Formidable conférence, Monsieur Onfray quel beau travail de recherche, vous avez fait !
@JohnHassani-o8fАй бұрын
A l’heure! Vraiment merci à vous.
@Abcd175825 күн бұрын
Intéressant
@LI31416Ай бұрын
Passionnant !Autant j'admire Simone Weil, Françoise Giroud et de réelles féministes, autant je me suis toujours opposée á la vision de de Beauvoir allienée par Sartre et leur dynamique de couple, sans compter leurs prises de position extrêmes sur le communisme. L'option sous-titre n'est pas disponible en Espagnol, dommage.
@julietpt5174Ай бұрын
Je ne peux pas croire que M. Onfray fasse un tel contresens sur la phrase "on ne nait pas femme, on le devient". 🤔 Idem pour la supposée contradiction entre "la femme est son corps" et "on ne naît pas femme, on le devient". Ces deux phrases ne sont absolument pas antinomiques.
@julietpt517429 күн бұрын
@@matthieuschmitter6676 Dans "on ne nait pas femme, on le devient", le terme "femme" n'est pas à prendre dans le sens "du genre féminin" mais dans le sens femme en tant que ce que la société fait des femmes, la place qu'elle leur donne, le rôle qu'elle leur fait jouer, la servitude dans laquelle elle l'enferme, les limitations qu'elle lui pose, bref de Beauvoir met le point sur les différences entre l'inné (oui, une femme est une femme, de par la biologie. Elle est et restera un corps avec ses caractéristiques physiques, hormonales, etc. Elle est réceptacle, elle peut engender la vie. Il n'est pas question de remettre en cause les différences hommes-femmes mais au contraire de les poser comme état de fait. Vouloir l'émancipation de la femme en prétextant nier ces caractéristiques serait faire fausse route.Quand elle affirme qu'une femme est son corps, elle ne dit que cela), et l'acquis (ce que les injonctions de la société font d'elle). La femme est donc necessairement différente mais ce n'est que la société qui en a fait un être inférieur. De Beauvoir est donc bien dans une lecture existentialiste où l'existence précède l'essence. Cela est forcément moins compréhensible à notre époque en France, mais si l'on replace cette phrase dans le contexte socio-culturel de l'année de rédaction du Deuxième Sexe, où les femmes viennent tout juste d'obtenir le droit de vote, où elles sont légalement considérées comme mineures en passant directement de l'autorité du père à celle du mari (le chef de famille), où elle doit remplir son "devoir conjugal" sans qu'on lui demande son avis, où elle doit obtenir l'accord de son mari pour travailler, et où elle n'a pas le droit d'ouvrir un compte bancaire ni de signer un chèque pour disposer librement de son salaire sans l'accord préalable de son mari, alors là cette phrase prend tout son sens. Bref, on nait du sexe féminin mais c'est la société patriarcale qui nous condamne par la suite à subir le statut d'être inférieur. Donc rien à voir avec une lecture non-binaire que fait Onfray, peut-être influencé par les théories du genre actuelles. Une telle lecture rend effectivement l'ouvrage de de Beauvoir totalement contradictoire et sans aucun sens.
