« Salanitra ê !... Agne ANDRIAMANITRA ‘NDREGNAHARE Iboahan’ny Aina, nahary Hazavana. ‘NDREGNAHARE iandohana no iafaràna. Ankagne milamigny ‘nareo jiaby : Zanahary Ambony, Zanahary Ambany. Aloalon-tany sy Aloalon-danitra. Roandriagne Anivo-Ivoho mahavelo. Anketo manatrefa ‘nareo jiaby: ‘Nareo Vazimba andohan-tantara. ‘Nareo Razana an-drohotany Baka atimo agnandre’ ro nianavaratry, Baka agninana agnandre’ ro nianandrefa, Gnefa gnandre’, gnefa gny làla’. Atoa’ ê ! Avy mangataka ny ôlombelo Tsy maleigny manaraka làlabe, Mandia tany, mandolôha lanitry. Fe kapila fagnohoka ‘zeny hoe, K’antsifaka ‘zeny ny ôlombelo. Mijoro, misara ty Vahömbey. Milalilaly trôtrô fanazariana, Matify vôlana ankoban-tröke. Ho soa ny soaviny, ankatsarainy, Ahavanon-tarimy, ahatombo taiza. Ndre anjaran’ôlo ny menomeno, Ny zaka farany an’Izy Tompony Ke tsy tompo’e raho fa mpamerina an-dohany. K’agne ê ! Agne ANDRIAMANITRA NDREGNAHARE Iboahan’ny Aina, nahary Hazavana. NDREGNAHARE iandohana no iafaràna. SOA â… ! » Explications : Forme traditionnelle de discours d’invocation rituelle, énumération des strates de la hiérarchie cosmogonique malagasy dont au sommet se trouve - Andriamanitra Ndregnahare. Dieu-Créateur, source de vie et de lumière. Origine et fin de Tout. Suivent dans un ordre décroissant d’importance - Zanahary Ambony, Zanahary Ambany. Le Dieu d’en Haut et le Dieu d’en Bas. - Aloalon-tany sy Aloalon-danitra. Les génies de la Terre et les génies du Ciel. - Roandriana Anivo-Ivoho mahavelo. Le Seigneur-Péager de l’avers et de l’envers. - Vazimba andohan-tantara. Les ancêtres mythiques aux confins de l’Histoire. - Razana an-drohotany. Les Ancêtres géniteurs qui avaient parcouru les quatre coins cardinaux. Devant cette auguste pléiade s’incline la communauté des vivants, sous la houlette du MPANAZARY. Ce dernier fait office d’intercesseur. Il est le maître du verbe qui harmonise les choses entre le Divin et les humains. A lui de ramper par terre pour obtenir des mânes de l’Univers la sauvegarde de l’équilibre heurs/malheurs pour la communauté et chacun de ses membres. Il conclut par un serment public d’humilité profonde : il n’est qu’humain, rien qu’humain et moins que rien. Pour mériter l’exercice du verbe, son seul attribut, il a à se soumettre totalement à la dévotion permanente de Dieu-Créateur omniprésent, omniscient et omnipotent du fait de l’agencement cosmogonique.