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Produire plus tout en réduisant son impact sur l’environnement, un doux rêve qui est entrain de devenir réalité. Sur son exploitation de 120 hectares en polyculture, près d’Auxerre, Luc Jacquet a décidé de prendre le taureau par les cornes. Son défi : limiter le bilan carbone de son activité professionnelle. Après sa récolte de blé et sur des chaumes de 10 cm, Luc a directement semé un couvert végétal avec de la vesce, du sorgho et différentes espèces afin de répondre à ses attentes pour sa prochaine culture d’orge de printemps. Ressemer tout de suite derrière permet, pendant onze mois de l’année, que la terre soit recouverte par de la végétation qui stocke le carbone à travers les pailles, les racines et le grain récolté. Cela permet également d’isoler le champ et les vers de terre qui sont dans le champ, des coups de chaud et des excès d’humidité quand il y en a, gardant une vie dans le sol le plus longtemps possible. Sur son exploitation, Luc Jacquet, possède, comme il le nomme : « un très petit frigo » de réserve de nutriments et un sous-sol très friable, calcaire, qui ne retient pas l’eau et quand il met de l’engrais minéral, il descend très rapidement, dès la première pluie, dans le sous-sol et est perdu pour la culture. En utilisant des engrais végétaux, ils vont être stockés dans la couche assimilable par les plantes des cultures suivantes. Cette agriculture plus verte sait aussi récompenser ceux qui la mettent en œuvre dans un avenir très prometteur. Deux activités permettent de stocker du carbone ; l’activité agricole et l’activité forestière. Toutes les autres industries émettent du carbone. Au final, les pollueurs vont acheter du carbone mis dans les sols par les agriculteurs. Une application permet d’estimer la quantité de carbone consommée pour la culture et la quantité de carbone stockée dans les sols. Parcelle après parcelle, un bilan est généré pour quantifier le revenu correspondant à l’exploitant. Une démarche où bénéfices agroécologiques et économiques se rejoignent alors même que l’accès aux engrais, composante stratégique de notre agriculture, est fragilisé par les crises internationales.
Date : Février 2024
Production : Métaphore Production
Réalisation : Loïc Baffier