Plus ça vend, moins c'est bon ? Le mépris pour la littérature populaire

[@bebz200]

Si vous faites de la soupe littéraire madame, ne vous cachez pas derrière votre origine sociale.Un auteur issu d un milieu populaire n'est pas forcement destiné à faire de la littérature au rabais comme semble vouloir le dire cette autrice. La littérature prolétarienne l'a par exemple prouvé à maintes reprises.

[@meta4972]

Merci

[@oiseaudeminerve1478]

Les parents de Céline étaient des boutiquiers ... Le génie n'a pas de classe sociale.

[@cyrilleeuh7376]

"Les gens attendent 1 an pour acheter le livre de poche car peut être que 22-23 € pour un livre c'est cher et c'est avec le livre de poche que nos ventes décollent". C'est exactement ça. 22 €, pour un matériel moyen qui plus est, c'est trop cher. Et rien ne le justifie réellement.

[@Serendip98]

Dans les boîtes à livres, c'est gratos, on échange comme on veut, et dans les vide-greniers et autres, on trouve des tas de bouquins de poche à 50 cents ou 1 euro (en province, en tout cas)... Le choix est vite fait. Et quant à la littérature contemporaine, mes expériences en bibliothèque m'ont suffi, je me suis désabonné. Juste un exemple : je ne sais plus quel bouquin de Sorj Chalandon. Nul.

[@bobmorane4463]

La littérature populaire? Une porte d'entrée à la vraie littérature. Philip Roth, Julien Gracq, Thomas Pynchon peuplent mon univers. Mais, qu'y aurais-je compris sans avoir lu, dans ma jeunesse, Henri Verne (Bob Morane), Kenneth Robeson (Doc Savage), Lieutenant X (Langelot), Philip Ebly (Les conquérants de l'impossible)? Rien. Sans eux Roth, Gracq, Pynchon: inconnus au bataillon...

[@annac4247]

C'est un débat intéressant. En effet, le risque d'un succès commercial, c'est qu'il ait une forme "facile", accessible, et donc que l'intrigue soit simplifiée au maximum simplement pour garantir la valeur mercantile du livre. Les éditeurs doivent bien vendre... S'ils font un pari sur un livre, ils veulent que cela soit rentable. Maintenant, quant à poursuivre l'expression "plus ça vend, moins c'est bon", je ne le pense pas. Je pense que, comme pour tout dans la vie, il faut prendre le temps de dénicher les petites perles rares cachées au milieu de la masse et que, ainsi, un livre jugé "populaire" peut s'avérer très bon et changer notre vie. Evidemment, les classiques sont souvent plus éblouissants, autant du point de vue de la psychologie des personnages que de la forme stylistique raffinée. Je pense donc qu'il est inutile de les comparer aux livres contemporains ; simplement, cela signifie qu'il faut s'intéresser à une forme nouvelle de livre, à une autre façon d'écriture, qui peut aussi être très belle et profonde.

[@annac4247]

Et je suis d'ailleurs extrêmement d'accord avec la libraire qui a témoigné au début. Une lecture populaire est une lecture, et en tant que telle, elle peut aussi être un passage, un voyage, etc. Il faut s'aventurer dans la littérature ; ce que le mépris empêche. La question est de trouver du sens dans un livre, en écho avec sa propre vie, ce que ne limitera jamais le nom d'un éditeur, le nombre de ventes, de critiques, etc.

[@libreetautonome1242]

Dans ce cas, je suis un auteur de haut vol ! 😅😂

[@geofmout6010]

Je suis moyennement d'accord. Un auteur dans certains cas peut exploser pas parce qu'il est forcément bon, mais parce que la maison d'édition le met en avant et voit un potentiel commercial. Pas dans tous les cas mais souvent.

[@thhanh1003]

Sur le temps long (2-3 ans) la popularité artificielle s'effrite souvent, plus le temps est long plus c'est vrai je trouve. Quand a t-on entendu parler de Fifty Shades Of Grey pour la dernière fois? Les fans liront et tant mieux, mais c'est une audience particulièrement petite qui apprécie.

[@juan594171]

Le fait qu'un livre se vende beaucoup ou peu ni n'augmentera ni ne baissera mon plaisir à le lire. J'ai mes goûts et mes centres d'intérêt. Qu'ils soient partagés ou pas m'importe peu.

