LES RABOTEURS DE PARQUET (Floor planers/scrapers) de G. CAILLEBOTTE : Vie ouvrière Vs vie bourgeoise

#Caillebotte #raboteurs #français #japonisme #Japon #scrapers #planers
Le Japon a beaucoup inspiré les impressionnistes à la suite de l'Exposition universelle de 1867 à Paris dans laquelle le Japon était représenté.
Les impressionnistes découvrent les œuvres d'artistes japonais comme Utamaro, Hokusai, Hiroshige et les représentations de l'ukiyo-e (=images du monde flottant). Ces artistes japonais reproduisent notamment des scènes de la vie ordinaire et des phénomènes climatiques.
Monet, Renoir, Manet, Pissaro, Degas et Caillebotte vont s'inspirer des artistes japonais et vont collectionner les estampes japonaises et autres gravures.
Dans ce tableau appelé "Les raboteurs de parquet" de 1875, Gustave Caillebotte s'inspire des graveurs japonais en reproduisant une scène de la vie ouvrière.
Quand nous regardons ce tableau, nous avons l'impression de dominer ces trois raboteurs.
La perspective de la pièce nue amplifie les gestes des ouvriers et met en avant leur travail et leurs outils.
Gustave Caillebotte, Raboteurs de parquet,1875
Huile sur toile
H. 102,0 ; L. 147,0 cm.
Don des héritiers Caillbotte par l'intermédiaire d'Auguste Renoir
© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
Gustave Caillebotte (1848 - 1894)
"Ce tableau constitue une des premières représentations du prolétariat urbain. Si les paysans (Des glaneuses de Millet) ou les ouvriers des campagnes (Casseurs de pierres de Courbet) ont souvent été montrés, les ouvriers de la ville ont très rarement fait l'objet de tableaux. Contrairement à Courbet ou Millet, Caillebotte, bourgeois aisé, n'introduit aucun discours social, moralisateur ou politique dans son œuvre. L'étude documentaire (gestes, outils, accessoires) le place parmi les réalistes les plus chevronnés.
Caillebotte a suivi une formation académique auprès de Bonnat, et la perspective accentuée par l'effet de plongée et l'alignement des lames de parquet est conforme à la tradition. L'artiste a dessiné une à une toutes les parties de son tableau, avant de les reporter au carreau sur la toile. Le torse nu des raboteurs est celui de héros antiques. Mais loin de s'enfermer dans ces exercices académiques, Caillebotte en exploite la rigueur afin d'explorer l'univers contemporain de manière inédite.
Présenté au Salon de 1875, le tableau est refusé par le Jury, sans doute choqué par ce réalisme cru (certains critiques ont parlé de "sujet vulgaire"). Le jeune peintre décide alors de se joindre aux impressionnistes et présente son tableau à la seconde exposition du groupe en 1876 où Degas expose ses premières Repasseuses. Les critiques sont impressionnés par cette grande page moderne, Zola notamment qui condamne cependant cette "peinture bourgeoise à force d'exactitude"."
Source : www.musee-orsa...
BONUS POUR LES NOUVEAUX : Si vous voulez apprendre une langue étrangère ou juste avoir des conversations dans n'importe quelle langue (plus de 130 langues disponibles) avec "des natifs", voici une réduction de 10$ avec ce lien #Italki : go.italki.com/...
#caillebotte #musée #orsay #lefrenchclub

[@FrenchClubAnne]

Description du musée d'Orsay : www.musee-orsay.fr/fr/oeuvres/raboteurs-de-parquet-105