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L’Union de la Jeunesse Communiste (UJC), la jeunesse du Parti communiste Révolutionnaire de France, était présente à Rome du 7 au 8 novembre pour la 18ème Conférence des organisations de jeunesses communistes européennes, la MECYO. Nous partageons ci-dessous des extraits du discours de salutation en français (en anglais dans la vidéo). Le texte complet est sur ce lien :
www.unionjc.fr...
Ici également la déclaration commune à l'issue des deux jours d'échanges et séminaires avec la signature de l'UJC pour la france :
www.unionjc.fr...
« Chers camarades,
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Échanger nos expériences, coordonner nos résultats et analyses, est nécessaire pour le renforcement d’un mouvement uni des jeunesses communistes contre l’une des alliances inter-impérialistes les plus achevées et fortes aujourd’hui.
Les alliances impérialistes étant des alliances entre États, celles-ci expriment les intérêts communs des classes bourgeoises de leurs pays membres. Les intérêts communs concernent l’agrandissement de leurs monopoles, le renforcement de leur compétitivité, et également le fait d’affronter en commun le mouvement ouvrier, autant d’attaques coordonnées dont la jeunesse populaire de chacun de nos pays fait l’épreuve. Pourtant, les visées communes des monopoles des différents pays faisant partie d’une alliance impérialiste ne peuvent pas annuler l’inégalité de développement et l’organisation de type État-nation sur laquelle repose l’accumulation capitaliste. Alliances impérialistes et exacerbations brusques des contradictions inter- impérialistes constituent les deux aspects d’une même réalité, comme la continuation et les jeux d’alliances économiques changeant l’ont montré lors de la guerre inter-impérialiste en Ukraine encore en cours.
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En effet, l’impérialisme français tient une place particulièrement agressive au sein de l’UE, affectant la jeunesse populaire en France mais aussi par là le reste de la jeunesse en Europe. L’UJC pense nécessaire pour cette première participation au MECYO de placer notre principal adversaire, la bourgeoisie française, à l’intérieur de la structure historique de notre ennemi commun, l’Union européenne.
La perte de l’empire colonial français a été concomitante d’une profonde réorientation de la politique de l’impérialisme français, expliquant sa place contemporaine dans cette alliance. En 1950, la moitié de la population française vivait encore en zone rurale, dont une grande partie de la jeunesse.
La loi de centralisation et de concentration du capital était moins agissante que dans les autres États impérialistes. La prégnance de l’empire colonial favorisait les tendances usuraires au détriment des grands monopoles industriels. L’existence d’un fort contingent de petites et moyennes entreprises patrimoniales était la traduction des freins objectifs à la loi de concentration.
C’est donc au fur et à mesure d’une maturation et consolidation des monopoles Français que son rôle dans l’UE prend son sens, permettant d’accélérer la concentration du capital. Dans les années 70 fut par exemple inaugurée une « politique des créneaux » fondée sur le partage de l’Europe avec l’impérialisme allemand, la France liquidant ses industries traditionnelles (perte d’1,9 million d’emplois dans la métallurgie et la sidérurgie) pour miser sur l’aéronautique, le complexe militaro-industriel ou des secteurs à la rentabilité rapide comme les banques et assurances, l’industrie du luxe, le tourisme.
Si l’on prend en compte les 200 plus importants super monopoles mondiaux, les entreprises du complexe militaro-industriel, de l’agro-alimentaire, de l’énergie et du transport, voire de la pharmacie, se rajoutent. Souvent, ces monopoles français sont leader mondiaux dans leur domaine, précisément à l’aide du marché européen.
Les super monopoles français présentent une autre caractéristique : la majorité de leurs profits vont découler des investissements directs à l’étranger (IDE, exportation de capitaux), comme par exemple dans les plans de reconstruction en Ukraine. Cela souligne le caractère rapace, prédateur du capitalisme français, à l’avant-poste d’une UE guerrière et conquérante.
Le capitalisme de monopoles français a finalement un double caractère : spoliateur et rapace sur le plan international en étant aux avant-postes d’alliances impérialistes comme l’UE, mais dépendant, dans le cadre national, des capitaux américains, allemands, japonais et chinois.
Au sein de cette situation objective, le rôle politique de l’UJC d’être la stratégie du PCRF pour la reconstruction et la consolidation d’un Parti léniniste en France ne peut donc se réaliser sans la participation et l’apprentissage au sein d’événements comme la MECYO.
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