Les forçats de l’absolu (2/3) : Rainer Maria Rilke

Les Nouveaux chemins de la connaissance
Émission diffusée sur France Culture le 23.06.2015.
Par Adèle Van Reeth et Mydia Portis-Guérin.
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Intervenant :
- Jean-Michel Maulpoix : écrivain et poète
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Deuxième temps de notre semaine consacrée aux forçats de l'absolu.
Qu'ont en commun le poète et l'abeille ? Rilke et Bourvil ? Pour le découvrir, c'est ici, au terme d'une exploration du programme poétique de Rilke en compagnie du passionnant Jean-Michel Maulpoix.
Textes :
- « Torse archaïque d’Apollon », Poème de Rainer Maria Rilke, lu par Jean Leroux (26/12/72, « Un livre, des voix »)
- Rainer Maria Rilke, Lettres à un jeune poète, Lettre 1 du 17 février 1903 Lu par Denis Podalydès
- Rainer Maria Rilke, Lettres à un jeune poète, Lettre 4 du 16 juillet 1903 Lu par Denis Podalydès
- Rainer Maria Rilke, Lettre à Lou Andreas Salomé du 25 juillet 1903, Œuvres 3, Correspondance (Seuil,1976)
- Rainer Maria Rilke, Lettre à Clara Rilke du 25 février 1907, Œuvres 3, Correspondance, (Seuil 1976)
- Rainer Maria Rilke, Lettre à Wittold von Hulewicz du 13 novembre 19 25, Œuvres 3, Correspondance, (Seuil 1976).
Musiques :
- Marie Jaell, Promenade matinale
- Karol Beffa, Dark solennel sans rigueur
- Benjamin Britten, Sonate en Ut majeur
- Albert Roussel, Doute
- Barbara, La solitude
- Bourvil, Les abeilles
Et les "2 minutes papillon" de Géraldine Mosna-Savoye à propos du livre de Steven Lukes Le relativisme moral (éditions Markus Haller).

[@sylvielopez2686]

Lettres à un jeune poète a été mon livre de chevet quand j'ai eu 21 ans , merci beaucoup

[@rienneveutriendire]

Avec plaisir ! Excellente lecture au passage. Merci pour votre commentaire.

[@lalanneraph]

Ce n'est ni rilke ni f.c qui ... Non, c'est vous ☆ Merci j'ai pu vivre ce soir respirer avec équivalence

[@guiguillollome]

Quelqu'un sait où trouver la partie sur Glenn Gould ?

[@sehiamegdoud4757]

Merci....

[@Lahouari780]

12:30 " *Partout la temporalité s'abime dans la profondeur de l'être.* Il faut non seulement _utiliser toutes les formes de l'Ici dans les limites du temps,_ mais encore les integrer dans ces significations supérieures auxquelles nous avons part. [...] Il s'agit avec une conscience purement terrestre [...] d'intégrer tout ce que l'on touche, tout ce que l'on regarde ici dans cet horizon plus vaste." *Intégrer l'ici dans le plus vaste*

[@Lahouari780]

16:38 le poète est celui qui doute. Apprendre à vivre de manière pleine avec ses questions. Sexualité = puissance que la creature humaine porte en elle mais ne la connaissant pas, ne la maîtrisant pas. La 3ème Élégies des "lointains intérieurs" : met en évidence toute *la dimension d'inconnu dont un être est porteur* - il examine sexualité comme un inconnaissable auquel il faut lui donner toute sa mesure. Amour pas seulement motif sentimental, *amour = difficile car met en rapport avec cette dimension d'inconnu.*

[@Lahouari780]

20:10 Dans la main d'Orphée sur l'epaule d'Euridice, qui essaye de la toucher - *Rilke y voit un modèle du toucher qui essaye de garder l'être.* _Tout est fugace en nous, tout est passage, tout s'echappe._ Nous nous dissipons mais nous essayons par *le toucher amoureux et l'écriture de garder de l'être*

[@Lahouari780]

25:05 Pour écrire un seul vers, il faut pouvoir penser à des chemins dans des régions inconnus ; à des jours d'enfance dont le mystère ne s'est pas encore éclairci ; à ces parents qu'il fallait qu'on froissa lorsqu'ils vous apportaient une joie et qu'on ne comprenait pas, c'était une joie faite pr un autre.

[@Lahouari780]

27:48 Les grandes cloches intérieures qui sont la résonances, qui font la résonances de la solitude. *Solitude = lieu où l'on peut affronter l'inexplicable, où l'on peut sortir du grand divertissement qui nous parasite.* Dans la solitude est accessible une forme d'amplitude, une forme d'ampleur.

[@Lahouari780]

43:20 dilemme de Baudelaire concentration/vaporisation : Rilke vaporisation auquel il doit lutter contre. Faire de la langue quelque chose d'aussi solide que ce que fait Rodin avec du bronze ou de la pierre. *Établir de la présence dans les choses. Faire transiter du temps dans l'espace* *Notre tâche est d'imprimer en nous cette terre provisoire et caduc que son essence ressuscite invisible en nous.* _Nous sommes les abeilles de l'invisible, butinons miels du visible pour l'accumiler dans ruche de l'invisible_