QUE FAIT-ON EN UN AN DE RECHERCHE EN PHILOSOPHIE?

[@Vxmyall_]

Monsieur ... Quel honneur c’était pour moi de vous avoir en tant que professeur lors de mes années lycée. Je suis très contente de pouvoir vous écouter à travers vos vidéos aujourd’hui. Très beau travail, quelle inspiration!

[@yassinemoumouda]

Merci beaucoup pour la vidéo. Comme toujours on apprend énormément avec vous. merci de nous faire découvrir l'IMEC que je ne conaissais pas.

[@falsenotefest]

Oui la recherche en Philosophie c'est important

[@gt9386]

Merci ! Cela fait un petit nombre d'années que j'hésite à me lancer dans l'aventure de la thèse, autant dire que le sujet m'intéresse et la vidéo permet de se faire une petite idée :) Bon courage à vous pour la reprise !

[@MacMillan44]

Merci pour cette vidéo ; vraiment un travail salutaire. Ça impressionne la quantité de travail et de réflexion qu'il faut pour exercer votre métier !

[@lucdemartre4738]

Hâte d'acheter votre livre !

[@richiamind6015]

Bonjour ! Merci pour votre vidéo très éclairante. Au début vous parlez un peu de votre parcours. Je m'interroge donc : quelles écoles, quel master permettent d'être par la suite accepté en doctorat en philosophie ? Un master dans une "fac normale" permet-il d'accéder au monde de la recherche après les 5 premières années ?

[@spraite966]

Bonjour, j’espère que vous avez passé une bonne journée 😊. Avez-vous donc arrêté l’enseignement au lycée où vous l’avez continué en parallèle?

[@gorkab8485]

Jim est passé par quelle prépa ? super vidéo en tout cas, étant en khâgne a/l moderne spé philo votre chaîne est vraiment inspirante

[@kolbecheang1963]

C'est chouette... et merci bien!

[@NinjaMamut]

Bonjour ! Je suis tout fraîchement inscrit en licence de philosophie et envisage, avec ou sans détours par d'autres disciplines, de faire un jour de la recherche. J'ai une affection particulière pour la pédagogie en général, la compréhension des concepts et de leur histoire étant à la source de ma motivation, et cela me pousse à poser la question suivante : quel est, selon vous, le meilleur moyen de se former à la pédagogie de l'enseignement supérieur si on s'oriente vers un parcours comprenant une charge d'enseignement ? Ayant dans mon entourage des personnes ayant vécu la charge d'enseignement en thèse plutôt comme une contrainte, il me semble utile de s'y préparer pour le bien des étudiants et pour optimiser son temps de recherche (briserais-je le tabou de la productivité ?! ). Ce problème, soulevé à la fois par les étudiants et les chercheurs, semble nécessiter un engagement personnel, d'où ma tentative de rassembler des influences pour orienter ma formation sur le long terme. Merci ! Cordialement.

[@meta2588]

