Emmanuel Macron, héritier de Mai 68 [english subtitles]

[@Ouidaccord]

Petit making-of ! Alors, déjà, une erreur : de 13:19 à 13:35, le bonhomme n'est pas Jacques Le Monnier mais Guy Brana (le reste des infos est bonne). Jacques Le Monnier c'est le bonhomme à 11:24. Pour info, Guy Brana c'était le Vice-Président du CNPF, "syndicat" patronal qui est ensuite devenu le MEDEF. À ce titre, et parce qu'il était "l' _une des articulations centrales de la politique économique et industrielle de la France dans le développement de la stratégie impérialiste globale_ " (communiqué revendicatif d'AD), Action Directe tente de l'assassiner en 1986 mais il en réchappe. "Le nouvel esprit du capitalisme" c'est l'un des bouquins les plus stylés qu'il m'ait été donné de lire. Non seulement il éclaire un mécanisme du capitalisme (le détournement de sa critique) qui est HYPER important (j'y ai même consacré un petit mémoire pendant mes études : " _Potentiel critique et détournements de la participation citoyenne_ " !) et qui n'avait été que très peu exploré auparavant, mais en plus il le fait de manière extrêmement complète. Si la thèse du livre tient en 1 phrase alors que le bouquin fait 950 pages, c'est parce que chaque aspect, chaque conséquence - qu'elles soient théoriques ou historiques - de "Le capitalisme détourne sa critique" est explorée à grand renfort d'illustrations historiques extrêmement précises. C'est aussi une merveille parce que, bien qu'écrit en 1999, il éclaire mieux que n'importe quel autre bouquin le "macronisme". Qui aurait pu deviner que, pour comprendre le "nouveau monde" qu'on nous a promis en 2017, il fallait se pencher sur les années 60 ? Au moment de la création de la chaîne je savais déjà que je voulais consacrer une vidéo à ce mécanisme de détournement de la critique. Par contre je ne savais pas que ça allait se faire via une chronique radio et ça c'est graaaaaave cool. Mille mercis à _Cause commune_ pour me permettre de parler de ce genre de sujets sur les bandes FM ! J'ai mis dans la description sous la vidéo des recommandations bouquins et films pour creuser un peu ! La prochaine chronique est déjà sortie en version audio pour Cause commune et j'en suis très content, j'espère qu'elle rendra bien en vidéo. Par contre elle sortira pas de suite : entre le travail et le reste je suis totalement débordé pour les prochains mois donc, au moins jusqu'à avril, on repasse à un rythme d'environ une vidéo par mois. En revanche les chroniques radio continueront à sortir toutes les deux semaines donc si ma voix suave vous manque, elle susurre des mots doux un lundi sur deux sur cause-commune.fm/shows/carte-blanche. Bonne fin d'année !

[@Un-pseudo-et-c-bon]

Bonjour Oui d'accord. Tout d'abord, merci pour tes vidéos : ton travail est important et permet à ceux/celles qui en prennent connaissance de repartir moins ignorant·e·s (même si nous sommes d'éternel·le·s ignorant·e·s). J'ai lu avec intérêt (et un brin de surprise) dans ton commentaire que tu avais écrit un petit mémoire qui, d'après sont titre, semble fort intéressant. Je ne sais pas si la chose est possible, mais je serais intéressé de pouvoir en prendre connaissance, étudiant moi-même les théories et pratiques de participation politique renouvelées, tout en entrevoyant bien sûr le potentiel de récupération qui peut être fait (et est peut-être en partie déjà fait) de la participation citoyenne. Quelle que soit ta réponse, je te remercie et te renouvelle mes félicitations pour les contenus que tu nous proposes. Chauleureusement.

[@Samusalf]

Excellent c'est clair c'est précis c'est bien sourcé ça va à l'essentiel ! Continue pour l'instant c'est 100% de satisfaction à chaque vidéo 👍

[@catiscar8981]

Comme j'aime découvrir des chaînes actives et qui font du bon contenu

[@giacomorotini2489]

Troisième critique : "le capitalisme détruit la Planète et l'Humanité" ; 4ème parade : le green washing et une humanité virtuelle, celle de Netflix, Facebook, Amazon, Betclic, etc. Afin que les mots planète et humanité perdent leur sens. Mais pas dit que ça marche ^^'

[@reinventerdemain329]

et j'ajouterais le mythe de la croissance verte (et par extension du développement durable qui n'est rien d'autre que la (fausse)réponse des capitalistes au rapport Meadows)

[@TheLily97232]

Y'a une continuité de l'hyper individualisme avec l'uberisation, le besoin constant de se présenter comme unique et différent, l'importance donnée aux softskills et à l'apparence etc.

