Petite bibliographie : essai : - De l'inégalité, Nicolas Berdiaev - Le Fascisme vu de Droite, Julius Evola - Pour une critique positive, Dominique Venner - Pourquoi nous combattons: Manifeste de la résistance européenne, Guillaume Faye - Les non-conformistes des années 30, Jean-Louis Loubet Del Bayle - L'autre tiers-mondisme, Philippe Baillet - Les Croisées de l'Oncle Sam, Tahir de la Nive - La Quatrième théorie politique, Alexandre Douguine littérature : - La confirmation boréale, Jean Parvulesco Roman : - La Fosse de Babel, Raymond Abellio
@PYLenobleАй бұрын
Merci Laurent ; je rajouterai "Psychologie du socialisme" de Gustave Le Bon
@MsMatcauthonАй бұрын
Je rajouterais bien "Fascisme et monarchie" de Joseph Mérel à cette liste
@Roche-qui-tourneАй бұрын
@@MsMatcauthon Je prends note ; je ne connais pas. Merci.
@MsMatcauthonАй бұрын
@@Roche-qui-tourne il y a une vidéo d'un passage de l'auteur chez Serge de Beketch qui traîne sur KZbin, ça fait une bonne introduction.
@ElGohan-gz1szАй бұрын
Ainsi que « le livre noir de la gauche française » de Xavier Moreau qui est une plutôt bonne œuvre sur l’épopée extraordinaire de notre gauche hexagonale
@LaurentJamesАй бұрын
Très bonne discussion. Tout le monde devrait discuter ainsi du matin jusqu'au soir, et partout.
@PYLenobleАй бұрын
Merci, si un jour vous souhaitez discuter avec nous, ça sera avec plaisir.
@Roche-qui-tourneАй бұрын
Bonjour cher Laurent, et au plaisir.
@christophederrien3000Ай бұрын
Très intéressant, fluide et agréable à écouter, merci messieurs :)
@ElGohan-gz1szАй бұрын
Première émission que je regarde sur ta chaîne sans Ralf (tout arrive) franchement nickel. Merci à Ugo et Laurent 👍
@PYLenobleАй бұрын
Merci à toi :)
@miroirmelodique64642 ай бұрын
Excellentissime, un sujet passionnant abordé avec tellement de nuances! Merci à vous.🤗
@LaurentJamesАй бұрын
41mn30: « Cette histoire des deux Frances, ça vaut pour une période donnée sur le plan historique, ça ne vaut pas en 1322 , par exemple». C'est précisément l'une des époques où le conflit entre les deux Frances a été le plus directement visible, avec la France anglaise à l'ouest et le St Empire Romain Germanique à l'est...
@MathieuMurmureАй бұрын
Je vais aller prolonger toutes ces notions en visitant le blog de Laurent dont j'ignorais l'existence. Merci pour la vidéo. Il est indispensable que Pierre-yves se mette au milieu pour structurer/circonscrire les questions (même ouvertes) car sinon cela devient très très vite rébarbatif quand vous faites des digressions sur un auteur ou sur des rappels historiques ( si ce n'est pour étaler ses connaissances de façon très pédante) sur ce qui s'est passé au Moyen âge ou dans l'antiquité parce que cela complexifie à l'envie des notions qui demandent au contraire de la clarté, des repères, un cheminement, une cohérence . C'est le prix à payer pour avoir un contenu un minimum pédagogique.
@florianm3675Ай бұрын
Vraiment pertinent trans courant la synthèse est bonne.
@aerouantDuАй бұрын
En faite il faudrait avoir un crayon et un carnet et noter toute les punchline-argument comme un étudiant de médecine à chaque libre antennes.
