Face à Poutine : les Français prêts à la guerre ? - Reportage

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6 ай бұрын

"Il n’y a pas de consensus aujourd’hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des troupes au sol, mais, en dynamique, rien ne doit être exclu". Le débat ouvert par Emmanuel Macron avec cette phrase le 26 février dernier est loin d’être clos. Avant le vote sur la question du soutien à Kiev, mardi 12 et mercredi 13 mars à l’Assemblée nationale et au Sénat, Emmanuel Macron a reçu ce jeudi les chefs de parti pour évoquer la situation en Ukraine alors que sa position suscite des remous en Europe et fracture l’échiquier politique en France. Une rencontre - sur le "format Saint-Denis" -, au cours de laquelle le chef de l’Etat s’est de nouveau heurté à une vive opposition, sinon désapprobation.
Le président de la République a expliqué qu’il n’y avait "aucune limite", "aucune ligne rouge" au soutien de la France à l’Ukraine, en guerre contre la Russie, ont rapporté les responsables du PCF et du RN Fabien Roussel et Jordan Bardella en quittant l’Élysée. Le président du parti d’extrême droite a critiqué "des positions de va-t-en-guerre" et a fustigé les propos du Premier ministre qui a, selon lui, comparé le RN à "une armée d’occupation étrangère". "Je suis arrivé avec de l’inquiétude sur la situation, je ressors avec plus d’inquiétude encore", a réagi de son côté le coordinateur de la France insoumise, Manuel Bompard, pour qui "le président de la République ne semble pas prendre la mesure du risque que ferait courir un entêtement dans cette voie militaire". "J’ai réaffirmé le soutien des Républicains à l’Ukraine. J’ai redit le caractère irresponsable et dangereux de l’envoi de troupes au sol", a expliqué pour sa part le président des Républicains Éric Ciotti qui estime que cette déclaration était une forme d’instrumentalisation du conflit "à moins de 100 jours des élections européennes".
Avant les chefs de parti, Emmanuel Macron s’était entretenu mercredi soir avec ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande. A la sortie de cet échange, l’ancien président socialiste François Hollande a appelé à ne pas altérer "l’unité de l’Europe", tout en défendant sa "position sur les questions militaires : moins on en dit, mieux on agit". "Ne pas dire ce que l’on fait, mais faire ce que l’on n’a pas dit. C’est ça qui permet d’avoir le plus d’efficacité", a-t-il jugé.
A trois mois des élections européennes, l’exécutif assume ses positions qui clivent l’opposition et attend avec impatience le débat au Parlement. Pour l’instant, Les Républicains ont indiqué qu’ils voteront l'accord de sécurité sur l'Ukraine débattu à l'Assemblée, tandis que le RN n'a pas encore tranché la question. La porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot a jugé mercredi "assez évident que le Rassemblement national" n'était pas aligné sur la position de l'exécutif, qui est de "refuser que Vladimir Poutine gagne". En déplacement à La Haye, le Premier ministre Gabriel Attal a, lui aussi, accusé le RN de "soutenir davantage la Russie que l'Ukraine".
Alors quel sera l’objet des débats au Parlement la semaine prochaine ? Le RN et LFI accusent Emmanuel Macron d’être "va-t-en guerre". Quelle est la stratégie qu’il entend mettre en place avec Kiev ? Enfin au vu du contexte international, faut-il remettre le service militaire à l’ordre du jour ? Certains depuis plusieurs mois évoquent cette hypothèse comme l’ancien Premier ministre Édouard Philippe en réponse à, selon ses mots, à la "dangerosité" du monde dans lequel nous vivons. Au Royaume-Uni, le chef de l'armée a appelé lui aussi ces dernières semaines à un retour du service militaire obligatoire face à la menace russe, suscitant l'opposition des Britanniques. Tandis qu’en Lettonie, où il avait été abandonné après avoir rejoint l’Otan, il a été rétabli depuis janvier 2023 pour les cinq prochaines années.
En France, Emmanuel Macron avait promis en 2017 l'instauration d'un service national universel (SNU), qui a finalement été lancé en 2019. Ce dernier comporte un "séjour de cohésion" sociale et une "mission d'intérêt général" de douze jours sur la base du volontariat, avec des résultats "mitigés" selon un rapport parlementaire.
LES EXPERTS :
- JEAN-PAUL PERRUCHE - Général de corps d’armée, expert en stratégie de sécurité et de défense
- MARION VAN RENTERGHEM - Grand reporter, chroniqueuse - L’Express
- BÉNÉDICTE CHÉRON - Historienne spécialiste des questions militaires, maître de conférences à l’Institut catholique de Paris
- ALAIN PIROT - Journaliste spécialiste des questions de défense
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