Bravo et merci beaucoup. C'est un plaisir de suivre ce cours, surtout après avoir souffert préalablement pour essayer de comprendre la pensée de Kant. Beaucoup d'idées ont été mises au clair après vous avoir entendue.
@p.maillard15443 жыл бұрын
Bonjour Madame Saint Augustin parle très bien du temps dans ses confessions, c’est peut-être pas un philosophe dommage qu’il ne soit pas citer Merci pour vos cours
3 жыл бұрын
Bonjour. La pensée de Saint Augustin est présentée à la fin de la séance 3. Merci et bonne écoute.
@p.maillard15443 жыл бұрын
Merci pour l’information Je suis vos séances avec attention et reconnaissance
@lioneloddo5 жыл бұрын
C'est curieux l'effet qu'ont produit ces vidéos sur mon _âme_ . Au départ, c'est la partie _désirante_ qui avait tendance à rugir et à ruer dans les brancards : Le thumos dans toute sa splendeur : _Juger mal et avoir la critique facile_ . Et puis, insidieusement, des petits points d'ancrage ont commencé à se former dans mon petit logos. Des sortes de réminiscences où l'on se dit : "Ah tient, Stevens avait dit quelque chose d’intéressant à ce propos, mais je ne me souviens plus très bien des termes...". Et on retourne voir le passage et on se rend compte et on réalise que c'est vachement intéressant, fin et subtil.
@billgoffe6 жыл бұрын
Merci pour cette vision transversale des conceptions du temps est que vous avez prévu de parler de l'aeon grec (le temps cosmique, Héraclite)) et de l'élan vital créateur de Bergson qui pense le temps comme flux en devenir et non pas selon la methode cinématographique issue du la vision déterministe mécaniste du monde (Galiléee, Descartes)? Heidegger et la lichtung des 3 ekstases du temps est un sujet intéressant à explorer
6 жыл бұрын
Bonjour Bill, Merci pour vos suggestions. L'aiôn grec a été brièvement évoqué dans la 1ère séance, Bergson également brièvement dans la 2e partie de la 6e séance. Toute la 8e séance est consacrée à Heidegger. Il faut cependant se garder de certains clichés qui circulent: le temps pour Descartes est un continu, non une succession d'instants, et il n'est pas un philosophe déterministe (ne fût-ce que parce qu'il est chrétien!). Le vitalisme est difficile à défendre philosophiquement car la notion d'élan vital généralisé à toute la matière est plutôt une analogie vague qu'une explication. Bien sûr, on peut avoir plus d'affinités pour ce type d'évocation; je veux juste dire que ce n'est pas mon cas. Cordialement, Annick
@fawalyette16466 жыл бұрын
Merci
@huberthoudroy56614 жыл бұрын
Vous faites sentir que toute la critique de la raison pure pourrait n'être qu'une vaste pétition de principe, une sorte de système axiomatique fonctionnant à l'envers, pour exclure la possibilité de ce que l'on avait déjà compris. Ce qui permet à Quentin Meillassoux de faire du corrélationisme un paradoxe un peu tiré par les cheveux, comme ceux de Zénon d'Elée.
4 жыл бұрын
Merci pour tous vos commentaires et informations complémentaires. Je ne sais pas si on peut dire que toute la Critique de la raison pure serait une pétition de principe. Je dirais plutôt que le corrélationisme kantien (la thèse que nous ne pouvons connaître que ce qui est adapté à nos facultés) est ou bien une tautologie (nous ne pouvons connaître que ce que nous pouvons connaître) ou bien une limitation injustifiée, par le biais de l'opposition matière/forme: l'affirmation que l'en-soi n'apporterait aucune forme à notre connaissance semble bien arbitraire, probablement en réaction excessive contre les prétentions de l'empirisme et du réalisme. La tentative de Meillassoux de fonder un nouveau réalisme est très intéressante; il faudrait vérifier à quel point elle est nouvelle en dépouillant son noyau argumentatif d'une surcharge de concepts et de références peut-être plus encombrants qu'utiles. Bien cordialement, Annick
@huberthoudroy56614 жыл бұрын
@ J'apprécie votre rigueur et la précision de votre vocabulaire. Le mot est plus approprié que . Je souscris d'ailleurs totalement à ce constat d'humilité : "nous ne pouvons connaître que ce que nous pouvons connaître". En ce sens, le kantisme serait d'abord une forme de sagesse due à son souci de rigueur (il sera toujours bon, pour un adolescant qui aime "délirer entre pôtes", de se confroter un peu à la lecture d'Emmanuel Kant). Je crois d'ailleurs que nous allons connaître des limitations énergétiques à notre capacité de connaître. Par exemple, Aurélien Barrau qui se mobilise à juste titre contre le réchauffement climatique et contre la sixième extinction massive d'espèces vivantes devra peut-être réfléchir à deux fois avant de militer pour le remplacement du LHC de 27 km de circonférence par un futur accélérateur du CERN de 100 km de circonférence. De même, on ne pourra pas transformer toute la silice de la planète Terre en wafers ("plaque très fine de matériau semi-conducteur monocristalin"), pour produire les disques durs requis par Internet, la recherche scientifique, l'Intelligence Artificielle, les jeux vidéo en ligne, au taux actuel, qui est exponentiel. Je suis aussi d'accord pour dire que le kantisme est une réaction aux prétentions excessives de l'empirisme et du réalisme et que la réaction est excessive. Le paradoxe de l'ancestralité de Quentin Meillassoux comporte aussi une ambiguïté. En effet, la manière dont les cosmologistes calculent pour dire, sous forme métaphorique, "l'Univers a 13,7 milliards d'années", n'a rien à voir avec la manière dont