Les mathématiques, parent pauvre de l’enseignement ?

[@snakypisk]

Mme l'universitaire devrait faire quelques cours en collège et en lycée avant de généraliser: "les maths telles qu'on les enseignent au lycée sont enseignées comme s'il n'y avait qu'une seule vérité"... Quel mépris pour les profs du secondaire qui galèrent car nombreux sont les collégiens qui ne connaissent pas leurs tables de multiplication. Comme "explorer" quand on n'a pas un minimum de bases? Résoudre une équation du 1er degré, tracer un droite connaissant son équation, connaître ses identités remarquables, etc. Mme a étudié à une époque où justement il y avait un équilibre entre l'acquisition indispensable d'une "mécanique" de calcul et la résolution de problèmes. Et cela a probablement aidé à sa réussite à l'université. Comment "chercher plusieurs solutions" (ce qui est évidemment ce qu'il y a de plus stimulant en maths) quand les programmes se sont rétrécis comme peau de chagrin: je pense en particulier de la disparition de la démonstration (les "or", "donc", etc.) de géométrie. Cette dernière étant réduite à des calculs d'angles et de longueur (Pythagore/Thalès, trigo et basta). Y a-t-il 50 façons de calculer la longueur d'une hypoténuse? Remettons de la complexité dans les programmes au lieu de les appauvrir sans cesse (avec un mépris pour les élèves actuels: pourquoi seraient-ils moins à même de comprendre que leurs aînés). Comparez des manuels ne serait-ce qu'à 10 ans an d'intervalle: disparition du mot "cote" au profit d'"altitude", du mot "vecteur" au collège, du mot "issue" au profit de "résultats" en proba... Même au lycée on ne produit plus de VRAIES démonstrations mais on applique des méthodes (je dérive une fonction, j'étudie le signe, etc.). La faute à qui ? Personnellement j'ai fait des maths car c'était pour moi un monde à part avec un vocabulaire propre permettant de déployer un langage propre et donc une poésie. Et la disparition progressive de l'abstraction dans les programmes met de côté les élèves qui pourraient de nos jours partager ce type de sentiments. Et certainement pour "remplir ma feuille d'impôts" LOL (Wouah, quel exemple motivant pour un collégien :)) Si on m'avait enseigné dans les années 80/90 les maths comme elles le sont aujourd'hui, je n'en aurais sans aucun doute pas fait en post-bac. Et ouvrez-les yeux Mesdames, Messieurs, ces réformes (collège puis lycée) ne sont le résultat que d'une politique de la calculatrice et de la tyrannie du tableau Excel: "On ne recrute plus de profs de maths, et bien les élèves feront moins d'heures de maths", voilà le credo de Mme Belkacem repris "puissance 10" par M. Macron. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le gvt est passé de "retour des maths en tronc commun en première" pendant la campagne présidentielle à "option": faites le calcul de l'économie de profs de maths que les élèves qui ne la choisiront pas vont faire faire au ministère, par exemple dans un gros lycée avec une dizaine de classes de 1ère... Tout le reste n'est que bouillie pédagogique subie par les profs du primaire et du secondaire et qui illustre le fait que l'on peut tout justifier. Cela explique aussi pourquoi tant de collègues envisagent une démission... Sauve qui peu. J'aime beaucoup France Culture et notamment "Les chemins de la philosophie" mais là il faudrait que la radio confronte ces universitaires totalement déconnectés de l'enseignement des maths dans le secondaire à des profs lambdas qui eux vont "au charbon" tous les jours.

[@tireur_milan]

" Résoudre une équation du 1er degré, tracer un droite connaissant son équation, connaître ses identités remarquables, etc." pouvez-vous me donner UNE seule application pratique dans la vie d'une personne lambda concernant ces "méthodes mathématiques" ? Pas de choses ultra complexes qui ne font frissonner que les bons en maths , mais juste ce qu'un français moyen pourrait en faire ?? Une équation du second degré pour calculer ses impôts? une remise de 37 % ? Balayez devant votre porte et ensuite vous pourrez peut être comprendre les gens et discuter avec

[@samsonpatricia4481]

OH ET MILLE ET UNE FOIS OUI.. QUELLE PERTE DE TEMPS ET D'HUMANITE, on doit être des millions à être obligé de cet enfer !!!

[@Joe_from_Rio]

KZbin peut aider : des chaines comme Micmaths (pour tous) ou 3blue1brown (pour les plus avancés) font la part belle à l'aspect énigme/modélisation/magique des maths, qui en sont les aspects les plus amusants.

[@tireur_milan]

ah oui , on paie l'éducation nationale pour mettre nos gosses devant youtube .... Ce qui prouve bien que nos profs sont en grosse majorité soit mauvais , soit juste interressés par les "bons" Quelle déchéance !

