🙏 Merci aux personnes qui s’engageront dans le projet en passant par ce lien : fr.tipeee.com/arthuryasmine. P.-S. - Un des tours de force de la chaîne, c’est le dossier réunissant plus de 200 portraits de poète comme celui sur Mandelstam - ce dossier vaut le détour : kzbin.info/aero/PLkAOfciczii8FGGCkOxLnbEPqACMYIZPV.
@sylvielopez26865 жыл бұрын
Merci pour le partage, très belle lecture et hommage à se poète, merci
@a.canonne9140 Жыл бұрын
🗝 Pour entrer dans l’univers d'Ossip Mandelstam, un seul livre, une seule édition, une seule clé : les _Œuvres complètes_ (deux volumes) selon la coédition de Jean-Claude Schneider et d'Anastassia de la Fortelle, au Bruit du Temps/à la Dogana selon la traduction de Jean-Claude Schneider.
@Lahouari780 Жыл бұрын
30:02 Dans les entretiens sur Dante, Mandelstam se demande combien de semelles Dante a-t-il usé pour écrire La Comedia dans son exil. Cette phrase marque que chez Mandelstam, toute poésie lorsqu'elle est fondé, qu'elle n'est pas fiction la demarche poetique n'est que marche : elle engage l'être, la personne entière de la tête aux pieds et des pieds à la tête.
@Lahouari780 Жыл бұрын
32:00 La physiologie de la lecture est encore à étudier, c'est un phénomène qui s'apparente aux phénomènes organiques de la nature. Le livre que l'on compulse est analogue à la toile tendue sur son châssis. Avant de se manifester en tant qu'effet de l'énergie du lecteur, un livre aura ouvert une fissure dans sa biographie. Avant d'être une trouvaille il est révélateur d'une extraction. Notre expérience, notre mémoire dont jusqu'au trou se révéleront solidaires; les tropes, les métaphores de nos perceptions et associations tombent sous la coupe de l'insassiable rapacité du livre - et les expediants des puissances qui les gouvernent ont la diversité des subterfuges guerriers. Le démon de la lecture surgir des tréfonds d'une culture peu à peu transformé en désert, pareil phénomène est inconnu des anciens. Ils ne recherchaient pas dans un livre la substance d'un mirage. Parmis eux, les es meilleurs écrivains étaient des géographes, qui n'avait pas la hardiesse d'entreprendre un voyage ne se serait pas hasard à écrire De nos jours, la littérature aura suscité de la part de ses lecteurs une exigence à laquelle peu d'écrivains sont aptes à satisfaire : ne rien décrire qui rende compte des mouvements secrets de l'âme. C'est ainsi que de la construction de l'auteur, il y'a interférence avec ce que soi-même, on a pu éprouver.
@Lahouari780 Жыл бұрын
34:23 le livre n'est pas un contenu, c'est une forme contenu : le livre est un organisme. Mandelstam ne sépare pas la lecture du rapport immediat que l'on peut avoir avec l'objet livre - la matière granuleuse qui engage la matière même du lecteur : ce n'est pas une situation d'un rapport idéal décorporé (cela engage la totalité de la personne dans l'immédiat) Le Voyage en Arménie n'est pas uniquement une relation de voyage telle qu'on pourrait la trouver dans une bibliothèque idéale de voyageurs. Le voyage s'est bel est bien effectué dans un temps auquel il est fait allusion, mais le voyage se poursuit de mot en mot, de paragraphe en paragraphe et dans les intervalles - ces intervalles qui sont des intervalles de respiration. Ce voyage a lieu chaque fois que le lecteur (qu'il attend, qu'il appelle) se trouve impliqué dans l'acte de lire ce livre. Cet acte est fondé sur une prise en charge d'une réalité physique de la langue telle qu'elle se matérialise lorsque, par exemple, on se donne la peine par de lire à haute voix ou qu'on s'imagine le faire (c'est aussi cet aspect de sa poétique qui le rend réfractaire aux politiques)