Les Larmes Se Ressemblent

Les Larmes Se Ressemblent - Louis Aragon

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Күн бұрын

LES LARMES SE RESSEMBLENT
LOUIS ARAGON
Louis Aragon
Dans le ciel gris des anges de faïence
Dans le ciel gris des sanglots étouffés
Il me souvient de ces jours de Mayence
Dans le Rhin noir pleuraient des filles-fées
On trouvait parfois au fond des ruelles
Un soldat tué d'un coup de couteau
On trouvait parfois cette paix cruelle
Malgré le jeune vin blanc des coteaux
J'ai bu l'alcool transparent des cerises
J'ai bu les serments échangés tout bas
Qu'ils étaient beaux les palais les églises
J'avais vingt ans Je ne comprenais pas
Qu'est-ce que je savais de la défaite
Quand ton pays est amour défendu
Quand il te faut la voix des faux-prophètes
Pour redonner vie à l'espoir perdu
Il me souvient de chansons qui m'émurent
Il me souvient des signes à la craie
Qu'on découvrait au matin sur les murs
Sans en pouvoir déchiffrer les secrets
Qui peut dire où la mémoire commence
Qui peut dire où le temps présent finit
Où le passé rejoindra la romance
Où le malheur n'est qu'un papier jauni
Comme l'enfant surprit parmi ses rêves
Les regards bleus des vaincus sont gênants
Le pas des pelotons à la relève
Faisait frémir le silence rhénan.
Extrait de: Le Fou d'Elsa (1963)

Пікірлер: 17

@lepetitorchestre2730 6 сағат бұрын

Que c'est beau ! Votre voix sur ces notes de piano égrenées. Merci à vous. Très bien.

@KHQTrm2WJ 4 сағат бұрын

C'est, sans doute, pour celà qu'on ne les remarque plus, ou on ne VEUT plus les voir ??????????????

@emiliogarcia4976 22 күн бұрын

louis Aragon le plus grand poète francais ❤

@loklok3856 7 күн бұрын

beaudelaire rimbaud hugo verlaine

@sopranoqsshui8270 2 ай бұрын

Nous les débutants en langue Française, nous avons besoin d'écrire les paroles sur l'écran pour qu'on puisse bien instruire de ce beau texte

@lockgold 29 күн бұрын

Bonjour, Voici ce que je comprends du texte Dans le ciel gris des anges de faïence Dans le ciel gris des sanglots étouffés Il me souvient de ces jours de Mayence Dans le Rhin noir pleuraient les filles fées. On trouvait parfois au fond des ruelles Un soldat tué d’un coup de couteau. On trouvait parfois cette paix cruelle Malgré le jeune vin blanc des coteaux. J’ai bu l’alcool transparent des cerises. J’ai bu les serments échangés tout bas. Qu’ils étaient beaux les palais, les églises. J’avais 20 ans, je ne comprenais pas. Qu’est-ce que je savais de la défaite Quand ton pays est amour défendu Quand il te faut la voix des faux prophètes Pour redonner vie à l’espoir perdu Il me souvient de chansons qui m’émurent. Il me souvient des signes à la craie Qu’on découvrait au matin sur les murs Sans en pouvoir déchiffrer les secrets. Qui peut dire où la mémoire commence ? Qui peut dire où le temps présent finit ? Où le passé rejoindra la romance Où le malheur n’est qu’un papier jauni Comme l’enfant surpris parmi ses rêves Les regards bleus des vaincus sont gênants. Le pas des peloton à la relève Faisait frémir le silence rhénan.

@patricebernard3910 28 күн бұрын

@@lockgold Merci !