Très intéressant! Merci à toi. Je vais voir le lien d'origine... 🥰👍
@pianohar4 ай бұрын
Il ne raconte pas grand chose de plus dans la masterclass en question, par contre si tu regardes la playlist de JazzVideoGuy d'où elle vient, y a des tas de petites pépites de ce genre !
@Victor.Mask.Online4 ай бұрын
@@pianohar Merci beaucoup pour l'info PianoHar. Bonne journée.😉
@milko39903 ай бұрын
Merci, je montre cette vidéo à tous mes élèves guitaristes depuis que je l'ai vue Une question, que j'ai posée à beaucoup de musiciens, artistes, médecins, psychologues... sans jamais avoir eu de réponse convaincante de leur part : lorsque j'improvise à mon meilleur niveau, durant ces moments où l'on se retrouve autant créateur que spectateur de ce que l'on produit, mon oeil gauche se ferme naturellement. Je ne joue alors qu'avec l'oeil droit ouvert. Je n'ai jamais remarqué cette particularité chez aucun artiste. Auriez-vous des éléments de réponse qui permettraient d'expliquer ce phénomène étonnant ?
@pianohar3 ай бұрын
@@milko3990 Merci pour ce témoignage ! Je ne suis pas expert dans le domaine, mais ça me semble être la preuve que lorsque l'on improvise, on se place dans une disposition mentale/un schéma cérébral bien précis où la conscience passe au second plan. Pour creuser cette question il faudrait sûrement se pencher sur les études sur l'état de flow. Je n'ai jamais remarqué de tics physiologiques de ce genre chez moi, par contre depuis que j'ai intégré cette explication de Hal Galper je me suis mis à délibérément chanter la mélodie (ou la voix supérieure de l'accompagnement) quand je m'exerce ou que j'apprends un morceau, et j'ai très, très vite constaté des résultats impressionnants : tout devient pur plaisir, même répéter deux mesures à un quart du tempo devient un prétexte à s'amuser, et l'effort le plus grand qu'il reste à faire c'est celui de se limiter (ne pas passer 1h à partir en impro sur ce qu'on vient de travailler et de maîtriser en 5 minutes), prendre du recul sur l'objectif global (le morceau) pour se confronter à la prochaine difficulté. Ça et reconnaître quand le cerveau chauffe : chez moi j'ai fini par comprendre que ça veut dire que je n'irais pas plus loin avant de m'être autorisé une bonne nuit de sommeil pour laisser le cerveau passer ce qu'il vient d'acquérir en mémoire à long terme. Bref, j'ai découvert grâce à Hal Galper, Bill Evans et aussi des resultats plus récents dans les neuro-sciences, une façon de bosser son instrument où l'on sent vraiment notre cerveau qui travaille et qui crée des associations entre notre voix et nos mains. :)
@milko39903 ай бұрын
@@pianohar Merci beaucoup pour votre réponse. Ce qu'il décrit sur le fait de chanter la mélodie (ou une autre voix) pour renforcer la connexion entre la voix intérieure et l'instrument me parle énormément. Je suis entièrement d'accord avec lui et avec vous, cette technique a un effet profond sur la manière dont on vit l’apprentissage et l’improvisation, transformant des répétitions parfois fastidieuses en moments de pur plaisir Concernant la fermeture de mon œil gauche, je pense que ça pourrait effectivement être lié à cet état de "flow" où la conscience s’efface un peu au profit de la créativité pure, comme si certaines fonctions du corps ou du cerveau se réorganisaient pour laisser plus de place à l'intuition et à l'expression Je partage totalement ce que vous dites sur le fait de sentir son cerveau travailler pendant ces moments où la musique devient une vraie connexion entre la pensée et le geste. Il est fascinant de voir comment le corps et l'esprit semblent s'ajuster de manière instinctive dans ces situations. C’est comme si certaines réponses physiologiques - comme la fermeture d’un œil dans mon cas - étaient des manifestations physiques de cet alignement entre concentration, plaisir, et créativité
@pianohar3 ай бұрын
@@milko3990 Oui c'est tout à fait comme ça que je le vois. :) Quand on crie assez fort dans notre tête, la seule chose à laquelle on peut penser est d'exprimer ce cri avec notre corps, que ce soit en dansant, en jouant, en chantant... Jacques Siron parle de "danse intérieure", et certains musiciens décrivent le groove comme quelque chose qui serait en train de flotter dans l'air et que le groupe qui improvise saisit collectivement sur l'instant. En réalité je crois que tout ça, ce que l'on "entend", c'est notre subconscient qui chante, et qui s'accorde avec ce qui nous vient de l'extérieur par nos oreilles à chaque instant. C'est pour ça que c'est hyper important de passer du temps à faire ressentir à notre corps ce que l'on veut pouvoir jouer quand on chante telle ou telle chose dans notre tête. Si en plus c'est associé à des émotions positives et du plaisir, notre corps l'intériorise et le mémorise d'autant mieux. Au moment de le ressortir, il ne suffit plus que de se placer dans un état où on maîtrise tellement bien ce que l'on est en train de jouer que l'on peut passer cette partie en "pilote automatique", écouter et entendre assez fort la voix de notre subconscient qui chante, et la crier dans notre tête : l'émotion associée remonte immédiatement, et l'instrument le joue tout seul sous nos mains. Et c'est comme ça que les musiciens qu'on admire vraiment donnent toujours l'impression de prendre leur pied, et sortir des trucs incroyables sans effort : c'est exactement ce qu'il est en train de se passer dans leur corps, et c'est pour ça qu'ils sonnent aussi bien.