[@EnnaThi]

Superbe vidéo, comme d’hab’! Pour Noël, fête capitaliste par excellence, je vais offrir « Le nouvel esprit du capitalisme « à mon père, ex-soixante huitard (côte étudiant..), aujourd’hui macroniste convaincu (logique, donc!)...

[@paulalem1004]

Excellent comme d'hab Merci 🌻🌻🌻

[@MY-wc8nx]

Merci au Canard Réfractaire pour l'aiguillage par ici ! Analyse impeccable, merci ✊

Passionnante cette vidéo !

[@ulyssepichon7947]

Magnifique ! 7 000 abonnés pour ce chez-d’œuvres ?! C’est trop peu, malheureusement. D’un commentaire j’essaye de te faire connaître sous chaque vidéo prononçant « néolibéralisme », sous chaque critique de notre modèle de société, mais c’est largement insuffisant. Encore bravo et merci pour chaque vidéo, chaque chroniques qui sont un régal, on attend l prochaine avec beaucoup d’impatience !

[@mrfoxx9121]

Chef-d'œuvre

[@LesmassagesdeJo]

Exellente video comme d hab! Tu devrais te rapprocher du canard réfractaire d ailleurs :)

[@amaliche6060]

Excellent !

[@saralina8964]

Très intéressant. Il n'y a pas à le critiquer, il y a juste à l'éradiquer. Le critiquer, c'est reconnaître sa légitimité ou sa raison d'être. Aujourd'hui, nous n'en sommes plus à le critiquer, nous en sommes à le dénoncer, à juger en justice ses animateurs- acteurs de cette idéologie destructrice et à le condamner à sa disparition totale et entière à perpétuité. Aujourd'hui, on ne se bat pas contre, on se bat pour. On est dans la création. Et, si effectivement on se bat actuellement contre ce système c'est pour lui oter sa toute puissance, son pouvoir d'illusionniste. Jamais conscience de nous n'a été si grande. Merci à vous

[@M_Julian_TSP]

«expliquer c’est excuser» Y’a que Valls qui croit à ça

[@odilonguerard601]

Comme d'hab super vidéo !

[@bang-bangtv1116]

Formidable ! L'art de résumer les grandes lignes pour prendre du recul ! On a fait tous les constats. On s'embourbe, pourquoi notre imaginaire de l'avenir et du changement est-il si pauvre, si inconcevable ? Le capitalisme (de la séduction) est-il comme un chewing gum collé à nos baskes si difficile à déconsidérer ? Ce serait bien que tu attaques l'angle du formatage et donc de l'éducation au sens large... école, éducation populaire, culture, médias d'info... qui constituent notre Paideia (lire Platon à ce sujet)... parce que c'est vraiment le syndrome de Stockholm là... Est-ce que par nature, sans faire de philosophie, il peut y avoir une prise de conscience des individus soumis par confort, même artificiel ? Une petite série de portraits de gens qui font exceptions d'Orwell à Richard Branson versus ceux qui écrasent sans le moindre remord (Inside Job en regorge) pourraient quand même faire sens : s'il fallait contre-attaquer, ce serait peut-être comme le fait Piketti, voir le film Le Capital au XXIe siecle, s'attaquer à l'imaginaire des capitalistes lui-même.

[@isengrim1326]

Personnellement, j'ai l'impression que les critiques précédentes adressées au capitalisme continuent à être présentes, simplement, celles-ci ne constituent plus le fer de lance de la critique du fait de l'intégration partielle et détournée des revendications qui en est faite. Ainsi, la misère continue d'être une réalité pour bon nombre de travaill-euses-eurs, seulement, la majorité vit dans d'autres pays que ceux ayant développés en premier le capitalisme et où les luttes contre le capitalisme s'étaient déjà développées. La critique de la misère s'est donc déplacée dans d'autres espaces, principalement des espaces dominés par d'autres, souvent du fait d'une histoire coloniale. Si je ne sais pas ce qu'il en est de la seconde critique dans d'autres pays, je pense cependant que celle-ci, tout comme la première, continue d'être présente. Quant à la troisième critique, qui vient s'ajouter aux deux précédentes, il s'agit de la critique environnementale, que le capitalisme tente d'intégrer par sa fameuse croissance verte, en limitant sa réflexion écologique aux énergies renouvelables et en refusant de questionner ses modes de production. Si cette nouvelle critique semble moins audible, c'est peut-être tout simplement du fait de l'existence aujourd'hui de ces 3 critiques; présentes de manière simultanées et parfois concurrentes avec notamment le fait que de nombreuses organisations ne se concentrent que sur l'une de ces critiques sans prendre en compte les deux autres.

