Titre : "L’Art et la Manière" Couplet 1 J’ai des feuilles et des lettres, une alchimie dans mes veines, Les syllabes s’entrelacent, ça résonne comme un chêne. Cortex en éveil, la plume trace des cernes, J’rime au clair de lune, mais ma lumière reste terne. J’vise l’horizon, un œil fermé sur l’ivresse, Les tranchées sont profondes, faut des mots qui compressent. Paradoxe incarné, entre l’ombre et la liesse, Mon flow casse des nuques, même sans forme d’allégeance. Couplet 2 Les chiffres dansent dans l’brouillard, j’vois des zéros qui s’entassent, Le bitume m’a forgé, pourtant l’esprit dépasse. J’découpe les lignes comme un scalpel dans la masse, Chaque mot une détonation, mon stylo fait des impasses. J’vois l’futur en éclats, chaque rime éclaire l’obscur, Les chaînes sont mentales, j’suis l’architecte des murs. Entre la prose et la rue, j’trace une ligne qui fracture, Les vestiges de l’époque où la rime était plus pure. Couplet 3 J’me méfie des lumières, elles aveuglent et elles trompent, La vérité se cache dans l’ombre, sous la tombe. J’fais danser les cadavres des idées trop fécondes, Mon écriture une tempête, elle déferle et elle inonde. Chaque phrase est une énigme, chaque rime une sentence, J’place mes pions sur l’échiquier, stratège sans arrogance. Le silence est un luxe, que seuls les sages avancent, Mon stylo sculpte des légendes, dans l’art et la cadence. Couplet 4 J’suis dans l’fond du tableau, mais j’garde l’œil sur la ligne, Les clameurs du succès résonnent, mais restent vaines. J’écris comme un horloger, précis dans ma discipline, Chaque mot une mécanique, chaque rime une machine. La plume comme un sceptre, le royaume est fragile, Les étoiles dans l’encre me rappellent que j’oscille. Entre les rêves et les faits, l’équilibre est subtil, J’construis des ponts de mots là où les mondes vacillent. Fin.