@aerouantDuАй бұрын
La droite est le fatalisme et la gauche l'espoir. La droite est la resignation devant les lois du monde et la gauche l'entêtememt à vouloir les dépasser. La désillusion rigide contre la noyade utopiste. Mais les extrêmes se touchent, et au finale que l'on soit de gauche ou de droite, toutes ses élaborations philosophiquene ne sont qu'une réaction naturelle face à la souffrance d'être une âme jeter dans un monde de boue, sensible à la douleur et nostalgique de son ancienne perfection divine. La gauche veut mettre fin à la souffrance, la droite la prendre sur son dos. Voilà ma définition :)
@PYLenobleАй бұрын
Très intéressant, je ne suis pas loin d'être d'accord avec toi :)
@Roche-qui-tourneАй бұрын
Si par "souffrance" vous entendez également "douleur", vous trouverez "La douleur a-t-elle un sens ? (Antoine Blanc de Saint-Bonnet)" sur la chaîne Ego Non. "La douleur est notre premier contact avec le monde, c'est pourquoi elle occupe une place essentielle dans les réflexions de l’humanité depuis ses débuts. Homère disait déjà : « Vivre dans la douleur, et puis mourir, telle est la destinée préparée par les dieux aux humains. » Et la souffrance concentra l'attention de grands esprits depuis lors, comme les stoïciens et les épicuriens, Schopenhauer de Nietzsche, ou encore Cioran et Jünger par exemple. Or, dans cette vidéo, nous nous intéresserons à l'une des plus grandes œuvres de Blanc de Saint-Bonnet, "De la douleur", un livre « qui devrait être la colonne de tous ceux qui souffrent et qui ont besoin de s'appuyer sur quelque chose », d'après Barbey d’Aurevilly. Alors que la douleur apparaît de plus en plus comme insensée dans une société qui promeut le plaisir au rang de valeur incontestable, Blanc de Saint-Bonnet essaie justement ici de dégager un sens à celle-ci."
@tikiviracocha2792 ай бұрын
Il faut dépasser les oppositions et choisir la troisième Voie, le point central de l’Éternité.
@chignan12 ай бұрын
Très bon émission mais le son de Laurent est beaucoup trop fort par rapport a pierre yves et hugo.
@Roche-qui-tourne2 ай бұрын
Reçu, je regarderai à ça la prochaine fois.
@cosano172 ай бұрын
Bonjour à tous, je vous ai entendu parler d'Alexandre Douguine, on peut trouver tous ses ouvrages aux éditions Ars Magna( son dernier est sorti aujourd'hui ), pour ma part, je n'ai lu que "Conspirologie" que j'avas bien aimé. Mais attention c'est très mal vu de lire Douguine chez la conspi catho tradi! mais bon vu comment est né, par on peut dire la proto-orthodoxie, le catholicisme en écrasant tous les autres courants chrétiens, les communautés juives de l'époque et bien évidement ce qu'ils appellent les païens qui ont pris très cher, on a détruit leurs cultes, au moins millénaire, sur fond de qualificatif tel que "fou", "risible", "détestable", "répugnant", "contaminant", "méchant", "ignorant" et par la violence et les tueries perpétuées, sans oublier la majeur parti de la culture païenne à travers la destruction de leurs monuments. Comme je le dis souvent, si le catholicisme était né 1000 ans plus tôt, on aurait pas eu toute la philosophie antique, ils auraient tous fini sur le bûcher. Pardon pour les catholiques mais à force d'entendre des gens ou chaines de gens comme Monsieur K, Gregor Ovitch, Altérophilo etc...nous parler des autres croyances que la leur comme religion du diable, j'ai fini par lire pas mal d'ouvrages sur le sujet et que de surprises! Kairos
@Roche-qui-tourne2 ай бұрын
Je vous conseille vivement son livre "Métaphysique de la Bonne Nouvelle" si vous vous intéressez à ce genre de questions.
@cosano172 ай бұрын
@@Roche-qui-tourne Merci Laurent, je vais regarder ça, et son dernier qui vient de sortir, c'est "La dernière guerre de l’île-mondiale" A bientôt Kairos
@Roche-qui-tourne2 ай бұрын
@@cosano17 oui, c'est un "complément" à son livre sur les fondamentaux de la géopolitique, que je n'ai pas lu. Je suis sur "Théorie hyperboréenne" et "Métaphysique de la Bonne Nouvelle". Et j'ai hâte de lire "Conspirologie" dont vous parliez.