[@TheLily97232]

Ça rappelle la notion que la subversion sous le capitalisme est rachetée par lui, comme le pop art devenu objet de consommation, Che sur des tshirts, le grunge devenu un token de mode etc. C'est grave intéressant

[@Ricctarify]

''La classe capitaliste est prête à flinguer la planète et l'humanité pour quelques dollars de plus'' les pensées sont des fleurs disaient le poète. Ça fait du bien d'en partager certaines. Merci pour ce que tu fais. C'est plaisant, tellement.

[@tom-tom-t]

triquiter, c'est une maille en avant, deux mailles en arrière ou le contraire ? (plus je t'écoute, plus je pense que c'est le contraire!) oui d'accord merci!!

[@lesliensdetontonbastoune9705]

Très bonne vidéo. Ca illustre très bien l'effet d'échappatoire. D'une certaine manière, jusqu'au début XXe siècle la capacité des dominants a se maintenir se faisait sur le dos de ressources humaines limitées, donc un effort important reposait sur les humains pour procurer une domination confortable. Ce qui explique selon moi la répression sévère nécessaire pour maintenir cet ordre inégale. Ensuite, face a la montée de la contestation, on a trouve un moyen de reporter le capacité a se maintenir en position dominante non plus sur les humains, mais sur l'environnement. Le travail machine a remplace le travail humain en grande proportion a a permis de lever un peu la dureté de la répression. Du coup, le cadre hiérarchique et très strict de la société n'avait plus trop raison d’être et a émergé une critique de ce cadre, qui a vole en éclat après 1968, toujours grâce au report sur l'environnement. Maintenant, on arrive au constat des dégâts du report sur l'environnement. C'est pour ca que l’écologie et le social sont souvent opposes dans les discours, car sous le régime capitaliste, leur opposition est réelle : c'est le report sur l'environnement qui a permis un assouplissement de la contrainte sociale. Alors si on veut mitiger le report sur l'environnement, ca implique de resserrer le cadre social. Une option temporaire serait d'arriver a convaincre les gens d'une croissance verte, mais ce n'est qu'un report dans le temps et pas bien long selon moi pour plusieurs raisons (déjà parce que vu l'inertie du système Terre, on ne verra pas d'effet positif d'une croissance verte avant 30 ans, avant de prouver scientifiquement son ineptie, mais dans ces 30 ans, les gens pourront déjà avoir perdu confiance dans cette option). Bref, dans tous les cas, les deux options qui s'offrent a nous sont d'une part de résoudre la contradiction entre environnement et social, ce qui impose de sortir du capitalisme, ou bien d'autre part, si la classe dominante prend conscience de l'urgence climatique et de ses conséquences pour sa propre survie, le rétablissement d'un encadrement social strict prenant en compte les limites environnementales, une sorte effectivement de fascisme vert capitaliste. Mais vert pas dans les impacts sur l'environnement, mais vert dans le sens d'une prise en considération des impératifs environnementaux dans la survie de la classe dominante et donc un contrôle environnemental strict des classes dominées pour préserver l'aspect confortable de la position de domination (sinon a quoi bon être dominant). A la reflexion il existe une 3e voie (qui annule ma petite remarque sur la croissance verte), pas forcement enviable, ou les dominants n'enrayent pas les impacts par un fascisme capitalo-vert, mais laisse filer les conséquences climatiques tout en préservant la croyance que le capitalisme est la meilleure réponse aux problèmes environnementaux (par exemple avec la croissance verte ou bien d'autres variantes) et donc, a cause des logiques biophysiques auxquelles le capitalisme n’échappe pas, une plus ou moins lente pente déclinante ou les classes dominées triment comme d'hab et meurent a petit feu tandis que la classe dominante domine toujours, mais un monde en déclin, et son confort restant grand, mais objectivement dégradé par rapport au confort des classes dominantes du passe (c'est déjà un peu le cas, je suis certain que les aristocrates qui chassaient a coure trouveraient méprisable et ridicule les aristocrates d'aujourd'hui qui chassent a cour des animaux d’élevage vu qu'ils n'existent plus naturellement ou bien ce genre de choses.).

[@sosonia3230]

Magnifique.... merci pour ce délice. Je viens de découvrir ta chaîne mais je suis déjà pressée de voir d autres podcasts et j'espère qu'il y en a un sur le lean management qui me paraît être le point final manquant de celui ci déjà très complet...

[@banjouille]

Super, merci.

