Les véritables critères de notation KATA en compétition

Cette semaine, Laurie (arbitre nationale A en Kata et Kumite) est notre invitée pour nous parler de la façon dont sont jugés les Katas en compétition fédérale.
De quoi intéresser les débutants ou les parents qui souhaitent en savoir davantage sur cet univers si particulier.
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Auteur : Sensei Cyril Guénet
5e Dan de Karaté (FFK France) / Gradé au Japon KEIO Dan (Tokyo) / 2e Dan de Goshin Jutsu / 1er Dan de Kyusho Jitsu (Toreikan Budo) / 1er Dan de Iai Do (CNK - FFJ)
Responsable de l'école fédérale de formation de Karaté - CDK77.
Auteur, vidéaste et reporter martial spécialisé en histoire du Karaté.

[@laurentgonin04]

Un immense merci à vous deux, une super vidéo, comme d'habitude ! Amitié, Laurent

[@fouadbouaziz8541]

Merci beaucoup

[@petilous]

Bonjour, annoncer un Kata et faire un autre Kata n’est plus éliminatoire ?

[@information889]

Cest quoi cette ceinture ?

[@arnosolo5248]

Il en avais parlé dans une autre vidéo. C'est un cadeau qu'on lui a fait pour je ne sais plus quelle occasion. C'est juste une ceinture aux couleurs de la France.

[@MissVassilissa]

Super tuto. Merci Laurie et Cyril. Et un grand merci pour ce partage ❤️ Petite question, il y a quelques années, il était dit que la technique et la partie sportive comptaient pour 50/50. Lors de notre dernière compétition on nous a informé que c'était 70 technique/30 sportivité. Est ce propre à chaque département ou est ce modifié chaque année ? Lors de compétition, on a remarqué que les katas supérieurs (même mal fait) sont préférés vis à vis des juges, est ce un critère prédominant dans la liste des critères techniques? Est ce possible un petit tuto prochainement sur toutes les compétitions qui existent avec explication (open, régionales....) Merci beaucoup ☺️☺️

[@lauriedisplan263]

Coucou. Merci beaucoup 🥰 Encore cette année, dans le livret d'arbitrage, il est expliqué que les critères de l'exécution technique ainsi que les critères de l'exécution sportive sont compter à 50/50. Cependant, d'expériences, certains départements, voire regions, lors du briefing des arbitres, indique une notation sur 60/40 et jusqu'à même 70/30 notamment pour les compétitions enfants. Pour la seconde question, l'un des critères de l'exécution technique est la difficulté technique, ce qui s'apparente à la difficulté du kata choisi, mais cela ne représente qu'un huitième des critères de l'exécution technique, donc à niveau égal de combattants, ce critère donnera un avantage à ce combattant. Ce petit tuto sera possible oui, je vais demander au Sensei ☺️

[@MissVassilissa]

Merci beaucoup pour toutes ces infos🥰

[@petitanakin]

Je savais pas qu il y avait autant de contraintes juste pour l habillement.

[@lauriedisplan263]

J'ai juste fait deux erreurs sur la tenue 1. La veste du kimono doit recouvrir la moitié de l'avant bras, et non les 2/3. 2. La ceinture doit être d'une longueur suffisante pour dépasser de 15 cm, mais pas dépasser les 3/4 de la cuisses. Avec mes excuses pour ses erreurs. Laurie

[@Yeino]