Bonjour, merci de votre commentaire et bravo pour votre motivation ! Si vous êtes en L1, vous avez encore le temps d'y penser ! Mais vous pouvez lire des ouvrages de pédagogie, de Piaget à Montessori en passant par les guides de méthodologie des exercices classiques de la dissertation et du commentaire, par exemple par Olivier Tinland. Un bon enseignant en philosophie est d'abord quelqu'un qui maîtrise son sujet, donc à vous de vous former à la philosophie; ensuite la pédagogie se construit de manière relativement individuelle, même s'il y a un champ d'études dédié et des publications que vous pouvez bien sûr lire. Quand on souhaite enseigner la philosophie dans l'université, après son master on est en général amené à passer l'agrégation (ou le capes, mais c'est moins valorisé), non que ce soit requis sur le papier mais c'est une norme à présent. Durant l'année de préparation, vous avez des formations pédagogiques. Ensuite, certains font parfois un ou deux ans au lycée avant d'entrer en thèse, ce qui peut former. L'enseignement durant sa thèse n'est pas une obligation, c'est plutôt optionnel dans certaines universités. Mais en effet cela peut être vécu comme une grande charge de travail par beaucoup de doctorants qui n'étaient pas préparés et ne parviennent pas à mener de front leur thèse et leurs cours. Certains passent tout leur temps aux préparations et corrections. Il faut être très organisé pour cela, mais par contre, il n'y a pas de méthode miracle pour s'y préparer. Trop de facteurs sont en jeu, selon sa fac, la taille des classes qu'on vous confie, le niveau, l'autonomie plus ou moins grande des étudiants, le sujet du cours, imposé ou choisi par vos soins, le fait que ce soit un TD qui suit le parcours d'un enseignant référent, ou un cours magistral plus libre, votre propre facilité à l'oral et dans le contact humain, votre style d'enseignement plutôt participatif ou vertical, etc. En général, on se forme précisément sur le tas, durant ces années de doctorat. Il y aurait beaucoup à dire sur l'organisation d'un tel système, qui est probablement très perfectible, mais en tout cas sachez que personne ne se prépare vraiment à tout cela. Ensuite, une fois finie votre thèse (en 3, 4 voire 5 ans), il y a de toute façon très peu de chances de trouver un poste universitaire tout de suite en philosophie, et beaucoup de docteurs, même avec des parcours prestigieux, des grandes écoles, l'agrégation, des séjours à l'étranger et des publications, attendent plusieurs années, voire parfois ne trouvent jamais de poste, que ce soit à Paris ou en province. Ce sont alors des années de lycée, de vacations, qui là aussi sont l'occasion de s'exercer à la pédagogie sur le tas... Tout un parcours de vie qui finira de définir votre style pédagogique !

[@jeannegaitaud3006]

Bonjour! Tout d'abord je tiens à vous remercier pour vos vidéos qui m'accompagnent depuis ma préparation au concours des IEP que j'ai eu! Cependant j'ai décidé de faire une deuxième année de khâgne pour ensuite faire une troisième année de licence de philosophie et me voici à Caen pour finir ma licence. J'aimerais plus tard être enseignante chercheuse, j'en ai parlé à un de mes professeurs qui prépare à l'agreg et j'ai trouvé son discours un peu démoralisant (agrégation de philosophie relativement inaccessible, pareil pour le capes, et monde de la recherche très sélectif voire impossible d'y accéder la seule voie étant de devenir chercheuse au CNRS...), qu'en pensez vous? Faut-il absolument avoir fait l'ENS ou bien la Sorbonne pour pouvoir faire de la philosophie notre métier? Merci d'avance pour votre réponse!

[@meta2588]