[@flxrldmr]

Très bonne vidéo pour l'analyse historique des "différents discours des classes dominantes" dans la société du Capital mais on reste dans une critique - je ne vais pas dire tronquée - qui n'attaque pas les catégories fondamentales de la société moderne (sic) : l'argent, le travail, la valeur marchande... La domination personnelle, la pauvreté, la destruction de la Terre ne sont pas des nécessités de la société du Capital, mais des conséquences : d'où la société décrite et critiquée par Marx des débuts du capitalisme à la seconde guerre mondiale, celle du compromis fordiste des 30 glorieuses et enfin la société libérale (sic) contemporaine... La société du Capital, à la différence de toutes les sociétés précédentes jusqu'aux plus despotiques, est sujette à la domination impersonnelle de la Valeur : un cadavre domine la société, disait l'autre...

[@UnCommuniste]

Très bien expliqué comme d'habitude.

[@nicolasprudhon7544]

super vidéo je commente pour l'algorithme

[@gregoiresimpson4123]

C'était brillant ! tout : la restitution, le montage, le ton, l'accessibilité, bref trop bien ! j'ai pas vu le temps passer. Petite question annexe : est-ce que Chiapello et Boltanski utilise le terme de néolibéralisme pour parler de cette troisième phase du capitalisme ?

[@Ouidaccord]

Merci beauuuucoup ! Le terme "néo-libéralisme" apparaît qu'une seule fois dans tout le bouquin. J'ai fait le choix de l'utiliser parce que ce qu'ils décrivent correspond à l'usage actuel de "néolibéralisme" ! Je connais pas du tout l'histoire du terme alors c'est à prendre avec des pincettes mais mon hypothèse c'est qu'à la rédaction du bouquin (fin des années 90), le terme "néo-libéralisme" était utilisé moins pour qualifier une "phase" du capitalisme qu'un type de politiques qu'on voyait dans certains pays. Je soupçonne qu'on avait pas conscience de l'ampleur du schmilblick avant le ralliement de la "gauche" au projet néolibéral à la fin des années 90 avec la "troisième voie" théorisée par Anthony Giddens au début de la décennie mais qui arrive au pouvoir à la fin : Tony Blair (Labour Party britannique) et Gerhard Schröder (SPD allemand) c'est respectivement 1997 et 1998 et leur manifeste commun qui acte ce ralliement définitif de la "gauche" néolibérale c'est 1998 aussi. Le manifeste est là (library.fes.de/pdf-files/bueros/suedafrika/02828.pdf ) et LA phrase importante c'est " _The essential function of markets must be complemented and improved by political action, not hampered by it._ " Ce qui est intéressant c'est qu'en France ça arrive beaucoup plus tôt (dès le début des années 1980 avec le "tournant de la rigueur" de Mitterrand) mais c'est pas du tout théorisé : le PS refuse d'officialiser sa remise en question idéologique alors que Blair, Schröder et consorts auront aucun problème à l'assumer. Intéressant parce que le fait à première vue étrange que la théorisation vienne après la mise en pratique est un exemple de plus que ce qui change c'est l'organisation de la production et les rapports de production et que l'entreprise de justification/légitimation de ces changements (ce sur quoi on se penche dans cette vidéo) vient ensuite ! Brrrref, ça m'étonnerait pas que le terme "néolibéralisme" ait pris sa définition actuelle très englobante à la toute fin des années 1990 avec les mouvements altermondialistes et tout : un peu trop tard pour un bouquin écrit entre 1995 et 1999. M'enfin c'est qu'une hypothèse : je connais pas l'histoire du terme "néolibéral", ça vaudrait le coup de s'y pencher ! Et puis il faut pas oublier qu'aujourd'hui encore il y a débat (qu'on évoque vite fait en conclusion de la vidéo) sur ce que le terme "néolibéralisme" qualifie : les marxistes et écoles qui pensent en processus et étudient les dynamiques du capitalisme ont tendance à l'utiliser pour en désigner une phase (c'est mon cas) là où d'autres en ont un usage très réduit pour évoquer certains types de politiques publiques. Il faudrait demander à Boltanski et Chiapello si, avec le recul, ils considèrent que ce "troisième" esprit correspond à ce qu'on appelle aujourd'hui le "néolibéralisme" !