nous employons les mots pour dire ou inversement . En toute rigueur, ce mot n'a aucun sens quand on évoque une époque où la Terre n'existait pas. C'est pourquoi il est fondamental de préciser le vocabulaire. D'où mon soucis de déshabiller le temps, de lui retirer un à un ses faux habits, et d'employer des termes plus précis : instant, durée, période, seconde, minute, année, siècle, succession, intervalle, histoire, évolution biologique, nuclosynthèse primordiale, nucléosynthèse stellaire, vieillissement des cellules, dégradation des performances musculaires, fractalisation des surfaces d'une batterie électrique, etc. La signification la plus irréductible est celle de succession. La durée peut être définie comme une succession dans laquelle on peut donner un ordre non-ambigu de quoi succède à quoi et un semblant de mesure (qui n'est pas forcément le Temps Atomique International). En ce sens-là, je crois que vous avez raison de dire que le sens du mot auquel Aristote associe la définition
@sergebillault7303 жыл бұрын
Je bug sur l'opposition Locke/Kant concernant l'empirisme et les sensations, cela revient pour moi plus ou moins à tenter de déterminer qui de la poule ou de l'oeuf est arrivé en premier sachant que l'évolution est une feedback loop qui boucle de l'un vers l'autre en continue... Et puis l'esthétique est trés subjectif comme en témoigne les goûts et les couleurs, basés parfois même pas sur des sensations mais des expériences négatives/positives, c'est d'ailleurs comme ça qu'on arrive à conditioner les gens. Cela dit quelqu'un pourrait m'objecter que pour reprogrammer quelqu'un afin de lui faire détester/aimer une sensation il faut bien que la sensation existe (ou dans le cas des prisoniers, la mémoire d'une sensation, puisqu'on les prive parfois de sensations pour y parvenir). Se repose alors la question du préalable entre la chose perçue et la perception elle même. Dans le cas d'un nouveau né le préalable est sans doute la chose perçue (encore que la question de l'iné et de l'acquis se pose), mais quand on parle de "nouvelle sensations" chez l'adulte par exemple avec de nouvelles inventions, est ce que ce sont réellement de nouvelles sensations sachant que nous utilisons toujours au plus nos 5 sens ? Quand à l'intuition, issue du circuit court de la partie du cerveau qui met en relation de façon logique les connaissances et expériences passées en mémoire avec le phénomène observé, elle ne saurait exister sans les choses que je viens d'énumérer, elle a donc une base mécanique au sens systémique, et varie dans la qualité de son pronostique d'un individu à l'autre. Or le cerveau ne sait faire qu'une seule chose: comparer, et c'est lorsqu'il échoue que la sensation de frustration ou de stupeur survient, la sensation porte alors non pas sur la cause de l'échec (le cerveau), mais sur la chose perçue ayant entrainé le cerveau vers son échec. Chose perçue et sensation ne sont plus couplés, mais c'est bien la chose perçue qui au prélable a créé les conditions de cette sensation. Mais je me rend compte que je confond sensation et émotion: la surprise est une émotion. Pourtant la désorientation, qui est une sensation, résulte d'une absence de perception. Bref je voulais m'endormir dans 10 minutes et c'est râté.
3 жыл бұрын
Il y a beaucoup de choses dans ce message… En ce qui concerne le débat entre empirisme et transcendantalisme, il ne s'agit pas tellement de savoir ce qui vient en premier, mais plutôt de savoir si tout nous vient des choses extérieures (par sensation et ensuite par opération de la pensée sur ces données sensibles) ou si certaines formes doivent être en nous pour que la sensation même soit possible. Ces formes, qui ne sont pas elles-mêmes sensibles, "mettent en forme", c’est-à-dire organisent et structurent les données venant de l'extérieur parce qu’en elles-mêmes celles-ci sont dépourvues d’une certaine organisation ou structuration (à savoir, selon Kant, les relations spatiales et la succession temporelle). Si je comprends bien votre autre interrogation, elle consiste à savoir si c'est le sensible qui est la condition de la sensation, ou la sensation la condition du sensible. Je pense que c'est Aristote qui formule la solution la plus claire: la sensation a pour condition la mise en contact entre un être potentiellement sentant (c'est-à-dire possédant organes sensoriels, nerfs, neurones, conscience...) et une chose potentiellement sensible (par sa composition physico-chimique correspondant à celle des organes récepteurs). On ne peut pas dire que l’un agit davantage sur l’autre, ou que l’un ou l’autre soit passif et l’autre actif, mais c’est la rencontre qui produit une certaine donnée dans le récepteur. Enfin, concernant la perception du nouveau, certes la comparaison se fait au niveau même de la perception: la conscience perceptive d’une chose sensible inclut ses identités et différences avec les autres choses senties; mais je dirais que la réaction par rapport à une chose qu’on n’a jamais sentie, étant, comme vous le dites, une émotion (pas nécessairement la surprise d’ailleurs, car ce peut être la peur, la curiosité, etc.), dépend plus largement de l’histoire de l’individu et de ses influences culturelles. Désolée pour les insomnies :-)
@sergebillault7303 жыл бұрын
@ Merci d'avoir pris le temps de me répondre. Juste une petite remarque, le tout premier paragraphe de votre réponse n'est pas évident à déchiffrer pour moi du moins.