[@user-cx7vy4ep7d]

Impossible de faire des études scientifiques sérieuses sans les maths! La réforme Blanquer a été une catastrophe! Et comme d'habitude en France, on n'ose jamais revenir sur une mauvaise réforme. On préfère bricoler et laisser les profs se débrouiller.

[@alaingodonou7041]

Merci

[@maloukemallouke9735]

quelqu'un a compris "geste invisible dans la tete" je ne comprends pas ? Merci d avance

[@minestrone1053]

Les intervenants voient qu'il y a un problème entre les maths a l'université et les maths avant mais sans mettre le doigt dessus. On deplore que ceux qui passent par l'école republicaine ne comprennent pas la beauté des maths sans vour pourquoi. La raison est simple : L'école, c'est pas fait pour apprendre à réfléchir. C'est fait pour : 1) Garder les enfants pendant que les parents travaillent. 2) Apprendre aux enfants la soumission aux autorités et les habituer à l'arbitraire. 3) Légitimer les inégalités en faisant de la sélection. Ce qui devient alors incroyable, c'est comment qui que ce soit arrive à apprendre quoi que ce soit dans cette institution.

[@SalemYbor]

L’École, éternellement méprisée, éternellement accusée de bien des torts au-delà de sa sphère d'action, et éternellement commentée par des gens qui n'y mettent jamais les pieds, sorti de leur scolarité (je ne parle pas spécialement de vous).

[@minestrone1053]

@SalemYbor La scolarité entre le primaire et le secondaire dure 15 ans. C'est évidemment trop court pour se faire une idée éclairée à propos de quoi que ce soit.

[@cleolympekaraoke906]

C'est ça. Le problème n'est pas lié aux maths spécifiquement, c'est un problème global au niveau du système (dont quasiment personne ne parle).

[@XxNORaGexX]

La partie sur Grothendick est hors-sujet. Je suis surpris qu’il n’y ai pas de référence a d’autres enseignements connexes comme la philosophie, la physique ou les statistiques.

[@maryvonnedenis6304]

Complètement d'accord. Sur la physique, les gens voient bien le rapport (les statistiques elles font partie des maths). En revanche il y a une analogie directe avec la philo, cette exigence sur la définition des termes, cette rigueur sur l'argumentation mais aussi cette créativité quand il s'agit de découvrir une nouvelle idée. Avant le XIXème siècle et depuis les grecs, les savants étaient presque tous philosophes et mathématiciens. Je suis très étonnée que personne ne témoigne de la même difficulté face au cours de philo de Terminale....

[@zariski8920]

Bonnes interventions. Une seule chose à redire : le texte "Récolte et semailles" n'a jamais été "secret" comme il est dit dans l'interview. Grothendieck lui-même l'a largement diffusé dans les années 80.

[@dekalogue]

👏🏼👏🏼👏🏼👏🏼👏🏼

[@frankehlig1856]

Les intervenants font partie des responsables de la situation, qui se dégrade grâce à leurs conseils depuis quarante ans. Savent-ils que j'ai des élèves de terminale qui ne trouvent pas "14 divisé par 2" avec une feuille de papier et un crayon ?

[@samsonpatricia4481]

ne serait ce pas plutot dû à la calculatrice au quotidien, dans la vie de tous les jours, le mauvais enseignement en primaire (pour ce qui me concerne... dyscalculie, non détectée), et le peu d'amabilité des profs de maths et parfois une difficulté de s'adapter à la classe ..balayez devant votre porte AUSSI !!!

[@frankehlig1856]

@@samsonpatricia4481 Les profs n'étaient pas plus aimables du temps où il ne leur était pas demandé d'être bienveillants; ils ne s'adaptaient pas davantage à leurs classes, bien au contraire; et la dyscalculie n'existait pas pour eux. Ainsi ces raisons ne peuvent pas expliquer la baisse du niveau. Quant à la calculatrice, elle a bon dos, mais n'explique pas la baisse en Français, en Anglais, en Histoire comme en Géographie ... partout en fait. Les parents n'étaient pas non plus davantage attentifs à leurs enfants qu aujourd'hui, quoi qu'on dise. Ces effets globaux ne peuvent provenir que s'une source qui alimente tout le système : c'est la philosophie globale mise en œuvre dans l'enseignement qui fait preuve de son monstrueux échec, depuis quarante ans, échec créé, puis longtemps ignoré, par ceux-là même qu'on voit pontifier partout pour dire leur solution : continuons dans cette voie.

[@vernerdeterre]

@@frankehlig1856 N'est-ce pas avant tout à cause de la baisse d'exigence et de discipline, que cette "philosophie globale" chercherait à masquer ou à compenser ?

[@tireur_milan]

cette mentalité a créé une aversion pour les maths à des millions de gens (dont je fais parti) et martyrisé des générations entières qui ne peuvent plus vous voir en peinture .... On devait continuer comme ça ? juste pour satisfaire moins de 5% des élèves doués en maths ?

