, la Binh Xuyên, et un type comme Bonnaventure Francisci alias Le Roc plus tard. Mais tenez puisque vous demandez un extrait, je vous en laisse un, sauf que cette fois c'est le point de vue des communistes sur l'opium. Mon roman est donc une trilogie qui commence dès 1896 et se termine en 54, cet extrait introduit le troisième tome : "Le mois de janvier annonçait son déclin par une journée ensoleillé. Un ciel couleur d’opale écrasait de sa majesté le plateau piqué de fleurs mauves et blanches se balançant indolentes dans la brise de l’après-midi. Vêtues de leur traditionnelle robe noire, les femmes griffaient délicatement le bulbe des fleurs avec un peigne à trois dents. Un latex blanc en perlait qu’on récolterait le lendemain. A l’autre extrémité du plateau deux hommes et une femme également en noir et armés de PPSh 41 russes observaient les paysannes. Un des hommes était accroupi sur ses talons qui égrainait la terre entre ses doigts, de la bonne terre calcaire à une altitude idéale selon lui, exposé plein ouest, la récolte de cette année serait merveilleuse. Il était ingénieur agronome de formation. Il avait étudié en France avant de revenir faire profiter le pays de ses nouvelles compétences. Mais l’administration coloniale n’avait pas besoin de la science d’un petit jaune et au lieu d’enseigner de nouvelles techniques aux paysans on l’avait relégué à une tâche subalterne dans le nord. Jusqu’à ce que les japonais débarquent avec leur violence et leur haine des blancs. - Je ne comprends pas, dit la fille - Tu ne comprends pas quoi ? Demanda son voisin. - Pourquoi nous tolérons cette drogue ? Oncle Ho n’a-t-il pas dit dans son discours du deux septembre que la France avait cherché à abattre notre race à coup d’alcool et d’opium ? - Si il l’a dit, confirma l’ingénieur agronome en se relevant. - Et alors ? - Et alors tu comprendras bientôt, promit-il en regardant l’horizon. Hà n’aimait pas les mystères que faisaient les hommes. Comme si elle était trop sotte pour comprendre. Comme si quelque part elle avait moins de valeur qu’eux, à devoir éternellement trainer dans l’ombre de leurs secrets. N’avait-elle pas combattu comme les autres ? N’avait-elle pas souffert au même titre que tous les autres camarades, femmes, hommes, grands-parents, enfants, tout le monde !? N’étaient-ils pas tous égaux aux yeux du parti ? C’était des comportements petit bourgeois pensait-elle, issue de l’ancienne société, celle du mandarinat, du moins essayait-elle de s’en persuader. En réalité ça avait toujours été comme ça dans le pays, les hommes commandaient, faisaient des mystères, et accessoirement les femmes tenaient la culotte. Mais pas ici. Ici ils avaient tout pouvoir. Ici elle était la camarade Hà, messagère pour le commandement et rien de plus. Et tant pis si elle avait monté et commandé des embuscades pendant l’invasion japonaise. Il le fallait bien après que son chef de l’époque ait été tué par les bombes nippones. Mais c’était comme ça, par certain côté le parti restait très traditionnaliste. Elle tourna la tête vers l’installation derrière elle, gardée par deux hommes débraillés à la mine lasse, et où étaient entreposées les boules d’opium à sécher dans des bols en bois. Elle n’en n’avait jamais consommé et s’en serait bien gardé, elle détestait ce que ça faisait à son pays et n’avait jamais oublié cette fois où, adolescente, elle s’était aventurée dans une fumerie. Les corps comme disloqués par la drogue, squelettiques, l’odeur, mélange d’opium et d’excréments. Elle en était repartie en courant comme d’un village de lépreux. Et depuis c’était cette image qui s’imposait à elle quand on parlait d’opium. Alors non elle ne comprenait pas bien pourquoi le parti se salissait dans cette affaire. Oncle Ho était-il seulement au courant ? Elle en doutait. Comme bien des camarades elle était un peu amoureuse du valeureux vieil homme qui avait parcouru les trois ky, traversé le monde, fait mille travails pour finir par rentrer au pays fort d’une solide éducation politique et d’une volonté de fer. L’homme du deux septembre 1945 justement ne pouvait vouloir que cet horrible commerce perdure. Mais sommes elle avait la pureté de ses convictions et ces convictions s’étaient forgées non pas dans les écoles du grand frère Russe mais à la dure, dans la tourbe et la sauvagerie. Celle des japonais pour commencer mais également celle des français qui n’entendaient pas se faire déposséder de la Perle de l’Orient, comme l’appelaient les journaux des blancs. Surtout pas par des communistes. Ils avaient bombardé Haiphong sans pitié ni remords, ils leur faisaient la chasse du nord au sud. Oncle Ho avait logiquement déclaré la reprise des hostilités. Un homme sorti de l’installation et leur fit signe de s’approcher. - Ils arrivent, ils ont pris la route du nord. Ils seront là dans la soirée. - Bien, fit l’ingénieur agronome, dit leur de faire attention, les français patrouillent dans la région en ce moment. - Oui camarade ! L’autre retourna derrière sa radio de campagne et transmis le message. La route du nord, celle des trafiquants chinois, ceux qui depuis des centaines d’années commerçaient avec les camarades méos. Elle ne dit rien mais n’en pensait pas moins. Pendant la guerre c’était avec les japonais que commerçaient les chinois. Peu importe la couleur de l’argent du moment qu’il continuait de couler à flot. Elle méprisait bien entendu cette mentalité comme elle méprisait les trafiquants. Des profiteurs de guerre."

[@indochinecaobangrc449]

@@mortimorestef Merci, magnifique !

[@jeanneerienafoutre4029]

Amazigh