[@pelagie9590]

Exactement moi également je suis capable de choisir ce que j'aime sans écouter les critiques ou les félicitations des uns et des autres

[@jean-claudecaillot1290]

Je lis les critiques, ne serait-ce que pour savoir les sorties mais je lis entre les lignes. Les raisons qui lui feront aimer un livre, feront que je ne l'aimerai pas.

[@jean-claudecaillot1290]

Critiques, ventes et goûts sont trois choses différentes même si parfois elles se rejoignent. Surtout que les critiques sont rarement unanimes. Au final, l'important c'est le plaisir de la lecture.

[@francoisegriffin8706]

N’ai jamais lu ces 2 auteurs mais tellement d’accord sur la “qualité” d’Annie Ernaux. Quel snobisme que de vouloir la mettre dans une catégorie différente des romans dits “populaires”.

[@marionmouquet2259]

Michel Bussi, c’est la version humaine de chatgpt.

[@remigillois5996]

Très bon entretien et des questions pertinentes. Merci France Culture !

[@Marie-bernadetteDelogu-xn4tt]

Ah, ce n'est pas si simple. J'ai été une grosse lectrice. Vraiment. Je le suis beaucoup moins. En librairie, on fait l'éloge d'œuvres tellement médiocres. Pour vendre. Les déceptions se sont multipliées. Maintenant, je n'ai plus confiance. Je ne dépense plus d'argent pour des livres dont le style indigent me rebute. Pour moi, on tue non pas la littérature mais l'amour de la lecture. C'est le livre qu'on assassine. On nous gave comme des oies. Comme si on était incapable de juger de la qualité des œuvres qu'on nous propose. Eh bien non. Détrompez-vous. Le monde de l'édition est un commerce. Hélas! Les grands écrivains existent. Mais il faut bien les chercher.

[@thhanh1003]

C'est un point de vue intéressant, je trouve que vous ne parlez pas tellement de littérature populaire mais plus de têtes de gondoles? Est-ce que je me trompe? Je lis pas mal de littérature populaire et je suis pas plus déçu qu'avec d'autres genres. J'allonge ma liste d'envies de livres sur un site de recommandations et de critiques de livres et non pas en allant en librairie. Du coup, les gens font des listes de livres ayant un même thème, un point de vue commun et bien sûr un genre en commun. De plus cette popularité boostée par le marketing se réduit petit à petit àvec les lecteurs d'après la mode passagère.

[@pierrechavagneux5299]

Une histoire populaire est une histoire qui fait écho avec la vie de tous les lecteurs. Est ce qu un objet populaire est commercial ? C est automatique. Doit on mesurer la qualité d un livre a la quantité vendu. Il existe des livres de qualité qui ne sont pas commerciaux.

[@iziah4051]

C'est comme en musique, tu as toute sorte de parcours mais si tu fais un tube, toi ou ton producteur vont avoir tendance à vouloir refaire la même recette qui marche et dans ce cas là réponse peut-être oui.

[@debranchistesdumondeentier2946]

il a l'air content d'être privilégié ce con heureux

[@marcroussel8405]

France Inter fait de la promo pour le dernier Bret Eston Ellis, ou la promo du mauvais gout qui n' en a pas besoin, merci le service publique Français !

[@moussanoir2807]

France Culture, après avoir exposé la question, y répond d'emblée par un parti pris sur le " mépris pour la littérature populaire ". Le fond du problème, à savoir la qualité, ne peut jamais être en cause. C'est toujours une forme d'anti quelque chose , d'anti-machin , qui doit pouvoir expliquer que les gens se détournent de ce que la sphère médiatique et politique leur vend.

[@pascalguenot8876]

Les auteurs de littérature populaire semblent encombrés, gênés par l'usage du terme de "populaire" qui désigne leur oeuvre. Ils en reconnaissent le sens (un genre littéraire qui bat des records de vente) mais en récusent l'esprit (un genre littéraire dénigré). Seul l'avenir nous dira ce que les romans de Marc Lévy, Guillaume Musso, de Mélissa Da Costa et de beaucoup d'autres auront laissé de trace de notre époque. J'ai une petite idée sur la question...

