Cristina Pinheiro vous parle de son atelier "Traverser l'écran : de l'idée au synopsis d'un film"

Une idée, c’est merveilleux, c’est une étincelle de créativité. Une idée de film c’est comme le premier déclenchement de la caméra, on entrevoit des images, des scènes, on fantasme un décor et parfois même, on croit entendre de la musique. Le rêve est définitivement un bon début !
Écrire pour le cinéma, c’est se projeter en avant-première le film que l’on a imaginé. Il faut donc apprendre à se dissocier afin d’être à la fois le metteur en scène et le spectateur, l’auteur et l’acteur. Dans cet atelier, je propose d’accompagner le développement de votre idée de film qui se fera étape par étape avec le pitch (4 à 5 lignes), puis le résumé (une dizaine de lignes) et enfin le synopsis (3 à 6 pages). J’ai choisi de travailler sur ces trois premières phases car elles serviront par la suite de fondations au scénario et comme pour n’importe quel édifice, plus elles sont robustes, plus il est pérenne. Au 17ème siècle, quand Nicolas Boileau notait que « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément », Blaise Pascal disait : « Je vous écris une longue lettre parce que je n’ai pas le temps d’en écrire une courte. » Les mantras du scénariste !
En effet, le texte court tel que le pitch (ou le résumé) est une promesse de film en quelques lignes et c’est bien la raison pour laquelle il donne tant de fil à retordre. Je vous proposerai donc au fil des séances d'entraîner votre art du « raccourci » en s’exerçant sur des fictions (films ou livres) faisant partie de notre encyclopédie universelle commune. Mon premier conseil sera de vous pousser à suivre votre instinct car ce qui fait d’une idée, son originalité, c’est le point de vue de l’auteur. Si plusieurs personnes devaient travailler autour de la même idée, leurs films seraient à coup sûr, différents. De la même manière, il n’y a pas de « mauvaise » idée. Prenons l’exemple de « Roméo et Juliette » : Roméo peut être vu comme un résistant qui par amour parvient à se libérer du joug de sa famille et de son rang, mais Roméo peut aussi être perçu comme un personnage qui par égoïsme, détruira deux familles en embrasant la ville. Pour ma part, je me blottirais volontiers dans les bras d’un fauteuil d’une salle obscure pour voyager dans l’une et l’autre de ces versions.
Un scénario s’échafaude à partir du sens et puisqu’il nous faut de solides soubassements, je pousse plus avant la métaphore de chantier, et vous propose de partager ma boîte à outils contenant : - Une méthodologie du pitch - L’élaboration d’un conducteur (autour du sujet, du point de vue, du thème, etc…) - Un mini-squelette (plan synthétique du film) - Des fiches personnages.
J’ai hâte d’entendre vos histoires et de les rêver ensemble.
Cristina Pinheiro
Informations : lesmots.co/ate...