@cosano172 ай бұрын
@@Roche-qui-tourne Attention "Conspirologie" édité en 2022 en Fr est un ouvrage qui date, de son nom "Konspirologya" qui est sorti pour la première fois en 1994 à Moscou. Bonne lecture Kairos
@dudela4562 ай бұрын
On pourrait comparer aux démocrates - républicains aux USA. Il y a eu une interversion quasi totale des deux camps sur leurs positions politiques à un moment de leur histoire (je ne sais plus quand). Le phénomène doit exister un peu partout dans les pays, je pense, mais ça reste à confirmer (je suis béotien dans le domaine).
@christopheremy65402 ай бұрын
Ugo et Guillaume ils sont loins de Carhaix ? Ça serait cool de pouvoir les rencontrer
@Roche-qui-tourneАй бұрын
« Les « nationaux » s’attaquent aux effets du mal, pas à ses racines. Ils sont anticommunistes mais oublient que le capitalisme et les régimes libéraux sont les principaux artisans de la propagation du communisme. Ils étaient hostiles à la politique algérienne du gouvernement, mais oublient que cette politique était le produit d’un régime, de son idéologie, de ses intérêts, de ses maîtres réels financiers et technocrates, comme de ses structures politiques et économiques. Ils voulaient sauver l’Algérie française contre le régime, mais ils reprennent à leur compte ses principes et ses mythes. Imagine-t-on les premiers chrétiens adorant les idoles païennes et les communistes chantant les louanges du capitalisme ? » Dominique Venner, Pour une critique positive
@laurentb6310Ай бұрын
En vous écoutant j'ai réalisé que je ne connaissais pas du tout la droite moderne. Même si j'ai déjà entendu les noms dont vous parlez j'ai toujours ressenti un profond ennui à l'égard de ces idéologues de droite. La gauche produit des idéologies, c'est son rôle. La droite n'y arrive pas et fait systématiquement pschitt car c'est contre sa nature. Les gauchistes sont horripilants et la droite est mortellement molle. La politique est certes nécessaire mais m'apparaît irrémédiablement comme le domaine intellectuel le plus ingrat et anti-poétique qui soit
@PYLenobleАй бұрын
Oui, c'est très juste :)
@Roche-qui-tourneАй бұрын
Je me permets de recopier ci-dessous quelques passages de La Quatrième théorie politique d'Alexandre Douguine que vous puissiez découvrir sa pensée et appréhender le concept de postlibéralisme. Vous trouverez les extraits complets sur : La Roche-qui-tourne - le blog de « toutes les Russies en exil ». 1) « (…) Il s’avère que la victoire du libéralisme (la Première théorie politique) a coïncidé avec sa fin. Mais ce paradoxe n’est qu’apparent. Le libéralisme représentait initialement une idéologie pas aussi dogmatique que le marxisme, mais néanmoins philosophique, structurée et élaborée. Le libéralisme s’est opposé d’un point de vue idéologique au marxisme et au fascisme en leur menant une guerre non seulement technologique pour la survie, mais en défendant le monopole du droit à la formation du modèle du futur. Alors que les autres idéologies concurrentes étaient encore vivantes, le libéralisme perdurait et se renforçait précisément en tant qu’idéologie, c’est-à-dire en tant qu’ensemble d’idées, de manières de voir et de projets propres au sujet historique. Chacune des trois théories politiques possédait son sujet. Le sujet du communisme était la classe. Le sujet du fascisme - l’État (dans le fascisme italien de Mussolini) ou la race (dans le national-socialisme d’Hitler). Dans le libéralisme apparaît comme sujet l’individu, libéré de toutes les formes d’identité collective, de toute appartenance. Alors que la lutte idéologique mettait en scène des adversaires formels, des peuples entiers et des sociétés pouvaient choisir (ne fût-ce que de façon théorique) le sujet sur lequel ils pouvaient se concentrer : la classe, la race, (l’État) ou l’individu. La victoire du libéralisme a résolu ce problème : l’individu est devenu le sujet normatif à l’échelle de toute l’humanité. Apparaît alors le phénomène de la mondialisation, et le modèle de la société post-industrielle commence à se manifester, l’époque du postmoderne commence. Désormais, le sujet individuel n’apparaît plus comme le résultat d’un choix mais comme une certaine donnée générale obligatoire. La personne est libérée