[@biseraelenkova5913]

Moi aussi, j'ai ma petite idée - aucune!

[@Serendip98]

Sans compter la "poésie" de Rupi Kaur...

[@christianesoriano8711]

Je me pose des questions certains livres Sont inodore incolores Insipides je ne peux continuer. Par contre se sont des succès en librairie alors ce qu il faut à tout prix c est lire

[@Valentin-cp8zu]

Les deux auteurs sont assez sympathiques mais je regrette l’absence de contradicteur et aurais été heureux que l’on ne passe pas à la trappe la question ( pourtant très intéressante à mon goût ) de la libraire concernant l’appauvrissement du langage.

[@noeljegou3325]

la littérature à l'estomac et la littérature sur papier hygiénique.

[@antoniatrotta-houdin1573]

La véritable littérature est pratiquement vidée de sons sens et de sa consistance, surtout les romans qui sont écrits comme des films...insipides!

[@samuelb4755]

La littérature populaire s'est celle qui traite la vie de façon très manichéenne (à mon avis). Et sur un autre point, on a le droit de critiquer un livre et c'est d'ailleurs une bonne chose. Cette radio n'est franchement pas au niveau de ses prétentions.

[@nicolaspuichaud7576]

plus ça vend , moins c'est bon ? la rançon du succès ?

[@clinty1981]

Il a l'air hyper sympa Bussi.

[@oiseaudeminerve1478]

C'est mauvais signe... Céline était pas sympa ... Forcément il méprisait les imbéciles... J'ai l'impression que pour écrire des bons livres il faut être un peu en colère. Ne serait-ce que contre la vie, cette chienne qui nous fera tous crever. Sinon autant fermer sa gueule et rester chez soi à regarder Netflix en buvant du chocolat.

[@brunom2670]

Populairement votre !

[@julienmouraud3596]

Les transclasses HLM il y en a assez

[@gilprigent9155]

bouc club sur une chaine culturelle. quel paradoxe!

Si on considère que la Bible est le livre le plus vendu au monde on peut répondre oui à la question du titre.

[@nicolaspuichaud7576]

du raccourci de la priori et du cynisme

[@oiseaudeminerve1478]

Vous ça se voit que vous n'avez jamais ouvert une Bible. Le Cantique des cantiques ça vous dit quelque chose ?

@@oiseaudeminerve1478 Si je ne l’avais jamais ouvert je ne dirais pas cela mais en la lisant on comprend vite que c’est une arnaque pour les gogos qui dure depuis trop longtemps

[@DucdeSaintSimon1270]

@’Ecclesiaste ?Tu connais rien ,et dans les livres les plus vendus y’a aussi homere,hugo,orwell,c’est debile comme propos .Les meilleurs livres sont aussi souvent des livres très vendus …. Et tu peut considérer la bible comme fausse ,y’a pleins de choses hors la foi brute et la théologie a tirer de se texte ,c’est énorme la bible

[@corentin9066]

Oui, il faut mépriser, absolument !

[@Serendip98]

C'est bien d'avoir une opinion tranchée, mais c'est encore mieux quand on l'argumente.

[@oiseaudeminerve1478]

Il fallait inviter Juan Asensio, l'émission aurait été beacoup plus rock'n'roll... là franchement entendre deux gros vendeurs de livres s'autocongratuler en débitant des platitudes ça n'a aucun intérêt. Moi franchement même trouvés gratuitement dans une boîte à livres, je ne lirai aucun de ces auteurs. Ils n'ont rien d'intéressant à dire. Un couillon qui veut me faire rêver en me parlant des îles Marquises, non mais franchement... Pfff ...Faut pas prendre les gens pour des neuneus...

[@chloechesneau2534]

Merci M Bussi d'avoir osé souligner la condescendance de la libraire qui personnellement m'a choqué! Comment ça "on sait que ce n'est pas assez bon pour nous" mais mdr. Si tout le monde l'aime alors tu peux pas l'aimer ? 😂

[@soniag9651]

« Les apprentis sorciers » de Alexandra Henrion Caude et « Covid-19 les vrais chiffres » de Pierre Chaillot : magnifiques BEST-SELLERS