Salutations ! Je trouvais déjà étonnant de voir tant de différences entre la règlementation au Japon et la règlementation en France, mais il y en a encore plus si l'on considère les règlements de la Dai Nippon Butokukai ou de la All Okinawa Karatedo Federation. A Okinawa, la ceinture peut tomber jusque sous le genou, et le kimono peut arriver jusqu'au poignet et jusqu'à la cheville, en plus des versions courtes historiques arrivant juste après le coude et le genou. On peut tolérer un dogi rasant le sol pour certaines catégories enfant. Le noeud de ceinture en forme de sabot auquel tiennent tant les Japonais et occidentaux est jugé complètement inutile à Okinawa, où les noeuds ne sont même pas serrés. Il n'est pas rare du tout de voir un obi traîner au sol sur des positions basses. En effet, le Karate étant très lié au Ryukyu Kobudo, le obi peut également servir d'arme, et en ce sens, doit être long et facilement retirable. Sur un kimono, presque rien n'y est autorisé, hormis ce qui concerne le fabricant et le dojo. De mémoire, le dogi le plus chargé était celui du Shorinji-ryu. Surtout pas de sponsor, ça serait très mal vu ! Concernant la notation, les variables sont moins nombreuses. Par exemple, si ici on sépare technique, posture, transition, forme, temps, ces critères sont plus ou moins intrinsèques à la technique du pratiquant et à la forme pratiquée au sein de son école. Aussi, il n'est pas rare de voir un mouvement exécuté de différentes façons et des formes différentes d'une école à l'autre, et donc l'impossibilité d'avoir des critères stricts sur ces points précis. Pour le Kime, on parle plutôt de relâchement d'énergie aux bons moments plutôt que de "concentration", et cette explosion d'énergie va de pair avec une bonne contraction et décontraction musculaire, et donc nécessairement de respiration adéquate. Le Kime est même parfois associé à l'ancrage au sol et à la répartition d'énergie d'une extrémité à l'autre. Là aussi, les écoles font différemment, aussi des critères stricts sont impossibles. A Okinawa, il n'y a pas de critère de difficulté technique, parce que la pratique du Kata est trop fortement liée à son Bunkai et à son application au sein de l'entraînement. Chotoku Kyan disait que "le Karate dépend de l'imagination de son pratiquant", aussi il est très courant de voir même des jeunes enfants pratiquer des Katas que l'on considère ailleurs qu'à Okinawa comme "supérieurs". Cependant, il est à noter qu'à Okinawa, la forme ne l'emporte pas sur le fonctionnel, contrairement au reste du monde qui a tendance à standardiser beaucoup trop les choses, quitte à les rendre non fonctionnelles. L'exemple le plus récent qui me revient est ce qui m'a été dit récemment concernant la forme d'un Shuto. On m'a dit, de concert entre un pratiquant de Shotokan (JKA, 6è Dan FFK) et un pratiquant de Wado (Wadokai, 7è Dan FFK) que le Shuto devait nécessairement être fait avec les doigts collés les uns aux autres, et le pouce plié contre la paume, avec les doigts droits. Il a suffi que je les mette devant un Makiwara pour qu'ils invoquent la différence fonctionnelle entre une présentation Kata et la réalité. Évidemment, quand je leur ai demandé pourquoi devait-on absolument faire du non-fonctionnel pour présenter un Kata, les 2 seuls arguments qu'ils m'ont opposé étaient que c'était pour uniformiser et faciliter la notation, et aussi parce que c'était plus beau comme ça. On touche du bout des doigts l'éternel débat entre Budo et Shiai, mais étant moi-même à la fois Wado-ryu Renmei (hombu dojo de Tokyo) et Goju-ryu Meibukan (hombu dojo de Naha, Okinawa), je finis par m'y perdre avec les difféences de règlementations. Alors je ne parle même pas de mon entraînement au sein d'un club Wadokai, qui me donne en ce moment pas mal de travail pour me synchroniser aux autres. J'ai néanmoins une question, et je ne sais pas si tu seras en mesure d'y répondre : qui aujourd'hui peut être moteur et décisionnaire concernant l'évolution de cette règlementation à l'échelle de la FFK ? Je me doute que la compétition internationale a évidemment un impact sur ces décisions, mais pour le reste, à quel niveau cela se joue-t-il ? Les "experts fédéraux" ? Le Ministère des sports ? Un quelconque comité directoire de la FFK ? Merci de m'avoir lu jusqu'au bout et merci d'avance pour ta potentielle réponse ;-)