de « l’appartenance », l’idéologie « des droits de l’homme » devient communément acceptée (du moins - en théorie) et, dans les faits, obligatoire. L’humanité, composée d’individus, tend naturellement vers l’universalité, devient globale et unifiée. Ainsi naît le projet d’« État mondial » et de « gouvernement mondial » (le globalisme). Un nouveau niveau de développement technologique permet d’atteindre l’indépendance vis-à-vis des classes qui structurent les sociétés industrielles (post-industrialisme). Les valeurs du rationalisme, de la scientificité et du positivisme sont perçues comme « des formes voilées des stratégies totalitaires répressives » (les grands narratifs) et se voient soumises à la critique tandis que parallèlement, on assiste à une glorification de la liberté totale et de l’indépendance du principe individuel vis-à-vis de tous les facteurs inhibant, y compris la raison, la morale, l’identité (sociale, ethnique, même sexuée), les disciplines, etc., (le postmoderne). À cette étape, le libéralisme cesse d’être la Première théorie politique mais devient la seule pratique post-politique. La « fin de l’histoire » se profile alors, la politique est remplacée par l’économie (le marché mondial), les États et les nations sont entraînés dans le chaudron de la globalisation à l’échelle planétaire. Vainqueur, le libéralisme disparaît, en se transformant en quelque chose d’autre, le post-libéralisme. Il ne comporte plus de dimension politique, il n’apparaît pas comme une question de libre choix mais devient une sorte de « destin » (d’où la thèse de la société postindustrielle : « L’économie est le destin »). Donc, le début du XXIème siècle coïncide avec le moment de la fin des idéologies, qui plus est de toutes les idéologies. Elles ont connu des fins diverses : la Troisième théorie politique a été anéantie durant « sa jeunesse », la deuxième est morte caduque, la première est née une seconde fois sous une autre forme, le post-libéralisme, « la société de marché globale ». Mais dans tous les cas, sous la forme sous laquelle elles existaient au XXème siècle, elles n’apparaissent plus ni utiles, ni efficientes, ni adaptées. Elles n’expliquent rien et ne nous aident pas à comprendre le présent, pas plus qu’à répondre aux défis globaux. De cette constatation découle le besoin d’une Quatrième théorie politique. » Alexandre Douguine, La Quatrième théorie politique - La Russie et les idées politiques du XXIème siècle, Chapitre 1 - La Quatrième théorie politique, pp. 17-33, Ars Magna Éditions
@Roche-qui-tourneАй бұрын
2) « (…) Le libéralisme est une philosophie politique, économique et une idéologie incarnant les principales lignes de force des Temps modernes : - l'être humain est considéré comme la mesure des choses, - le caractère sacré de la propriété privée est considéré comme acquis, - affirmation de l'égalité des possibilités comme loi morale de la société, - le fondement « contractuel » de toutes les institutions sociopolitiques, y compris l’État est pensé comme certain, - l'abolition de toutes les autorités étatiques, religieuses et/ou liées à un groupe social constitué qui prétendent à une « réalité normative », - la séparation des pouvoirs et la création de systèmes sociaux de contrôle de chacune des instances de pouvoir, - la création d'une « société civile » sans groupe social constitué, sans nations ni religions en lieu et place des États traditionnels, - la domination par les relations de marché de toutes les autres formes de la politique (la thèse « L'économie est un destin »), - la conviction qu'historiquement, la voie des peuples et des pays occidentaux est le modèle universel de développement et de progrès pour le monde entier et qu'elle doit impérativement être prise pour étalon et modèle. » Alexandre Douguine, La Quatrième théorie politique - La Russie et les idées politiques du XXIème siècle, Chapitre 2 - Le libéralisme et ses métamorphoses, Le Libéralisme comme résumé de la civilisation occidentale et sa définition, pp. 38-39, Ars Magna Éditions
@Roche-qui-tourneАй бұрын
