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“TEMPS MORT”
Directeur de la photographie : Antoine Chapus (@antoinechapus / @likealundi)
Réalisation, scénario, montage, Motion design : Raphaël Binet ( @raphaelbnt_ / @putschproduction)
Traductions : Adrien Binet, Barbara Prada Rojas, Aymeric Binet.
Avec : Gaspard Madellin
Interviews France : Pascal Chartrain, Hugo Chartrain (TCIM : Tennis Club d’Issy-les-Moulineaux)
Interviews Espagne : CIT Cornella, Salvador Sosa, Gilles de Sousa, Gabriel Leal.
Remerciements : Benoit Prudhomme, Renaud Taillandier, Gary Paitre from Flyos Games, Billy Kearns, François Gourdon (@le_si6), Hugo Desouches (@hugo_dschs), Camila Duvacher, Gauthier Daridon alias “Gucc”, Victor Lemerle-moser et Léo Lélue. A Jeremy Bessis pour son soutien ! Un grand merci à Solveig d’avoir transporté le fameux disque dur dans ses valises ! Et surtout, un immense merci à mes parents pour leur soutien.
® Putsch Production / Like a Lundi Films
Contact : raphael.binet2@gmail.com
Lettre ouverte au Tennis Français :
Le tennis tricolore et ses supporters, c’est un peu “Je t’aime, moi non plus.” De nombreuses fois j’ai supporté les joueurs Français et crié leur nom (comme une groupie) sur le Central de Roland Garros ou à Paris Bercy : “ALLEZ GAËL ! ON LÂCHE RIEN!”. De nombreuses fois j’ai critiqué ces mêmes joueurs Français, affalé sur mon canapé, bière à la main (comme un gros beauf) : “Pfff… Il joue trop loin de sa ligne, j’arrive même plus à le voir sur l’écran…”
Vous me diriez : c’est trop facile de critiquer un sportif depuis son salon, bière dans une main et paquet de chips dans l’autre. Vous auriez raison. Mais avec du recul, je me rend compte que ce n’est pas les joueurs que je critiquais (parce que je les admire pour la plupart) mais leurs performances. Performances qui, selon moi, étaient en dessous de l’énorme potentiel dont ils pouvaient faire preuve.
Je me suis donc levé de mon canapé, j’ai remis la bière dans le frigo, les chips dans le placard, et je suis parti chercher des éléments de réponse à la question suivante : “Pourquoi les joueurs Français n’ont pas gagné de Grand Chelem depuis 1983 ?” (Question épineuse, on va pas se mentir).
Quelques temps avant le tournage, un entraineur m’avait donné un premier élément de réponse : “Quand un jeune joueur est prometteur en France, on reproduit trop souvent la même erreur : la Fédération Française de Tennis vient le chercher pour l’emmener dans un cadre plus prestigieux et l’accompagner à plus grande échelle.” D’un point de vue extérieur, cela peut paraître extrêmement intéressant. Comme une bourse que l’on donnerait à un étudiant brillant : c’est une occasion qu’il faut saisir.
Oui mais voilà : selon de nombreuses personnes du métier, cette étape peut s’avérer déstabilisante pour un jeune joueur. Ce changement d’environnement brutal est très probablement lié au passage difficile de certains joueurs français du circuit junior vers le circuit professionnel ATP.
A l’étranger, on se demande d’ailleurs comment la Fédération Française de tennis, aussi riche soit-elle, n’arrive-t-elle pas à confirmer les espoirs placés en ses jeunes pépites.
Laissons nos jeunes joueurs s’exprimer à leur manière sur le terrain. Laissons les se débrouiller « seuls », et avancer vers leur objectif avec leur équipe de toujours. Ce n’est pas leur rendre service que de les cajoler jusqu’à leur passage vers le circuit ATP.
Mais finalement, qui suis-je pour juger la formation et la préparation des joueurs Français ? N’oublions pas que, malgré une très grosse pression médiatique, des joueurs comme Tsonga, Gasquet ou Monfils ont marqué l’histoire moderne du tennis Français par leur talent et leur style de jeu.