[@gregoiresimpson4123]

@@Ouidaccord Merci pour toutes ces précisions ! Mon pressentiment vague était donc fondé ! je ne sais pas pourquoi je me disais que ce n’était peut-être pas un terme qu’ils utilisaient dans le livre. Peut-être ce que tu dis au final, à savoir qu’il ne leur était pas forcément contemporain au début des années 90. Aussi peut-être m’étais-je dit comme tu le soulignes également, que le terme est aussi très équivoque actuellement, notamment je pense parce que c’est un terme à la fois militant et flou, mais qui est également mobilisé plus précisément dans un registre universitaire et analytique. Du coup, il s’agit d’un réel choix de ta part de le placer sans préciser qu’il n’est pas des auteurs eux-même. Ce qui doit faire tout à fait sens dans ta démarche : puisque c’est un mot connu donc plus accessible (bien niveau vulga) mais aussi parce qu’il est bien ancré dans le vocable de la gauche actuelle (du coup intéressant en terme de politisation). Et oui du coup ce serait intéressant de savoir si Chiapello et Boltanski se seraient appropriés le terme aussi !

[@crystalflood4803]

J'ai remarqué aussi dans la dernière phase du libéralisme le détournement du Do It Yourself (ou auto-construction), vers les années 90 se développe la production en Kit ; maisons, meubles, etc ou la dernière phase, après celle d'ingénierie et d'industrialisation et laissé entre les mains de l'utilisateur final. La plus value du produit est économique - et donc une masse salariale à été réduite, souvent au détriment de la qualité et de la responsabilité du fabricant sur le produit fini. Cette production en kit, pseudo DIY n'a rien a voir avec l'artisanat puisque la maitrise technique est réduite au minimum. > cf. les slogans : montage sans outils (ou presque), par une seule personne. Les aspects modulaires et personnalisables d'un produit joue bien sur le sentiment d'autonomie et de créativité. Le summum est d'introduire des éléments de Ludification dans l'expérience client/utilisateur. -- la ligne de vêtements A-POC, d'Issey Miyake est exactement mis au point industriellement dans cet esprit du capitalisme de récupération.

[@crystalflood4803]

www.lalibre.be/lifestyle/deco-design/fragments-d-histoire-du-meuble-en-kit-57ebd293cd7045542b22d12a

[@Ouidaccord]

L'article et l'analyse sont suuuuper intéressants, ça en est effectivement une bonne illustration ! J'avais jamais trop réfléchi aux spécificités de la production type Ikea : je vais garder ça en tête. Merci !

[@fannyb5320]

Marrant, j'ai justement terminé de lire «Le nouvel esprit du capitalisme» la semaine dernière. Bouquin éclairant. Et excellente vidéo, comme d'habitude sur cette chaîne.

[@belliebellie8006]

Si ce bouquin vous a éclairé, en avez vous conclus qqchose pr l'avenir de nos pays qui soit favorable ?

[@mariamartinez-rande5970]

Très intéressant. La conclusion mérite attention. Merci. Je crois que si le capitalisme arrive à récupérer la critique c'est parce que, souvent, la critique reste dans le cadre du capitalisme (cad, est "contre" un aspect du capitalisme) .Elle s'inscrit dans un rapport de force dans un monde où les codes culturels et règles sont imposées par la capitalisme. Peut être que si la critique ignorait ce cadre en apportant un autre cadre de pensée, le capitalisme ne pourrait pas la récupérer. Je suis pas mal convaincue que la bataille est culturelle et passe par la ré-appropriation du langage et l'imaginaire. Un ex actuel est, il me semble, le "capitalisme vert" : il faut absolument ne pas se laisser imposer ce cadre. Donc la meilleure crtique irrécuparable ne serait-ce pas tout simplement "Sortir du capitalisme; Aucun ajustement à la marge. On n'a pas le temps"

[@reinventerdemain329]

tout a fait. ca rejoint l'analyse de Friot sur la réforme des retraite : si on critique les propositions, on pourra peut-être obtenir des aménagements, mais les bases fondamentales resteront là. Il est impératif d'imposer notre propre agenda, de proposer un autre système radicalement différent et faire mentir la Thatcher !

[@nissad2573]

Pour dépasser les critiques passées du capitalisme sans retomber dans les mêmes erreurs, y'a le courant de la critique de la valeur qui propose de s'attaquer directement au travail. Ce courant considère que sans critique du travail qui est un concept intrinsèquement lié au capitalisme, il n'y aura pas de véritable critique du capitalisme. Aussi, le courant de la critique de la valeur considère que la classe des travailleurs ne peut être considéré comme le sujet révolutionnaire de l'histoire dans la mesure où le travailleur (ou la travailleuse) est en réalité le sujet du capitalisme (et donc qui le fait avancer), en témoignent les racines protestantes de l'esprit du capitalisme (Max Weber) et la formation de l'éthique du travail (travailler plus, travailler dur). Le livre Ne travaillez jamais de Alastair Hemmens est une bonne entrée en matière je trouve.