3) « (…) Tous les principes de la philosophie du libéralisme et ce nom lui-même sont fondés sur la thèse de la « liberté » - « liberty ». De plus, les philosophes libéraux eux-mêmes (en particulier, John Stuart Mill) soulignent que la « liberté » qu'ils défendent est une notion strictement négative. Qui plus est, ils établissent une distinction entre la liberté par rapport à (quelque chose) et la liberté de (faire quelque chose), en proposant d'utiliser pour ces eux concepts deux mots différents en anglais : « liberty » et « freedom ». « Liberty » sous-entend la liberté par rapport à quelque chose, d'où tire précisément son origine le terme « libéralisme ». Les libéraux se battent bel et bien pour cette liberté qu'ils défendent. Quant à la « liberté de », c'est-à-dire le sens et le but de la liberté, les libéraux gardent le silence, estimant que chaque individu peut lui-même trouver une application à cette liberté - tout comme n'en chercher aucune application. Il s'agit d'une question de choix privé, qui n’apparaît pas comme une valeur politique ou idéologique. » Alexandre Douguine, La Quatrième théorie politique - La Russie et les idées politiques du XXIème siècle, Chapitre 2 - Le libéralisme et ses métamorphoses, « La liberté par rapport à », pp. 39-41, Ars Magna Éditions
@Roche-qui-tourneАй бұрын
4) « (…) Le contenu du libéralisme change, en passant du niveau du discours à celui de langue. Le libéralisme devient non pas le libéralisme au sens propre, mais un sous-entendu, un accord tacite, un consensus. Cela correspond au passage de l’Époque moderne au postmoderne. Dans le postmoderne le libéralisme, conservant et même renforçant son influence, apparaît de moins en moins souvent comme une philosophie politique raisonnée et librement acceptée, il devient inconscient, compris, instinctif. Un tel libéralisme instinctif prétendant se transformer en une « matrice » de la période contemporaine dont la majorité serait inconsciente, acquiert peu à peu des traits grotesques. Les figures grotesques de la culture postmoderne naissent des principes classiques du libéralisme devenu une subconscience (« la subconscience de réserve mondiale », par analogie avec le dollar, « devise de réserve mondiale »). Il s'agit d'ores et déjà d'une sorte de post-libéralisme classique, mais le conduisant vers des conclusions extrêmes. Ainsi se présente le panorama du grotesque post-libéral : - l'individu n'apparaît plus comme la mesure des choses, au profit du post-individu, du « dividuum », la combinaison accidentelle ludique et ironique des parties de l'homme (ses organes, ses clones, ses simulacres, voire même ses cyborgs et ses mutants) ; - la propriété privée est déifiée, elle se « transcendantalise », et se transforme de ce que la personne possède, en ce qui possède la personne elle-même ; - l'égalité des possibilités se transforme en égalité de la contemplation des possibilités (la « société du spectacle » - Guy Debord) ; - la foi en le caractère contractuel de toutes les institutions politiques et sociales se transforme en une assimilation du réel au virtuel, le monde devient une maquette technique ; - toutes les formes extra-individuelles de l'autorité en général disparaissent, et n'importe quel individu est libre de penser du monde tout ce qu'il jugera bon (la crise de la rationalité généralisante) ; - le principe de la division des pouvoirs se transforme en idée de référendum électronique permanent (le parlement électronique), où chaque utilisateur de l'internet vote à chaque instant au sujet de n'importe quelle décision, ce qui amène à la multiplication des pouvoirs jusqu'au nombre de citoyens isolés (chacun est en soi une « branche du pouvoir ») ; - la « société civile » remplace entièrement par elle-même l’État et se transforme en un melting pot cosmopolite mondial ; - on passe de la thèse de « l'économie est le destin » à la thèse le « code numérique est le destin », puisque le travail, l'argent, le marché, la production, et la consommation, tout devient virtuel. » Alexandre Douguine, La Quatrième théorie politique - La Russie et les idées politiques du XXIème siècle, Chapitre 2 - Le libéralisme et ses métamorphoses, Le Libéralisme et le postmoderne, pp. 49-51, Ars Magna Éditions
@Roche-qui-tourneАй бұрын