@julietpt517429 күн бұрын
@@matthieuschmitter6676 oui, c'est cela. Par exemple, la femme est souvent physiquement plus faible qu'un homme. Il ne servirait à rien de nier cette caractéristique, pour devenir l'egale de l'homme, comme ont voulu le prétendre certaines féministes. Mais pour autant, doit-on en déduire que la femme est moins habile, moins intelligente? Doit-on pour autant la cantonner à des tâches répétitives au sein du foyer (l'immanence comme le dit Onfray), et réserver les actions de création aux hommes (la transcendance)? La femme ne pourra donc se réaliser pleinement que lorsque les préjugés créés par la société judeo-chretienne (femme pécheresse, femme sorcière, femme putain, femme mère, etc, etc) relacheront du lest. D'où la nécessité pour Simone de Beauvoir d'éduquer. Nous sommes d'accord, Onfray est bien trop érudit pour faire un tel contresens. Par ailleurs c'est un monstre de travail qui effectue un balayage complet et systématique de recherches préparatoires à ses écrits ou conférences. C'est pour cela que j'ai écrit "je n'arrive pas à croire que..." Je ne connais pas assez la thèse de Parmenide et Nietzche sur la liberté, aussi je n'ai peut-être pas saisi le point. Mais si votre proposition est vraie, alors j'aurais préféré qu'il évite de faire des raccourcis dangereux qui risquent de dénaturer totalement les propos de Beauvoir aux yeux des néophytes. Je suis pourtant une très grande amatrice du travail d'Onfray, que ce soit dans la vulgarisation ou dans le fait de déconstruire la pensée établie. Mais là, j'avoue être embêtée.
@julietpt517429 күн бұрын
@@matthieuschmitter6676 merci pour cette explication sur Parmenide/Nietzche. Tout d'abord, je pense que Onfray ne me contredirait pas si je dis qu'il ne faut pas être agrégé de philosophie pour mener une réflexion philosophique et avoir un esprit critique. Je crois même que c'est le but même de l'enseignement de Onfray à travers son université populaire. Donc, même si nous devons rester humble devant l'érudition de Onfray, il n'est pas interdit d'avoir des points de désaccord. Concernant le paradoxe "deviens qui tu es" / "l'existence précède l'essence", je vais peut-être me faire l'avocat du diable mais, je n'y vois pas vraiment de paradoxe. Je dirais plutôt que la thèse existentialiste peut se lire comme une variation de la thèse de Parmenide/Nietzche. En effet, si le "deviens qui tu es" présuppose que ton essence est déjà contenue en toi à la naissance, cela reste ton choix qui fera que tu la révéleras ou non. Ainsi les 2 thèses ne s'opposent plus mais se rejoignent. Ce n'est qu'une hypothèse que j'émets, comme dit plus haut, je n'ai de loin pas étudié tout le corpus de Nietzche et Sartre. Maintenant, pour mimer Onfray dans sa lecture biographique des œuvres, nous savons que Onfray est un disciple inconditionnel de Nietzche et qu'il déteste Sartre. Beauvoir étant la partenaire de Sartre, il était naturel qu'il l'égratigne un peu. Les affects sont effectivement difficiles à tenir à distance.
@julietpt517429 күн бұрын
@@matthieuschmitter6676 Quand vous dîtes "Mais Parmenide et Nietzche parlent de devenir ce que l'on est déjà potentiellement, en transcendant les illusions et les influences externes pour atteindre cette vérité interne", nous sommes d'accord que l'on n'a pas connaissance, ni même l'intuition de ce que peut être ce que l'on est au fond et que l'on doit devenir? N'est-ce pas justement ce qu'a fait Simone de Beauvoir en devenant philosophe et écrivain? De par son éducation, elle rêvait qu'un prince charmant vienne la chercher, l'épouser et lui faire un enfant. Sa rencontre avec la philosophie et avec Sartre lui a fait comprendre que cette voie n'était que pure aliénation, et que son destin était ailleurs. Elle a choisi d'aller contre les injonctions (et à cette époque, cela n'a pas du être une partie de plaisir) pour se consacrer toute entière à la philosophie. Atteindre une vérité interne dont on n'a pas la moindre idée, ou créer son essence à travers des choix libres d'actions, n'est-ce pas au final la même chose? Je suppose que je ne connais pas assez en profondeur chaque thèse pour comprendre les subtilités. Mais ce n'est pas grave car, vous avez raison, c'est bien plaisant de débattre intelligemment, c'est effectivement très rare sur internet.
@maryse59614 күн бұрын
@@julietpt5174contradictoire peut signifier paradoxal ..j’aime bien l’idée d’une liberté paradoxale pour les femmes !