[@jean-vincentbertaud9638]

Avec la vidéo de Césaire et le choc en retour du capitalisme (en fait toutes les vidéos :)) et son mode de production, il serait intéressant de se pencher sur Libres d'obéir (Le management, du nazisme à aujourd'hui) de Johann Chapoutot pour creuser la question du capitalisme et de son fonctionnement. Cela comme tu sais si bien le faire. Amicalement.

[@jean-michelbaudry9768]

aujourd'hui le mouvement étudiant est étranglé avec la fermeture des universités avec les cours en vidéo conférence à cause de la covid

[@belliebellie8006]

La cause du COVID est usurpée puisqu'il s'agit d'un prétexte pour anéantir l'école pub.

[@AutoNomades]

@@azeterix8751 Prouve donc tes assertions.

[@gianduja4048]

10:49 : Alain Minc, "Toutologue". Fallait la repérer celle-là :)

[@lescribouillard6900]

Bientôt sur vos écrans : "Tricrique de la tritique cricrique".

[@TheLily97232]

J'aurais laissé un like mais c'est à 972 (Madinina rpzt t'as vu) loool mais ton contenu est excellent

[@alex-rb9dc]

Excellent travail ! 😊

[@BornIntoThis20]

Excellente vidéo, merci!

[@marcelgoin7271]

Danny le rouge 🤣🤣🤣🤣, déjà à l époque, il ressemblait plus à Danny l orange.... Sans compté son "attirance" Pour les enfants.... 🤮🤮🤮

[@macbidulle8487]

"Le leadership comme on dit en bon français". Effectivement, les patrons osent tout, ouvrant à chaque instant des abîmes d'incompétence dans toutes sortes de domaines...

[@valentinjoseph2492]

C'est carrément incroyable mec

[@aurelielupica5290]

Le fond bleu est magnifique.

[@mrfoxx9121]

Par contre les trente glorieuses c'est la période de boom économique c'est la définition historique

[@darktichaut5984]

Rassurez moi la vidéo à 3:17 c'est une parodie ou pas ? C'est cringe a un point où ça ne peut être que des gens qui critiquent le monde du travail et la relation faussement "j'adore ma boîte et suis pote avec mon patron" non ?

[@Ouidaccord]

Ahahah noooop ! Très premier degré : le rôle du PDG est même joué par... le PDG, Philippe Ginestet !

[@johannsedrak5944]

Bravo

[@halanb9903]

Jadot c'est la réponse au nouveau capitalisme

[@gianduja4048]

Sinon, merci pour votre contenu de qualité. :)

[@CG-uy6nk]

C'est dommage aussi peu de nuance...la police qui écrase toute tentative de changement du capitalisme ? le capitalisme se passerait très bien de police...la police n'est pas un concept capitaliste, c'est un concept lié à la collectivité...le capitalisme créerait une armée privée (ce qui serait encore pire) Et la crise auquel nous faisons face est d'ordre monétaire/financière... Selon moi il faut creuser l'inflation, ses conséquences, ses causes. Je pense qu'elle détruit la planète et avec certitude l'épargne des gens. L'état joue un rôle clé, et il le joue mal, pas qu'en france.

[@Tom94Bugnon]

gg

[@leseullunique5431]

Aujourd'hui le capitalisme devient le capitalisme inclusif, celui avec des quotas, des droits aux minorités sexuelles ethniques etc, c'est son renouvellement actuel en tout cas

[@26yd1]

Oui c'est la quatrième phase je crois d'après leur buquin, ou la cinquième je sais plus, la sociale-démocratie quoi, qui succèdera au néolibéralisme. Elle mange les analyses anarchistes intersectionnelles, queers, décoloniales etc... qui sont l'actualisation de la critique intellectuelle/anarchiste de mai 68, et ils en régurgitent une version sauce-dem bourgeoise (blanche hétéro valide etc... ironiquement). C'est la phase du green, fem, black et pinkwashing. Quand la crise crypto-fasciste du néolibéralisme sera terminée (cette décénnie j'espère) il y aura surement "les 5 ou les 10 glorieuses", avec des nationalisations massives, le revenu de base, et la recréation des services publiques (ce qui correspond aux demandes des JG, soit l'actualisation des ouvriers/communistes de mai 68), les banques et les stratèges qui veulent pas être laissés sur la paille s'y préparent déjà. Après je pense qu'il y aura une nouvelle crise, réfugiés climatiques ou autre, et cette fois le capitalisme aura plus de roue de secours, trop tard pour revenir au fascisme, et plus de carotte sociale à donner sans céder au socialisme, ce serait le début de l'hybridation capitaliste-socialiste, économie de coopérative et mort de l'état à petit feu... j'espère ne pas être trop optimiste et que c'est le futur que verra notre génération...

