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Au 21e siècle, le capital reste résolument masculin. Tel est le constat, accablant, de l'ouvrage Le genre du capital écrit par les sociologues Céline Bessière et Sybille Gollac, paru aux éditions La Découverte en 2020, sorti en poche récemment. Au terme de vingt ans d'enquête, les chercheuses montrent qu'au cours de le leur vie, les femmes accumulent moins de patrimoine que les hommes. Pire, au sein des familles, la distribution du capital se fait à leurs désavantages. Ces stratégies familiales au détriment des femmes sont particulièrement visibles lors des séparations conjugales et des successions. Et ce n'est pas la réforme des retraites qui est de nature à renverser la donne. Décryptage avec Céline Bessière, co-autrice de l'ouvrage et professeure de sociologie à l'Université Paris-Dauphine.