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Avec Souleymane Bachir Diagne
Dans le récit biblique de Babel, les premiers êtres humains parlaient une seule langue, la langue Adamique - celle d’Adam et Eve. Mais ils ont fait preuve de vanité en construisant une tour géante qui atteignait le ciel. En guise de punition, Dieu a détruit la tour et surtout, il a instauré la multiplicité des langues afin de semer la confusion entre eux, confusion qui se dit “Babel” en hébreu. Depuis, pour se comprendre, il faut traduire.
Souleyman Bachir Diagne est un philosophe sénégalais qui enseigne à l'université Columbia à New York. Dans son dernier livre De langue à langue (Albin Michel, 2022), il explore les enjeux politiques et philosophiques que charrie la traduction. Il rejette l’idée que certains termes ou certains textes ne seraient pas traduisibles, ou pas traduisibles par n’importe qui et il s’appuie sur l’expérience de la traduction pour penser concrètement l’universel. Comment la traduction reflète-t-elle les rapports d’inégalité qui existent entre les langues ? Peut-elle être un acte de trahison ou d’appropriation ? Peut-on tout traduire ?
RÉFÉRENCES :
Souleymane Bachir Diagne, De langue à langue. L'hospitalité de la traduction, Albin Michel, 2022
Pierre Bourdieu, L’économie des échanges linguistiques, Langue française, Paris, Larousse, n°34, mai 1977
Antoine Berman, L’épreuve de l’étranger. Gallimard, 1984
Barbara Cassin (dir.), Vocabulaire européen des philosophies : Dictionnaire des intraduisibles. Seuil, 2004
Casanova Pascale, La Langue mondiale. Traduction et domination, Le Seuil, 2015
Birago Diop, Les contes d’Amadou Koumba, Fasquelle, 1947
Bernard Dadié, Les Contes de Koutou-as-Samala, Présence africaine, 1982
Paul Ricoeur, Sur la traduction, Les belles lettres, 2016
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