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Après son mémorable solo show à Marseille en 2020, la galerie est très heureuse de présenter "Parmi eux les magiciens", la nouvelle exposition personnelle de Maximilien Pellet à Paris.
Du 23 avril au 4 juin 2022
📍37 rue Chapon Paris 3e
contact@double-v-gallery.com
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Extrait du texte de Grégoire Prangé :
"Aux murs, au sol, un ensemble de terres cuites émaillées s’étirent entre peinture et sculpture, autant d’éléments de décor, d’ornements fragmentés, de visages également, et parmi eux les magiciens. Mais avant les murs, avant les sols, il y avait les carnets de dessin, des feutres et quelques stylos…
Au cœur de cet environnement de couleurs, de ces formes aux abords résolument décoratifs, on peut être surpris d’entendre Maximilien Pellet parler de « grammaire », de « répertoire », de « lexique » et même d’« abécédaire ». C’est pourtant par là qu’il faudrait commencer.
Avant les murs, avant les sols, il y avait les carnets de dessin, des feutres et quelques stylos, et des centaines de références, figures puisées ici et là - ici dans les encyclopédies illustrées que Maximilien collectionne, là dans les relevés archéologiques et autres reliques d’un art oublié. Il y avait les images glanées, le dessin et peu à peu la construction d’un vocabulaire de formes, d’une grammaire visuelle qui par la répétition devient lexique ornemental. Le dessin devenu ornement se cherche, s’étend et s’accumule, se répète et s’épure, jusqu’à ce qu’intervienne le carreau, qui découpe l’image et la prédispose déjà à sa future fragmentation. Car l’image n’est pas destinée à rester sur les carnets : elle doit rejoindre les murs, et puis les sols. Pour cela, elle doit passer par la terre.
Du dessin, Maximilien Pellet extrait des motifs, et les inscrit dans la terre : de l’argile liquide qu’il coule et dans lequel il vient peindre, qu’il travaille à la main - la surface conserve tous les effets de matière - et découpe ensuite, en morceaux qu’il cuit, émaille et assemble à nouveau. Il y a quelque chose de la magie dans cette inscription d’une image dans l’argile, dans l’action du feu qui en vitrifiant la surface la rend inaltérable, quelque chose du rite aussi : peut-être sont-ils là, les magiciens.
Les motifs se transforme ensuite, en mobilier dans l’espace, en colonnades de tableaux, d’ornements de chapiteaux devenus architectures. Les formes s’y déclinent comme un répertoire, appellent à un décodage peut-être, conduisent - leur titre nous y invitent - à projeter une narration : Les Trois escargots, Hippocampe, Le mystérieux parchemin, le motif se décrypte pour évoquer des images, et des histoires (...)
[ENG]
After his memorable solo show in Marseille in 2020, the gallery is very pleased to present "Parmi eux les magiciens", Maximilien Pellet's new solo exhibition in Paris.
Extract from the text of Grégoire Prangé :
On the walls, across the floor, a set of glazed terracotta pieces extend into a realm between painting and sculpture, embodying elements of decoration, fragmented ornaments, faces too, and among them, the magicians. But before the walls, before the floors, there were sketchbooks, felt-tip markers, and a few pens...
Amid this environment of colours, of these forms with resolutely decorative appearances, one may be surprised to hear Maximilien Pellet evoke “grammar”, “repertoire”, “lexicon”, and even “alphabet book”. Yet this is where we should start.
Before the walls, before the floors, there were sketchbooks, felt-tip markers, and a few pens, and hundreds of references, figures reaped from here and there - here from the illustrated encyclopaedias that Maximilien collects, there from archaeological surveys and other relics of forgotten art. There were the gleaned images, the drawings, and, gradually, the creation of a vocabulary of forms, a visual grammar that, through repetition, becomes an ornamental lexicon. Once the drawing becomes ornamental, it seeks, expands, and accumulates, repeats and refines itself, until the moment of the tile intervenes, cutting the image and anticipating its future fragmentation. For the image is not destined to remain in the sketchbooks: it must reach the walls, and then the floors. And for that, it must pass through earth.
From the drawing, Maximilien Pellet extracts motifs and inscribes them in clay: liquid clay that he pours, works by hand, paints - the surface retains all the effects - and then cuts into pieces that he fires, glazes, and reassembles. There is something magical in this inscription of an image in clay, in the action of the fire that, by vitrifying the surface, makes it unalterable; there is something of a rite too: perhaps they are here, the magicians.
The motifs are then transformed into furnishings in space, into colonnades of paintings, ornaments for the capitals of columns, thus becoming architecture. The forms are arranged like a repertoire, one that perhaps calls for decoding, leading us - through their titles - into a narrative (...)