Bravo pour votre parcours déjà très réussi ! Faire de la philosophie son métier n'est certes pas aisé, mais il y a quand même tout un ensemble de possibles qui s'offrent à vous. D'abord, au sortir d'une licence il arrive que la philosophie serve à s'orienter vers des métiers en lien avec cette discipline, par exemple le journalisme, ou vers des masters professionnalisant permettant d'intégrer des corps de la fonction publique en lien avec la philosophie ou des comités d'éthique. Après le master, il arrive aussi, quand on s'est spécialisé dans un domaine de pointe, qu'on soit recruté par des entreprises privées ayant un pôle recherche, comme Google avec les spécialistes d'intelligence artificielle, mais aussi de nombreuses entreprises moins connues. Néanmoins, c'est évidemment dans la fonction publique qu'on reste le plus en lien avec la pratique philosophique telle que vous l'appréciez sans doute, et qu'on a le plus de liberté, même si elle est toujours à relativiser. Après un M2 (qui initie déjà à la recherche et permet de voir si vous aimez cela), on passe les concours de l'enseignement, le Capes (environ 150 places) et l'agrégation (entre 70 et 75 places ces dernières années), qui sont difficiles mais pas du tout impossibles. Jim a formé les étudiants de Paris 1 à l'agrégation et nous referons sans doute des vidéos à ce sujet à l'avenir. En général c'est du 10% de chance, mais parmi les candidats sérieux qui font vraiment une préparation rigoureuse dès la sortie des programmes et ensuite dans une prépa toute l'année, on peut dire que c'est plutôt un bon quart d'admission. Statistiquement, les préparations qui obtiennent les plus hauts scores d'admission sont du côté de la Sorbonne c'est-à-dire Paris 1 ou Paris 4, et de l'ENS, donc idéalement il faudrait candidater à l'une de ces préparations (c'est en général au printemps de l'année qui précède votre année de concours) et trouver un logement pour l'année à Paris (parfois les banques font des prêts étudiants pour ça). Mais bien sûr il y a toujours des prépas hors de Paris qui ont des admissions aussi. On lit le programme du concours pendant l'été, les cours démarrent en septembre, et il faut s'accrocher, s'entraîner le plus possible à l'écrit comme à l'oral, et arriver en forme aux épreuves écrites du printemps, qui déterminent ensuite si vous êtes admissible aux oraux, qui ont lieu en juin, et dont environ la moitié ressort admis. Si vous avez un soutien financier, on peut repasser ces concours plusieurs fois. Mais c'est très difficile si l'on a un métier à côté. Vous parlez des postes de recherche CNRS comme d'une option, mais ils sont en général les plus difficiles à obtenir, en philosophie. Il faut un doctorat mais aussi en général beaucoup de réseaux, de publications, de séjours à l'étranger, et des années de tentatives infructueuses - c'est vraiment quasi impossible. Être enseignant-chercheur (maître de conférences puis professeur) est très difficile aussi, mais pas impossible, et techniquement il n'est pas nécessaire de passer par l'ENS, la Sorbonne ni même un concours d'enseignement préalable pour y parvenir, puisqu'il faut seulement un doctorat reconnu par le Conseil National des Universités. Mais dans les faits, actuellement les postes sont si rares (moins d'une dizaine par an toutes spécialités philosophiques confondues) que tout compte sur son CV pour se démarquer. Quand on souhaite faire de l'enseignement-recherche dans l'université, après son master on est donc en général amené à passer l'agrégation (ou le capes, mais c'est moins valorisé), même si ce n'est pas obligatoire, on essaye aussi de faire des charges d'enseignement durant sa thèse car c'est utile pour le CV et cela forme au métier, et ensuite, une fois finie votre thèse (en 3, 4 voire 5 ans), on essaye de publier autant qu'on peut. Il y a très peu de chances de trouver un poste universitaire tout de suite après sa thèse en philosophie, et beaucoup de docteurs, même avec des parcours prestigieux, des grandes écoles, l'agrégation, des séjours à l'étranger et des publications, attendent plusieurs années, voire parfois ne trouvent jamais de poste, que ce soit à Paris ou en province. Il faut le savoir, c'est très éprouvant moralement. Ce sont alors des années d'enseignement au lycée (d'où l'utilité d'avoir un concours de l'enseignement), des vacations (heures de cours de niveau universitaire mais sans poste fixe), et souvent ensuite des tentatives pour trouver des postes de prépa ou de lycée de centre-ville, même si là aussi la demande est très forte et qu'on attend en général plusieurs décennies, en enseignant d'abord pendant des années dans de très difficiles établissements où les plus jeunes sont envoyés... Tout cela demande énormément de travail, de patience, de courage et de sérieux, mais rien n'est impossible si cela vous passionne. N'hésitez pas si vous avez d'autres questions, et bon courage !

[@jeannegaitaud3006]

@@meta2588 Merci beaucoup d'avoir pris le temps de répondre à ma question! En effet j'imagine bien que la Sorbonne doit très bien préparer aux concours de l'enseignement en philosophie, cependant la vie à Paris ne me correspond vraiment pas, d'où le fait que je sois partie à Caen, et je sens que le moral joue énormément sur la motivation et sur la productivité lors de la préparation des examens, je ne suis donc pas sûre de vouloir y retourner, mais bon, je vais peut être quand même y réfléchir... Je me demandais par ailleurs ce que vous pensez des préparations aux concours à distance (proposées par exemple par l'Université Paris Nanterre ou bien par le CNED)? Concernant la recherche je ne savais pas à quel point cela pouvait être difficile... Merci de m'en prévenir! Et pour les concours de l'enseignement je ferai de mon mieux, pour l'instant je finis ma troisième année de licence! :)