Conférence: Baptiste Vinot - Le secrétaire d'Etat Maret et son entourage.

« Il n’y a qu’une personne plus bête que M. Maret, c’est le duc de Bassano », disait Talleyrand dont les bons mots, définitifs, peuvent ouvrir le débat. Que reprochait donc le prince de Bénévent à son collègue, tour à tour ministre Secrétaire d’État et ministre des Relations extérieures de Napoléon ? Pour ses détracteurs, Maret se signale par son obéissance aveugle à Napoléon, son absence totale de système et de volonté propre, son identification inconditionnelle à la pensée de l’empereur. Ministre, il aurait été l’historiographe du pouvoir comme, journaliste, il avait été le sténographe de l’Assemblée constituante. Pour qui travaille sur les archives de la Secrétairerie d’État impériale, Maret apparaît surtout comme un bourreau de travail, intermédiaire incontournable entre l’empereur et ses ministres. Étudier ce hiérarque du régime sous l’angle de son entourage politique permet de découvrir un ministre plus politique qu’il n’y paraît, comptant, parmi ses protégés, des plumes aussi importantes que Charles-Guillaume Étienne, auteur et journaliste, Martial Borie Des Renaudes, ex-vicaire de Talleyrand, ou Jean-Joachim Pellenc, ancien secrétaire de Mirabeau. Autant de personnes qui, comme Maret, ont prospéré à l’intersection des lettres et du pouvoir.
Agrégé d’histoire et ATER à la faculté des lettres de Sorbonne Université, Baptiste Vinot prépare une thèse de doctorat sur Jean-Joachim Pellenc (1751-1833), diplomate entre la France et l’Autriche, sous la Révolution et l’Empire, sous la direction de Jacques-Olivier Boudon.
Il est à ce titre lauréat 2019 des bourses d’études de la Fondation Napoléon.
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