5) « (…) Ainsi arrive le postmoderne. Que peut-on lui opposer ? Et peut-on lui dire non ? Il s'agit d'une question de fond. D'ailleurs, en partant de cette même thèse libérale selon laquelle l'homme est libre, on sous-entend qu'il est toujours libre de dire non à tout ce que à quoi il souhaiterait dire non. Or, ici, se trouve un moment dangereux de la philosophie de la liberté qui, sous l'égide de l'absolutisation de la liberté; commence à retirer à la liberté elle-même la liberté de dire non. Le modèle libéral occidental répond alors: vous voulez vous opposer à nous ? Faites-le, vous en avez le droit, mais vous ne pourrez pas désinventer la machine à laver. La machine à laver constitue l'argument absolu des partisans du progrès. En fait, tout le monde veut en posséder une, les Africains, les Indiens, les conservateurs, les orthodoxes. Les communistes aussi, en vertu d'une autre logique, évoquaient la nécessité et le caractère irréversible du changement des formes de production. Ils estimaient que le socialisme arriverait après le capitalisme. Le socialisme est arrivé bien que nous n'ayons pas eu de capitalisme, est resté un certain temps, a anéanti une grande quantité d'individus avant de disparaitre. Il en est de même avec les machines à laver. Et si on réfléchit à la métaphysique de la machine à laver, si on pense à quel point elle se trouve en accord avec les véritables valeurs d'un système philosophique, alors on arrive à la conclusion que, dans l'ensemble la vie humaine est possible même sans machine à laver et peut même être tout à fait heureuse. Mais pour la société occidentale il s'agit d'une situation horrible, presque sacrilège. On peut tout comprendre, mais comment vivre sans machine à laver ? Il s'agit d'une véritable affirmation antiscientifique: la vie sans machine à laver est impossible. Elle n'existe pas. La machine à laver est la vie. Voilà en quoi consiste l'action de la force de l'argument libéral qui affiche son côté totalitaire. Dans toute libération il y a toujours un élément de contrainte, c'est là le paradoxe de la liberté. Il y a contrainte ne serait-ce qu'à penser que la liberté constitue la valeur suprême. Imaginez qu'un individu dise : la liberté est la valeur suprême. Un autre réplique : pas du tout. Alors le premier répond : Tu es contre la liberté ? Je suis prêt à tuer pour la liberté. Le libéralisme comporte l'idée selon laquelle il ne peut y avoir d'alternative à lui-même. Il y a ici une certaine vérité. Si le logos, la rationalité, a pris le chemin de la liberté, si le logos social s'est lancé dans l'aventure de la libération totale, où le premier mouvement dans cette direction a-t-il eu lieu ? Il convient de le chercher non pas à l'époque où sont apparus Descartes, Nietzsche, ou au XXe siècle mais quelque part chez les présocratiques. Heidegger a vu ce moment dans la conception de la physis, ainsi que de façon plus marquée dans l'enseignement de Platon sur les idées. Mais l'important est ailleurs : le mouvement du logos vers la liberté n'est pas dû au hasard et malgré tout, il est possible de lui dire non. » Alexandre Douguine, La Quatrième théorie politique - La Russie et les idées politiques du XXIème siècle, Partie II - La fin des idéologies classiques et leurs métamorphoses, Chapitre V - Qu'est-ce que le conservatisme ?, Les paradoxes de la Liberté, pp. 85-86, Ars Magna Éditions
@cosano17Ай бұрын
Merci pour le boulot! Kairos
@Roche-qui-tourneАй бұрын
J'ai mis en ligne l'introduction que j'avais préparé pour me présenter ainsi que mes « postulats de départ », mais sa lecture aurait été quelque peu laborieuse et ennuyante pour les auditeurs. Vous la retrouverez donc sur mon blog : La Roche-qui-tourne - le blog de "toutes les Russies en exil". « Il est encore trop tôt pour que se lève le combat définitif, celui qui réglera tout car il touchera au nœud du problème, et qui n'aura pas lieu entre droite et gauche (évidement), ni entre patriotes et mondialistes (ce que pense Soral), mais entre nationalistes (de gauche comme de droite) et impérialistes. L'histoire du monde montre que la naissance des nations s'est faite avec celle de la modernité. L'effondrement des empires - ET DONC des spiritualités authentiques - est le corollaire de ce mouvement historique. Il n'y avait que 80 pays en 1920, et aujourd'hui plus de 200 ! » Laurent James