Il est certes plus "facile" de composer comme il y a 120 ans, avant le Prélude à l'après-midi d'un faune, le Sacre du Printemps, les oeuvres de jeunesse de Messiaen et j'en passe, et de nier un siècle entier de musique. Le public, au nom duquel certains se croient autorisés à parler, mérite mieux que cela.
@charlescardeau7455 жыл бұрын
Je ne pense pas que cela soit facile. L'inverse est plus plausible... On peut aimer Messiaen, Stravinski, sans pour autant nier que le XXe siècle s'est musicalement abîmé.
@hector20386 жыл бұрын
La musique de la seconde moitié du 20ème aurait "flingué" les rapports entre le public et la musique ??? Vous êtes bien présomptueux pour formuler ce type d'affirmation ! Dénoncer les prétendus méfaits de la musique atonale est un Credo artistique bien ténu, fût-il formulé au collège de France...Il est , par ailleurs, fort étonnant de considérer d'une manière globale une période artistique qui a vu l'éclosion de personnalités musicales si diverses. Vous devriez prendre garde aux formules assassines car elles peuvent toujours avoir un effet "boomerang".
@charlescardeau7455 жыл бұрын
Les formules assassines ont le mérite de dire sans détour ce qu'il est si difficile de concevoir sous la chape de plomb de l'industrie culturelle, dans sa mouture la plus hors-sol : la musique contemporaine. La musique ici incriminée n'a pas seulement flingué les rapports entre elle et le public, elle s'est effondrée sur sa propre suffisance progressiste et scientiste, matérialiste et nihiliste, et l'avant garde aujourd'hui, même si elle ne brille pas toujours de mille feux, ce sont les tentatives comme celle de M Mandon et ses amis. Nul besoin du cours au Collège de France de M Ducros, cela dit très révélateur, pour se rendre compte que la critique de la musique atonale, dans ce qu'elle a pu avoir historiquement de manifeste politique, n'est pas un Crédo artistique mais bien planche de salut, a minima. Les "personnalités musicales si diverses" de cette fameuse deuxième moitié du xxe le sont tellement, et "diverses" et "personnelles", qu'elles accréditent l'idée d'un narcissisme tout puissant qui a vidé de sa substance la musique savante, pourtant dotée d'une tradition, notamment allemande, pour le moins irréprochable.