[@axelhalbardier8874]

14:00 Des vieux cons, des boomers, quoi...!

[@djamilaribault394]

confusionniste au possible. Où on se demande où ils ont recyclé la lutte de classe ou Marx. Le Capital s'est juste adapté pour être plus performant. Et en cas de crise, on revient à 1830. Le néo liberalisme n'a jamais existé , c'est toujours le capitalisme. Toujours la même logique, toujours la même prédation pour le tiers de l'humanité. Le capitalisme n'intègre que ce qu'il peut intégrer, au delà, il élimine. Pour le climat, 850 millions de personnes sont déjà dans cette impasse. Bref, une vision pays riche/centré .

[@Ouidaccord]

Bonjour, " _Le néo liberalisme n'a jamais existé , c'est toujours le capitalisme._ " À aucun moment je n'oppose néolibéralisme et capitalisme : je dis par contre explicitement que le néolibéralisme est _juste_ le nom donné à la forme _actuelle_ du capitalisme (par exemple à 1:10). Étudier le capitalisme non pas comme un truc statique mais comme un système en constante évolution, qui change constamment de forme et qui est constitué d'un ensemble de processus eux-mêmes en constante évolution est peut-être LE grand apport du marxisme. Étudier, comme ici, _la manière dont_ il - ou plutôt sa superstructure [voir plus bas] - évolue n'est en aucun cas synonyme de rejet de ses mécanismes fondamentaux, comme ceux qui mettent en place une exploitation. Je vous renvoie d'ailleurs à : " _La misère, l'exploitation, la domination, c'est le _*_fonctionnement normal_*_ du capitalisme. Lorsqu'il détourne la critique, il ne peut pas véritablement y répondre. Il ne peut que déplacer ou cacher ces problèmes. [...] Il suffit de quelques années pour que les gens se rendent compte que l'exploitation et la domination sont _*_toujours là_*_ , elles ont juste _*_changé de visage_* " (8:16). Je ne crois pas que Boltanski et Chiapello soient marxistes. En revanche, si on adopte une perspective marxiste (qui est la mienne), les travaux de Boltanski et Chiapello (et cette vidéo) se concentrent sur la superstructure et en particulier sur un mécanisme fondamental de son fonctionnement : la manière dont les discours, mythes et dispositions qui légitiment le capitalisme évoluent en détournant les discours, mythes et dispositions qui critiquent le capitalisme. Je ne vois pas ce qu'il y a de confusionniste dans le fait de consacrer un travail à la superstructure. Par contre il y aurait beaucoup à dire sur une analyse statique du capitalisme qui le réduit à l'infrastructure. Quant à "une vision pays riche/centré"... Oui. C'est une vidéo qui s'appelle "Emmanuel Macron, héritier de Mai 68", qui ouvre sur le vote d'une loi au Sénat français et dont le contexte immédiat est le mouvement étudiant français contre la loi française de sélection à l'université française. J'essaie de consacrer suffisamment de contenu à l'internationalisme (sur 17 vidéos, 12 concernent d'autres pays ou des sujets internationaux) pour m'autoriser à consacrer une vidéo de temps en temps à la manière dont les mécanismes globaux du capitalisme s'incarnent en France. D'autant plus que, en tant que pays impérialiste, la France les impose ensuite au reste du monde.

[@Moinsoumis]

D'où l'interets d'avoir une critiques globales le marxisme Et une autre critique globale l'écologie qui a forcément un terrain d'action locale Puis une multitudes de luttes annexes racisme féminisme antispecisme etc..

[@AutoNomades]

@@azeterix8751 Même si tu arrivais à le prouver, qu'est ce que ça peux bien (TE) faire ? Tu as peur de perdre des privilèges que tu n'ose assumer.

[@AutoNomades]

@@azeterix8751 Je ne sais pas comment tu peux arriver que par ce que certains bourgeois adhèrent à des idées ce serait mauvais. L’intersectionnalité lutte contre toutes les formes d'oppression. C'est une forme d'actualisation de la lutte des classes. On pourrais penser que tu préfère lutter surtout sur celle ou t'a moins à avoir de remises en question.

[@AutoNomades]

@@azeterix8751 Je me demande comment tu peux arriver penser qu'une approche est mauvaise car certains dont tu ne partage pas toutes les idées (c'est d'ailleurs super rare en faite !) l'utiliseraient aussi. L'intersectionnalité lutte contre toute forme d'oppression. C'est une sorte d'actualisation de la lutte des classes. Moins auto centrée. A croire que certains préfère ne s'attaquer à ce qui ne leur demande pas de remises en question personelles !

