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Après plus d’une semaine d’émeutes et six morts, dont deux gendarmes, en Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron a décidé de se rendre dès ce soir dans l’archipel pour y installer une "mission" dont les contours ne sont pas encore précisés. Hier lors d’un nouveau Conseil de défense, le chef de l’Etat avait salué "de nets progrès dans le rétablissement de l'ordre", tout en décidant de déployer des militaires devant les édifices publics pour soulager les policiers et les gendarmes de ce territoire du Pacifique sud toujours en proie à des blocages.
L’Etat d’urgence qui a été déclaré mercredi pour une durée de douze jours, n’est pas prolongé, pour l’instant. "La situation est en voie de se normaliser" et "le sujet [d’une prolongation] n’a pas été adopté ce matin", a expliqué la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot. La fermeture de l’aéroport a, en revanche, été prolongée jusqu’à jeudi, mais sans attendre l’Australie et la Nouvelle Zélande ont entrepris de rapatrier leurs ressortissants bloqués, en affrétant des vols aujourd’hui.
Sur place, la situation reste très tendue et la maire de Nouméa Sonia Lagarde, soutien d'Emmanuel Macron, réclame une "pause" dans le projet constitutionnel de dégel du corps électoral. Dans un entretien au Monde, elle assure que ses mises en garde n’ont pas été écoutées et critique le manque de consultation en amont de cette réforme décriée par les indépendantistes qui revient sur le "gel" du corps électoral prévu par les accords de Nouméa en 1998. Le camp des loyalistes, à l’inverse, a appelé ce mardi à ce que la réforme électorale qui embrase l'archipel depuis une semaine aille à son terme. "Ce texte doit poursuivre sa route parlementaire. Le Congrès de Versailles (qui doit encore se réunir avant fin juin, NDLR) ne doit être ni suspendu, ni annulé", a exhorté le député non indépendantiste Renaissance de Nouvelle-Calédonie, Nicolas Metzdorf.
Le débat sur la réforme du corps électoral, soutenue par la droite et l’extrême droite, est également relancé en France dans la classe politique. Parallèlement, dans l’Hexagone, le Conseil d’Etat examine ce mardi le recours contre l’interdiction du réseau social chinois TikTok dans l’archipel. Cette décision prise le 15 mai dernier par l’exécutif a été notamment attaquée en justice par la Quadrature du Net et la LDH, qui l'estiment liberticide. Si le gouvernement avait dans un premier temps évoqué un lien avec l'état d'urgence, Matignon mentionne désormais des "circonstances exceptionnelles" pour justifier ce choix.
Alors quelle est la situation à Nouméa ? Pourquoi Emmanuel Macron a-t-il décidé de se rendre dans l’archipel ? Comment sortir de la crise ? Quels sont les enjeux autour de l’interdiction de TikTok en Nouvelle-Calédonie ? Enfin pourquoi la fronde sociale gronde-t-elle dans les transports parisiens à l’approche des JO ?
Nos experts :
Christophe BARBIER - Editorialiste politique, conseiller de la rédaction - Franc-Tireur
Audrey GOUTARD - Grand reporter spécialisée dans les faits de société - France Télévision
Nathalie SCHUCK - Grand Reporter - Le Point
Jean GARRIGUES - Historien, président du Comité d’histoire parlementaire
Claude MALHURET (en duplex) - Sénateur, rapporteur de la Commission d'enquête du Sénat sur l'utilisation du réseau social TikTok
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Pas un événement important qui ne soit évoqué, expliqué et analysé dans C dans l’air. Tout au long de la semaine, les deux journalistes donnent les clés pour comprendre dans sa globalité un événement ou un sujet de première importance, en permettant aux téléspectateurs d'intervenir dans le débat ou de poser des questions par SMS ou Internet. Caroline Roux est aux commandes de l'émission du lundi au jeudi et Axel de Tarlé prend le relais le vendredi et le samedi.
Diffusion : tous les jours de la semaine à 17 h 25
Présentation : Caroline Roux et Axel de Tarlé
Production : France Télévisions/Maximal Productions