[@frankehlig1856]

@@tireur_milan Je suis d'accord avec vous à 95% : on veut torturer des millions d'élèves à faire des maths, inutilement. Cependant cela ne satisfait aucunement les 5% d'élèves doués qui n'en font pas assez, eux, puisqu'ils sont mis avec d'autres élèves qui ne comprennent pas grand chose. Le niveau d'une classe est (à peu de choses près) le niveau de l'élève le plus faible puisque c'est de lui que dépend le rythme de progression de tous.

[@galgirion3036]

J'ai trouvé la vidéo creuse. Vraiment, après 30 minutes, j'ai l'impression d'en être toujours au même point. Peut-on avoir un seul exemple concret de l'utilité des maths pour tous ? En tant que société, souffre-t-on d'un déficit qui va nous mener a notre perte ? Peut-on avoir des exemples de ce qui ne va pas dans leur enseignement ? Devrait-on privilégier certaines mathématiques par rapport à d'autres ? Quid de l'informatique, qui permet aussi aux élèves de jongler avec des idées abstraites ? J'éparpille des idées un peu au hasard, mais mince, j'ai l'impression que les questions étaient encore plus nulles que les miennes. Je rajoute que l'extrait sur les cartes est flingué. "Résultat, on n'a rien compris" : bah forcément puisque l'on écoute la réponse à une énigme mais pas son énoncé lui-même ! C'est d'autant plus rageant que cette énigme et sa réponse sont tout à fait accessibles et ne demandent quasi-aucunes connaissances mathématiques. C'est à des années lumières de certains films dans lesquels des gamins de 7 ans se mettent à calculer des intégrales triples.

[@XxNORaGexX]

Pas vraiment creux, la vidéo décrit bien le rapport des mathématiques avec notre vision du monde. En revanche c est vrai qu’il n’y a pas d’idées sur comment améliorer le niveau en maths, ou quelle est la place des maths dans les différents métiers. L’informatique c est un peu des mathématiques appliquées, avec en plus une partie expérimentale et de l’ingénierie. L’informatique théorique fait partie des maths.

[@maryvonnedenis6304]

Pour la question "Peut-on avoir un seul exemple concret de l'utilité des maths pour tous ?", je suggère de remplacer dans la phrase le mot "maths" par à peu près n'importe quelle matière enseignée au lycée (dans l'enseignement général). Dans la vie de tous les jours, ce qu'on enseigne au lycée n'est pas utile et c'est la raison pour laquelle il faut s'interroger sur la nécessité d'avoir un tronc commun aussi fourni. En revanche bien sûr, selon son métier telle ou telle discipline pourra être très utile...

[@galgirion3036]

@@XxNORaGexX Tu prêches un convaincu pour l'informatique, ne t'inquiète pas ! :)

[@galgirion3036]

@@maryvonnedenis6304 Vous avez absolument raison ! (Il ne s'agissait pas nécessairement de questions personnelles. )

[@SalemYbor]

@@maryvonnedenis6304 "Dans la vie de tous les jours, ce qu'on enseigne au lycée n'est pas utile" Sans connaître les programmes, il me semble qu'en français et dans les langues, par exemple, on reste à des niveaux essentiels de connaissance, d'analyse de texte et d'argumentation, des compétences utiles tout au long de sa vie, bien qu'on puisse s'y initier en dehors de l'école. Et puis la philo, qu'on pourrait amener plus tôt dans la scolarité. L'idée de l'utilité n'est pas un faux problème tant on peut penser à des notions "utiles" que l'Ecole n'enseigne pas, mais je trouve essentiel de décorréler une partie des études d'un éventuel futur métier ou usage: on reste pour beaucoup dans de la culture générale, utile dans l'absolu pour comprendre différentes facettes du monde, et entrainer son cerveau à bosser dans différents domaines...Enfin, idéalement. Les gens essaient souvent de considérer l'apport de leurs années d'étude rétrospectivement, sans pouvoir quantifier le bienfait cognitif qu'ils ont pu en tirer, voire en décidant que qu'ils ont oublié de méritait pas d'être retenu en premier lieu.

[@mimidbe9108]

Pfffffff..... Rendre les maths plus charnelles. On est bien sur France - culture. Les élèves sont nuls partout a cause de la réforme haby donc depuis le début des années 80.

[@samsonpatricia4481]

non haby c'est 75 la réforme des collèges !!!!!déjà informez vous comme cela vous ferez silence avant de dire des conneries !!!!

[@samsonpatricia4481]

sauf vous !!!!!!!?

[@tireur_milan]

les profs de maths sont nuls donc du coup si on suit ce raisonnement simpliste (de matheux?)

[@christophezaremba9169]

Ah oui, les maths ? Et les langues, alors ? Les élèves sont nuls en tout, ces politiques ont tout flingué. L'école française est une vaste plaisanterie. Mais c'est ce qu'ils ont voulu. Merci pour les vieux hussards comme moi qui voudraient bien enseigner. C'est juste devenu impossible.