[@AutoNomades]

@@azeterix8751 "Il ne peut pas y avoir de lutte des classes quand les classes populaires se divisent (il n'est pas question de se diviser; c'est toi qui dit ça) sur des critères de (...)" Et pourquoi donc ? Mais bien sure que la lutte des classes est d'actualité, mais nier que d'autres sont moins bien lotis semble te faire peur pour tes propres petits privilèges.

[@26yd1]

J'ai flippé au début, ça sentait le Clouscard venir^^ Beaucoup de plaisir du coup, le dernier esprit du capitalisme passé l'effondrement néolibéral à venir sera la sociale-démocratie, on peut dire que c'est Trump qui à lancé la nouvelle période de révolte, en 2012 je pense qu'on pouvait dire que le capitlaisme n'avait pas d'adversaire sérieux, c'est moins vrai aujourd'hui, la preuve: les conditions de mai 68 se recréent avec des gilets jaunes du coté "rouge" (mème si ils le savent pas encore) et des anarchos-queers-interesectionnels du coté "noir", et un début d'union au dela d'un manque d'accès au capital culturel des uns et de la violence symbolique des autres qui l'ont, puis pleins de petits autogestionnaires par exemple dans la banlieue, tout ceux qui n'ont jamais eu confiance en l'état et qu'on visibilise de plus en plus, qui commencent à se faire entendre depuis que la police devient une "milice-privée-d'état-crypto-fasciste" sans le cacher. Puis pareil, le prolétariat racisé qui se sent pas en sécurité chez les prolos blancs et oublié des gauchistes blancs, il commence aussi à s'unir avec les deux cotés qui s'unissent entre eux, gilets jaunes et BLM. Y'a une explosion du queer et des diagnostiques neuroa chez les jeunes, ce qui amène de fait au capital culturel anarcho-queer dans la majorité des cas, mème venant de famille prolo ou droitarde, et dans la majorité des cas qui sont des enfants de la petite-bourgeoisie de gauche, ça amène au déclassement et à vite quitter le queer-sauce-dem-blanc en comprenant les systèmes. Les boomers conspis qui font partie de cette gauche qui se croit de droite, encore un gros truc qui explose; les petits-bourgeois aux fils et filles autistes-anarcho-queer, vivent aussi le déclassement à leur échelle, eux qui se croyaient protégés, et tous les déradicalisés fafs ou déçus de l'anarchisme sectaire qui virent souverainiste, rouge-brun-modéré, bonarpartiste de gauche, la gauche Marianne: bon... fuck les clouscardiens mais il faut admettre qu'ils vont pas trahir avant un certain point et qu'ils font pour l'instant partie de la convergence anti-néolibérale. Enfin bref tout ça pour dire que les conditions matérielles de passage à la sociale-démocratie globale sont la, avec le virus en bonus, Macron en est pas arrivé aux projets de lois crypto-fascistes du moment par plaisir (voir le OLG sur "Dark Macron"), on peut mème dire qu'on atteint enfin la convergence des gauches à peu près partout, sauf dans les partis... c'est la grosse tragédie.

[@michelbartkowiak7373]

Apprends à parler simplement si tu veux qu on t écoute. Tu n as pas besoin de prouver constamment que tu as "tout compris". C est simple, non?

[@serjpuech8755]

Raccourcis (16mn) dont le propos est de faire oublier la Social Traitrise des Syndicats Majoritaires et du P.C.F Stallinien .

[@rackhamlerouge6787]

Sur l'actualité des analyses de Michel Clouscard sur Mai 68, je recommande vivement cette excellente vidéo de la très bonne chaîne "Le Gros Rouge qui tache" : kzbin.info/www/bejne/apu4mJqqq7uUgM0

[@isengrim1326]

Rassures-moi t'es payé pour faire ça au moins non ? Tu devrais essayer la vente en ligne tu as l'air taillé pour le poste

[@belliebellie8006]

@@isengrim1326 Vous pensez à quelle alternative au capitalisme ?

[@rackhamlerouge6787]

Merci pour ce rappel nécessaire. Sur le lien entre Mai 68 et le néolibéralisme il faut absolument lire l'excellent ouvrage de Michel Clouscard "Néo fascisme et idéologie du désir" réédité chez Delga, qui est un classique à connaître. Voici le lien : editionsdelga.fr/produit/neo-fascisme-et-ideologie-du-desir/

[@rackhamlerouge6787]

Sur la nécessité de rompre avec le capitalisme pour nous en sortir, je recommande vivement cet excellent débat sur la très bonne chaîne "Communistes Français" : kzbin.info/www/bejne/jYeUgYV-e52mb8k