Du Titanic au Vol AF447 - Conférence de Paul-Henri Nargeolet

Deux évènements impensables à des époques de haute technologie. En 1912, le Titanic heurte un iceberg à pleine vitesse. Réputé pratiquement insubmersible, il coule en quelques heures lors de son voyage inaugural dans l'Atlantique nord.
Près d'un siècle plus tard en 2009, le vol AF447, un Airbus A330 fleuron de la technologie aéronautique, rentre dans une formation nuageuse chargée d'eau à très basse température et disparaît dans l'Atlantique nord.
Dernière conférence du cycle 2012, sur les abysses.
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[@Nicomurgia]

J'étais là, ce soir-là, à l'Institut océanographique de Paris. Quel plaisir de revoir cette conférence, dix ans après... Je ne savais pas qu'elle avait été filmée.

[@EszterDomonkosMayaracing]

He found the wreckage of AF447, so the ten-year-old child victim, Arnold was brought home. We thank him for his efforts. My condolences with his family! RIP

[@christophepatillot4436]

Attention Mr Nargeolet était, comme il le dis à juste titre ,sous la direction du fameux BEA...Ce Monsieur était accessible à des personnes lambdas et pour cela je vs tire mon chapeau... Reposez en paix..

[@christophepatillot4436]

Ce monsieur était très très intéressant et certainement une belle personne accessible ..

[@caiusjulius6521]

Paix à son âme, mais ce monsieur, était un spécialiste de la plongée. Pour le reste (AF 447), on voit qu'il ne maîtrisait pas son sujet. Il se trouve que j'étais à l'époque et depuis la constitution de l'instruction, en partie civile pour un syndicat de navigants d'Air France (étant moi-même navigant à l'époque. Retraité désormais). La comparaison entre le Titanic et le vol AF 447 n'est pas un hasard ni une invention du regretté Nargeolet : j'en suis, involontairement, à l'origine. A l'époque, Mme la juge d'instruction, que je salue ici (Mme Zimermann), réunissait les partie civiles au Palais de justice de Paris pour des raisons évidentes de places disponibles. Or, lors d'une réunion des parties civiles pour faire le point sur le dossier, je me tourne vers mon avocat de l'époque, Me Normandin (que je salue également), et lui lance : "en fait, cet avion, c'est le Titanic...". Me Normandin, semblant à son regard trouver l'expression adéquate, se lève brusquement et lance au parterre : "mais cet avion, c'est le Titanic !". Et se rassoie. Stupeur dans la salle. Or, quand ces réunions étaient terminées, à la sortie de la salle d'audience, nous avions droit régulièrement à la présence de toute la presse nationale de télé, de radio, de presse écrite. Les journalistes questionnant alors les participants à la réunion de travail. Ce jour-là, nombreux furent ceux qui reprirent cette expression : "cet avion, c'est le Titanic !". Le parallèle était effectivement assez évident : un navire insubmersible, un avion indécrochable...! La suite est facile à deviner : les médias de l'époque ont repris à leur compte cette expression, à tel point que je l'ai entendu et lue de la part de médias anglo-saxons. Voilà donc toute l'histoire de la comparaison entre ces deux machines, marine pour l'une et aérienne pour l'autre. je ne reprendrai pas ici toute l'histoire de l'enquête, ce serait bien trop long. Il faut savoir seulement que nous (navigants en partie civile), avions compris que cet appareil était tombé suite à un décrochage, c'est apparut comme une évidence ou du moins une très forte probabilité. Or, entre deux émissions ACARS de messages techniques, c'est 10 minutes de vol. A 0.8 de Mach, c'est en gros 80 NM. Donc ce que nous suspections (et qui s'est révélé tout à fait exact par la suite), dès le début, c'est que l'épave était quelque part entre le dernier point d'envoi des messages ACARS et le suivant. La zone était bathymétriquement relevée (3926 m), une plaine abyssale. Les recherches des phases 1, 2 et 3 se sont tenues partout, sauf à partir du LKP (Last Known Position : dernier point connu), c'est à dire : au bout de la route connue. Partout sauf là où la logique et le bon sens demandaient de chercher en priorité. Il faudra toute la détermination de l'association des familles de victimes et de son Président de l'époque, Mr Robert Soulas (que je salue aussi), pour qu'une 4e phase de recherches ait lieu et qu'enfin : les recherches débutent par le point LKP. Et, oh miracle ! Une petite semaine à peine après le début des recherches, l'épave fut retrouvée... Paix aux âmes de ces 228 disparus dont certains m'étaient connus et paix à l'âme de Mr Nargeolet disparut, lui aussi tragiquement, auprès du Titanic.

[@michelgervais1874]

DESORMAIS ....IL REPOSE PRES DU BATEAU DE SES REVES...

[@alanablythe]

nice