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Le procès intenté contre Charles Onana à Paris a dévoilé des enjeux politiques profonds, dépassant largement le cadre d’un simple affrontement juridique. Derrière cette affaire se profile l’influence de Paul Kagame, président du Rwanda, accusé de manipuler non seulement la politique de son pays, mais aussi des institutions étrangères, notamment la justice française. Ce procès, soutenu par plusieurs organisations comme la FIDH, SURVIE-France, LDH, LICRA, et IBUKA, semble s’inscrire dans une stratégie globale d'intimidation orchestrée par le régime rwandais contre les voix dissidentes.
Charles Onana, historien et journaliste, a dénoncé avec force lors d’une conférence de presse après le procès l’instrumentalisation de la justice française par Paul Kagame et ses alliés. Selon Onana, cette affaire n’est rien de plus qu’un outil utilisé par le président rwandais pour étouffer la vérité et réduire au silence ceux qui osent dénoncer ses crimes. Pour lui, Kagame se sert de la justice occidentale pour prolonger son règne de terreur au-delà des frontières africaines, en manipulant des instances supposément impartiales.
Onana a également critiqué l’implication d’une certaine presse internationale et française, qu’il accuse de complicité avec le régime de Kagame. En relayant une version biaisée des faits, ces médias contribueraient à l’intimidation des Congolais et des Rwandais, perpétuant ainsi l’emprise du régime rwandais sur les récits nationaux et internationaux.
L’intimidation n’est pas uniquement dirigée contre des personnalités publiques comme Charles Onana. Ce dernier a souligné que les Congolais et les Rwandais eux-mêmes sont soumis à une pression constante de la part du régime rwandais et de ses alliés, qu’il s’agisse d’organisations internationales ou de médias influents. Paul Kagame cherche à maintenir un climat de peur et d’intimidation, non seulement dans son propre pays, mais aussi au-delà de ses frontières.
Le procès intenté contre Onana est ainsi une tentative de museler ceux qui dénoncent les agissements du régime rwandais en République Démocratique du Congo (RDC). Onana a exprimé sa gratitude aux Congolais et aux Rwandais qui l’ont soutenu durant cette épreuve, rappelant que la solidarité reste une arme précieuse contre la répression
En outre, Charles Onana a livré un message fort aux autorités de la RDC. Il les a exhortées à ne pas baisser la garde face aux tentatives de Paul Kagame de les manipuler à travers des négociations futiles. Selon Onana, Kagame a recours à ces mêmes méthodes depuis des décennies pour affaiblir ses opposants. Il a notamment cité l’exemple de Juvénal Habyarimana, l’ancien président du Rwanda, assassiné en 1994. Ce drame est, selon Onana, l'une des premières manœuvres de Kagame pour asseoir son pouvoir par la force, en éliminant un obstacle majeur à ses ambitions.
Onana a ainsi prévenu que les négociations proposées par Kagame ne sont qu’une façade, destinée à gagner du temps et à affaiblir la RDC, tout comme il l'a fait avec d'autres opposants dans le passé. Il appelle donc les autorités congolaises à rester vigilantes et à ne pas se laisser impressionner par de fausses promesses.
Dans son discours, Charles Onana a aussi mis en garde contre la façon dont la presse internationale, influencée par les intérêts du régime rwandais, tente de légitimer Paul Kagame. Le président rwandais, souvent présenté comme un héros qui a sauvé son pays du génocide, est pourtant accusé d’avoir du sang sur les mains, avec des millions de morts à son actif en RDC. Selon Onana, cette presse servile a pour mission de redorer l’image d’un dictateur en dissimulant ses crimes sous le prétexte de la stabilité régionale.
Onana a martelé que ni les peuples congolais ni les Rwandais ne doivent être intimidés par cette machine médiatique bien rodée. L’historien insiste sur l’importance de rester unis et de ne pas céder à la pression internationale, qui cherche souvent à minimiser ou à justifier les actions de Kagame au nom de la « stabilité ».
Ce procès n’est donc pas un simple affrontement entre un historien et ses détracteurs. Il s’agit d’une bataille symbolique dans une lutte plus vaste contre la domination de Kagame sur la région des Grands Lacs. Charles Onana, par son travail et son engagement, a levé le voile sur les atrocités commises par le régime rwandais, en particulier en RDC. Et c’est justement ce travail qui dérange et que Kagame cherche à étouffer.
Le message d’Onana est clair : ce procès représente une tentative de Kagame de maintenir son emprise sur la région et d’étouffer toute opposition, que ce soit en France, en RDC ou au Rwanda. Mais ce procès doit aussi servir de cri de ralliement pour les peuples de ces nations, afin qu’ils refusent de se soumettre à la tyrannie et à la répression. #congo #onana #france